En ce début d’année, cela ne semble pas aller très fort pour Kim. En effet, après un séjour au ski en France, dans les Pyrénées, elle travaille dur pour enregistrer son nouvel album qui a pris un certain retard. Il faut préciser que Kim n’avait pas eu de vacances depuis la sortie de Kids in America. Le ski est probablement le seul sport qu’elle pratique vraiment, bien qu’elle ne puisse en profiter qu’une fois par an. Son amour pour le ski remonte à une dizaine d’années, lorsqu’elle y est allée avec son école.
Le 13 janvier le journal néérlandais Hitkrant publie une interview :
Hitkrant : J’ai entendu dire qu’il ey a des problèmes avec l’enregistrement de votre prochain album ?
Kim Wilde : Eh bien, des problèmes… cela ne se passe pas toujours comme vous le souhaitez. Un album entier exige beaucoup de chacun d’entre nous, pas seulement de moi, mais aussi de Ricky et mon père, parce qu’ils sont aussi engagés que je le suis.
Hitkrant : Votre père, Marty Wilde, est un chanteur célèbre. Votre frère Ricky, écrit et produit vos chansons. Avez-vous le sentiment que, sans eux vous ne seriez pas où vous êtes aujourd’hui ?
Kim : Je ne sais pas. J’ai toujours chanté et j’ai toujours voulu être chanteuse, alors cela se serait concrétisé de toute façon.
Hitkrant : Oui, mais avec l’aide de votre père et de Ricky cela a été un succès instantané.
Kim : C’est vrai, et je pense que je n’aurais été nulle part sans Ricky. Kids in America et Chequered love ont été son œuvre, et également Cambodia, notre nouveau single. Voyons-le de cette façon, mais j’aurais sans doute obtenu cela sans papa et Ricky, sauf que cela aurait pris plus de temps !
Hitkrant : Mais le succès est là maintenant. Que signifie-t-il pour vous ?
Kim : Pas tant que ça, vraiment. Je n’ai pas le sentiment que je suis une star ou autre chose. Je veux dire : je ne suis pas constamment heureuse tout le temps parce que j’ai bien réussi. La chose la plus importante pour moi est que je peux faire ma musique et chanter. Je ne peux pas nier que je n’aime pas ça, mais c’est le business d’aujourd’hui.
Hitkrant : Lisez-vous le courrier de vos fans ?
Kim : Oui, aussi souvent que je le peux. Cela prend moins de temps que vous ne le pensez, parce que beaucoup de lettres sont courtes et disent la même chose : ils me souhaitent du succès, me disent qu’ils aiment m’entendre chanter, et ce genre de trucs. Je ne peux passer que très vite.
Hitkrant : vous êtes une entreprise familiale ?
Kim : Oui. Nous faisons tout ensemble : papa, maman, Ricky, et ma petite sœur Roxanne. Toute l’entreprise est autour de moi : le fan-club, les réservations, et bien sûr les enregistrements. Je ne comprends pas grand-chose aux contrats, mais c’est ce que ma mère connaît le mieux, elle l’a fait pour papa il y a quelques années. J’ai confiance en ma famille et ça semble fonctionner.
Hitkrant : Vous ne semblez pas heureuse en ce moment ?
Kim : Oui, je sais. Désolé, ce n’est pas mon intention d’avoir l’air si triste mais je suis vraiment une personne sérieuse.
Hitkrant : Y a-t-il quelque chose à voir avec l’histoire infâme que votre manager ne veut pas de sourire sur votre visage ?
Kim : Ce n’est pas ça. Nous avons ressenti que je ressemble à une ‘bimbo blonde et muette’, quand je me présente avec un grand sourire sur les photos. Je veux éviter ça.
Hitkrant : Vous êtes blonde, mais pas muette ?
Kim : Hé bien, je ne pense pas. C’est déjà assez dur de concentrer l’attention sur la chanteuse et pas sur la fille.
Hitkrant : C’est ce qui vous aide pour avoir bonne mine.
Kim : Je ne peux pas m’en empêcher. J’avais l’habitude d’être une enfant laide et j’ai eu des moments difficiles à cause de cela. Maintenant j’ai toujours des moments difficiles, mais pas à cause du fait d’être laide.
Après un sourire, Kim demande qu’on la laisse retourner travailler. Nous lui disons au revoir, et elle nous dit : « Vous ne devez pas trop penser à l’apparence. Il ne s’agit que de la musique après tout ». (Fin de l’interview).
Le 23 janvier, une autre interview est accordée cette fois-ci au magazine anglais Record Mirror, dont voici quelques extraits :
Record Mirror : Kim, vous avez toujours eu l’ambition d’être chanteuse, de préférence avec votre propre groupe ?
Kim : J’ai essayé de monter mon propre groupe local quand j’avais 18 ans. J’ai même appris à un ami à jouer de la basse, et déjà à ce moment-là je voulais un bon son. J’ai eu des exigences élevées, et n’étais pas disposée à me contenter de la deuxième place. Donc, je suis finalement entrée en studio et j’ai commencé par aider Ricky.
Record Mirror : Ricky et votre père écrivent des chansons ensemble ?
Kim : Ricky arrive avec des idées, et puis papa l’aide pour la musique. Je reste à l’écart parce que je sais qu’ils sont bien ensemble et n’ont pas besoin de moi. Je suis très satisfaite de ce qu’ils font.
Record Mirror : Avez-vous un mot à dire sur les chansons ?
Kim : Si Ricky ou papa écrivent quelque chose que je n’aime pas, ils ne sont pas du genre à dire « nous ne changeons rien ». Heureusement il existe des désaccords, mais très peu parce que je ne pense pas que nous serions ensemble autrement. Nous avons tous des idées assez fortes sur ce à quoi une chanson doit ressembler.
Record Mirror : Qu’en est-il de votre prochaine chanson ? Sera-t-elle un autre tube ?
Kim : Nous avons quelques morceaux mais j’ai le sentiment que nous ne l’avons pas. Je ne suis pas sûre, je ne pourrai jamais parier. Je trouve très difficile de choisir mes propres succès.
Record Mirror : Saviez-vous que Kids in America serait un succès ?
Kim : Je pense que oui. Tout le monde a été si positif à ce sujet qu’il aurait été difficile de ne pas l’être. Comme me l’a dit ce gars-là (des gestes en direction de la chaise vide de Micky Most), ça allait être un succès massif, donc il était difficile pour moi de penser autrement.
Record Mirror : Est-ce facile de vivre à la maison avec votre famille ? Ne souhaitez-vous pas plutôt un chez vous ?
Kim : Ouais, ce serait bien utile. Le long trajet aller-retour à Hertfordshire me fatigue, et ce n’est pas toujours facile avec ma sœur de 3 ans qui réclame tout de suite mon attention. Et puis j’accumule beaucoup d’objets personnels, et ma chambre est pleine à craquer de vieux meubles, même si la maison elle-même est assez grande. Mais la plupart du temps, je suis contente de la situation…
Record Mirror : Pensez-vous que vous puissiez rester en contact avec tous vos anciens amis ?
Kim : Hé bien ce n’est pas difficile à faire. Je suis restée fidèle à moi-même. Je veux dire que je fus surprise de lire dans une interview qu’une certaine star avait déclaré : » Tous mes amis ont changé, je ne peux plus parler avec eux « …
Record Mirror : Vous êtes vous fait des amis du show-business ? Qui avez-vous rencontré ?
Kim : Hé bien, Kirsty MacColl, j’ai appris à la connaître vraiment bien, et je crois qu’elle est grande artiste. Steve Strange, il s’agit en fait d’une personne charmante. Il n’y en a pas beaucoup d’autres, juste des noms que je rencontre chaque fois que nous faisons des interviews radio, en Allemagne ou ailleurs. Des gens comme Aneka, Altered Images, et The Police. J’ai rencontré Sting. Il ne dit pas grand-chose, mais il a quand même mentionné qu’il aimait mon disque. La seule personne que je ne veux pas rencontrer est Elvis Costello.
Record Mirror : Vous ne voulez pas ? Pourquoi ?
Kim : Parce que je l’admire tellement que je serais probablement incapable de le lui dire ! Il a eu une telle influence sur mes goûts musicaux, et a vraiment amélioré ma direction…
Record Mirror : Que pensez-vous de Adam Ant, et de la façon dont il se présente ?
Kim : Je l’aime beaucoup. Je pense qu’il produit un divertissement de grande qualité… de plus, il est très intelligent, et il est agréable de savoir qu’il existe des gens comme lui. Je me sens dans une situation semblable à la sienne, mais pas autant évidemment, parce qu’il est une grande star. Je peux comprendre ce qu’il fait, parce que je suis dans le même jeu, même s’il le fait un peu différemment.
Record Mirror : Vous voulez dire avoir à vous présenter de la manière la plus vendable sans perdre de vue votre identité ?
Kim : Hummm, oui c’est quelque chose dont je suis consciente, et la raison pour laquelle vous ne verrez probablement pas beaucoup de changement.
Record Mirror : Mais vous voulez sûrement évoluer et tourner la page ?
Kim : Ouais, ouais, mais il devra y avoir une amélioration plutôt qu’un changement radical. J’ai beaucoup changé depuis l’année dernière. Je suppose que cela dépend de quel genre de vêtement je porte !
Record Mirror : C’est certain. Comment prenez-vous le fait d’être perçue comme un sex-symbol ? Certains commentateurs vous décrivent comme Brigitte Bardot ou Debbie Harry, et nos lecteurs ont voté pour vous en tant que sex-symbol N°1 dans le sondage annuel.
Kim : Vraiment, je ne pense pas.
Record Mirror : N’y a-t-il aucun effort conscient de votre part pour être une icône sexuelle et glamour ?
Kim : Glamour, j’aime le glamour… mais je pourrais être un peu plus glamour. Je voudrais être… une de ces jeunes filles qui porte une jolie robe dénudée sur les épaules, mais je ne suis pas sûre de pouvoir le faire en public. Je pourrais porter une robe élaborée pour sortir en privé, mais je ne suis pas à l’aise face à la caméra.
Record Mirror : Comment décrivez-vous votre look ?
Kim : Dans le coup ? Oui, je suppose que je le suis, vraiment. Et parfois je le suis moins, dit-elle (en montrant une grosse paire de bottes doublées) parce qu’elles sont utiles, et que j’aime acheter des choses utilitaires. J’ai acheté ces dernières pour la neige, mais en même temps je peux porter quelque chose sans but, comme cette ceinture ! Ou sortir dans un t-shirt et sandales sur le gel par temps froid. Non pas pour être différente, mais parce ce sont les seules choses que j’ai trouvées tout de suite.
(Et elle pense que d’avoir arrêté de fumer lui a donné cette grippe qu’elle a actuellement !).
Record Mirror : Néanmoins faites-vous vos propres vêtements ? Ou n’avez-vous plus le temps ?
Kim : Hé bien, je suis souvent au travail. Dans quelques semaines nous allons enregistrer, et nous devrons aller en Amérique et au Japon pour la promotion. Ainsi ce sera une autre occasion de rencontrer la presse et la radio. La prérogative principale cette année sera l’Amérique.
Record Mirror : Priorité, vous voulez dire ?
Kim : C’est la chose la plus dure vous savez, ces tournées de promotion. L’année dernière je suis allée dans de nombreux pays : l’Australie, l’Afrique du Sud, etc… et n’ai rien vu, excepté l’intérieur des studios de radio. C’était comme un mois entier à monter dans la voiture, faire des kilomètres, donner des interviews, aller dans les magasins de disques, signer peut être 150 autographes, remonter dans la voiture…
Record Mirror : Préférez-vous faire de la route pour donner des concerts ou considérez-vous que ce serait encore plus épuisant ?
Kim : Non c’est quelque chose d’excitant. Le live est quelque chose qui m’excite énormément et je veux le faire.
Record Mirror : Alors, pourquoi ce retard ?<
Kim : C’est juste la façon dont ça a marché pour moi. Je veux dire que certains groupes se rencontrent, obtiennent un contrat de disque, font un album et la tournée. Avec moi, cela s’est passé différemment. Je lui disais souvent (montrant de nouveau la chaise de Mickie), mais chaque fois que je lui demande de sortir du pays, c’est un refus. Sans doute sous prétexte de la sortie du prochain album. Mais c’est le genre de choses que je veux faire, j’ai fait assez de galanterie autour du monde. Je crois qu’il est temps de faire ce spectacle ! (Fin de l’interview).
Le prochain album de Kim est prévu pour le printemps, mais pour le moment elle n’en a pas chanté une note. Mis à part Cambodia, qui était un avant-goût de cet album. Bien sûr, Kim a déjà entendu toutes les nouvelles chansons puisqu’elles sont une nouvelle fois écrites par Marty et Ricky. L’album sera différent du premier. Le but est de séduire un public jeune et moins jeune. Il y aura par exemple de la Country (musique que Kim aime).
Le 27 janvier, le magazine Salut ! N°164 publie un article intitulé : Le Rock à papa et contient un poster Love d’or 81.
Le 1er février, sort le magazine Kim Wilde Fan Club News – Vol. 1 N° 3.
Le 1er février le magazine Podium N° 120 contient un poster de Kim – 2 pages « Chequered Love ».
Kim avoue dans le magazine néerlandais Popbiz du 1er février, que depuis qu’elle est célèbre, elle n’a pas eu de petit ami :
Kim Wilde : Les garçons semblent penser que je veux seulement être une star du Rock, maintenant. Mais c’est exactement ce que je ne veux pas ! Je sais que les gens me trouvent arrogante, parfois mais ce n’est pas mon intention. Je suis une fille normale, qui a besoin d’amitié et d’amour. Quand mon frère me présente une connaissance, il est généralement très nerveux. Je n’attire plus les garçons, je les repousse.
Mais… lors d’une fête avec de nombreuses célébrités du showbiz à Londres, Steve Strange (leader excentrique du groupe Visage) et Kim Wilde se rencontrent. À partir de ce moment, Steve devient un admirateur assidu, et la presse anglaise prétend alors qu’il est fou amoureux de Kim. Il la bombarde de son affection avec des appels téléphoniques et des invitations quotidiennes. Kim, très peu expérimentée dans le domaine de l’amour, se montre réservée et indécise.
Kim : Je l’aime bien, mais je ne suis pas amoureuse de lui.
Pour autant, Steve ne se laisse pas décourager. Jusqu’au jour où Kim finit par céder et se laisse persuader d’aller dîner dans le restaurant préféré de Steve, le Langans Brasserie, dans le quartier de Mayfair à Londres. Mais lorsqu’elle ouvre la porte de l’établissement, elle a une désagréable surprise, car non seulement Steve l’attend, mais aussi une horde de photographes. Au lieu de chandelles, il y a des rafales de flashes, et Kim se retrouve en plus bombardée de questions. Même si elle n’est pas satisfaite de tout cela, Kim se laisse persuader d’aller ensuite au Embassy, le club du coin. Sauf que Kim et Steve n’y passent pas une belle soirée. Les photographes sont déjà là quand ils arrivent. Lemmy, du groupe de Hard Rock Motörhead (qui est présent à l’Embassy en tant qu’invité), observe la scène avec amusement. Il profite même de l’occasion pour commencer à flirter avec Kim ouvertement, sans égard pour son compagnon. Steve est si furieux qu’ils se seraient battus si la sécurité du club n’était pas intervenue. Kim assiste à la scène, horrifiée. Steve la rassure : « Je ne sais pas qui a alerté la presse. C’est sûr que ce n’est pas moi ». Après la soirée, elle a finalement posé à contrecœur avec Steve.
Kim : Bien sûr, avec de telles photographies les journalistes suggèrent une relation intime. Nous ne sommes pourtant pas allés plus loin que de la vodka avec du jus d’orange. (Fin de l’article).
Kim n’en revient pas d’avoir créé une nouvelle mode. En effet, des milliers de filles veulent lui ressembler. C’est bizarre, parce que Kim va contre-courant de toutes les tendances de la mode actuelle. Elle préfère porter des vêtements de seconde main des années soixante, qu’elle déniche dans des boutiques spécialisées, car elle déteste les vêtements coûteux. Elle s’explique à ce sujet lors d’une interview :
Kim : Ma préférence pour les vêtements d’occasion vient de l’époque où j’étudiais l’art. À cette époque, je n’avais pas obtenu de bourse, et je ne voulais pas demander d’argent à mes parents. Alors j’ai travaillé comme serveuse le soir, afin d’être en mesure d’acheter quelques petites choses. Bien sûr, je mangeais et dormais à la maison. C’est comme pour mes cheveux, rien de bien exceptionnel, je coupe mes cheveux et fais ma couleur moi-même. Quand j’étais à l’école supérieure des Arts, j’en avais tellement assez de mes cheveux bruns que j’ai demandé la permission à mes parents de les colorer. Au début, je voulais les cheveux noirs corbeau, mais ma meilleure amie m’a dit que cela ne m’irait pas. Alors j’ai choisi le blond à la place. (Fin de l’interview).
Kim revient de New York et du Japon. Elle déclare lors d’une interview : « J’ai passé 4 jours à New York pour des interviews radio et presse. Tandis que je visitais une radio importante, on pouvait y entendre Kids in America. Je pense qu’ils m’aiment. Ce titre et mon premier album KIM WILDE, sont entrés dans les charts US, mais il faudra attendre quelques semaines avant que nous sachions s’ils vont grimper ou non. On croise les doigts. Pour aller au Japon, il aura fallu quinze longues heures d’avion, j’y suis restée 15 jours. Je suis allée à Tokyo, et j’ai fais une conférence de presse avec 200 personnes. C’était incroyable. Beaucoup de travail, comme essayer de communiquer avec des gens qui ne parlent pas l’anglais, mais ils étaient charmants et je me suis fait beaucoup d’amis ».
Au Japon, le single Kids in America et l’album KIM WILDE ont suscité une réaction enthousiaste. Selon la maison de disque Toshiba-EMI, Kim va connaître une grande réussite dans ce pays. Kinjo Ogino, manager pour EMI et CAPITOL lui ont proposé d’ailleurs de faire une publicité télévisée pour une boisson gazeuse locale, le ‘B&L : Bitter and Lemon’, fabriquée par la société Calpis. Cette publicité est construite autour d’une chanson composée par Masami Tsuchiya (guitariste du groupe Japonais Ippu Do), et écrite par Bill Cutchfield (parolier Américain). Kim enregistre le single Bitter is better dans les studios RAK de Londres, et le titre sort le 21 mars, avec en face B : Boys (distribué uniquement au Japon à ce moment-là). Le spot télévisé apparaît à la télévision Japonaise le même jour que sort le single.
L’entreprise Wilde, enregistrée sous le nom de ‘Big M Productions’, fait désormais son commerce international.
En mars, les Veronica Awards (appelés aussi ‘The British Rock and Pop Awards’) ont lieu en Angleterre. Shakin’ Stevens, Toyah, et bien entendu Kim Wilde remportent chacun un trophée.
Kim pense qu’être célèbre est amusant, mais parfois très difficile, car elle a des fans trop fervents par moment. Elle déclare lors d’une interview : « Je pense que c’est formidable de voir beaucoup de monde, et je le souhaitais souvent, mais quelquefois cela peut devenir une nuisance que d’être reconnue partout dans la rue. Je comprends très bien que je dois remercier mes fans pour ma réussite, mais je ne peux même plus aller faire mes achats. Dernièrement, je portais un chapeau et quelqu’un a trouvé malin de l’enlever, et m’a tiré les cheveux. Ça fait mal quand même… à quoi ça sert ? Lorsque vous sortez, vous ne voulez pas être stressé. Si ce n’est pas ça, on vous jette de la bière partout sur vous ! Je suis également toujours poursuivie par les photographes. Ces gens-là ne comprennent pas que les artistes ont droit à une vie privée ». Puis elle relate les faits avec Steve Strange, en ajoutant que parfois elle aimerait être la jeune fille inconnue qu’elle était avant !
Le 1er mars, le magazine Music Geant N° 27 publie un article de notre Love Blonde ainsi qu’un grand poster de 4 pages : Kim Wilde vue par Ramon Spliff.
Le 16 mars, le magazine OK ! N° 322 publie : Kim Wilde, une fille qui en veut !
Le 31 mars, le magazine Salut ! N° 170, publie un article : À Londres avec Kim Wilde.
Le 1er avril, sort le magazine Kim Wilde Fan Club News Vol.1 N° 4.
Le 3 avril, Kim est invitée sur la chaîne de télévision Antenne 2, pour l’émission Champs-Élysées, pour y faire la promotion de Cambodia (voir la prestation via youtube.com).
Le 5 avril, sort un nouveau single : View from a bridge, avec Take me tonight en face B.
Kim déclare dans une interview : « La chanson est, comme toutes les autres, écrite par mon père Marty, et mon frère Ricky. C’est surtout à propos de quelqu’un qui regarde son propre reflet dans l’eau, et qui arrive à composer avec elle-même. Indirectement, cela pourrait être moi dans cette chanson ».
Ce single est livré avec une magnifique vidéo (à nouveau réalisée par Brian Grant), où Kim est plus féminine que jamais. Tout de noir vêtue, elle porte une mini-jupe, un top près du corps et décolleté sur les bras, des collants fantaisies, des talons hauts, et des gants de dentelles. Elle donne son sentiment sur sa tenue : « Je me sentais un peu cloche. Tout le monde, y compris ma mère, voulait me voir m’habiller de façon plus féminine. Jusque-là, je portais des habits assez stricts, presque militaires, et surtout des vêtements masculins. J’ai remarqué les gants en premier, lorsque Clare Crogan de ‘Altered Images’ en portait, mais les mini-jupes sont inconfortables. Je me sens observée, et mal à l’aise, quand j’en porte. Bien sûr, je discute souvent de tout avec papa et Ricky, mais mon image est totalement de ma responsabilité. Je décide de ce qui me va bien. Je dois bien me sentir dans les vêtements que je porte en privé et sur scène. J’ai toujours préféré les pantalons serrés, car je n’aime pas trop mes jambes. J’ai toujours aimé les couleurs comme le noir, le blanc, le gris, et surtout le bleu ». Au final, la famille Wilde a décidé à l’unanimité de faire revenir Kim aux pantalons et à des vêtements plus stricts !
Le 7 avril, le magazine Girls N° 119 publie : Mystérieuse Kim Wilde.
Le 9 avril, Kim participe à une émission de la radio BBC 1, pour le Marathon Music Quiz (qui eut lieu de 10h00 à 18h25). En plus d’avoir disputé le Quizz, Kim a aussi reçu une copie de la vidéo de Cambodia, puis a signé des autographes sur des singles et albums qu’elle a ensuite offerts pour une vente aux enchères. Tout l’argent récolté a été donné au Nordoff-Robins Music Therapy, un centre pour le traitement des personnes handicapées.
Le 10 avril, Kim poursuit son œuvre charitable. Elle est interviewée à Capital Radio, où se tient une action pour aider des enfants, la Help a London child. Elle signe à nouveau beaucoup d’autographes, et donne des singles, mais aussi un disque d’or qu’elle a reçu en France (pour Cambodia), afin de récolter de l’argent pour cette bonne cause. Après avoir quitté Capital Radio, Kim décide alors de manger dans un restaurant de Londres, et dans la soirée son sac à main lui est volé. Le sac est retrouvé quatre jours plus tard dans Regent’s Street, mais il n’y a plus d’espèces, de carnet de chèques, ni de carte de crédit. Heureusement pour elle, son passeport ne lui a pas été dérobé.
Le 19 avril, le magazine Ok ! N° 327 publie l’article suivant : Kim Wilde vous livre tous ses secrets.
Le 25 avril, c’est en France qu’elle fait à nouveau la promotion de Cambodia sur TF1 dans l’émission Transit présentée par Patrick Sabatier.
Le 1er mai le magazine Podium N° 123 contient un poster 1 page de Kim Wilde : « Cambodia ».
Le 5 mai, nous la retrouvons sur Antenne 2, dans l’émission Platine 45, animée par Jacky.
Le 10 mai, sort enfin le second album, intitulé SELECT. Ce nouvel album que ses fans attendaient tant. Il aura finalement fallu beaucoup de temps pour faire ce disque. Kim déclare à son sujet : « Oui, presque un an. On a enregistré de nouvelles chansons qui ont finalement abouti à un album, et c’était bien parce qu’il était temps après tous les singles. Les gens attendaient cela. Il n’y a pas vraiment de grands changements côté musical, mais nous nous sommes rapprochés du son définitif en utilisant plus de synthétiseurs et plus de batterie. Le Rock and roll est, et restera toujours, la base de ma musique ».
Kim chante de manière légèrement rugueuse et sauvage, mais le calcul est en général mesuré. Les refrains vous rattrapent toujours et vous invitent à fredonner. La chanson View from a bridge en est un exemple. Ego et Words Fell Down sont du grand Kim Wilde, mais surtout Can You Come Over sonne très Pop des années soixante.
À noter que le morceau Ego est sorti en single promotionnel en Australie (avec Words fell down pour la face B) en début d’année, et que le morceau Take me tonight a lui été publié en single le 1er mai au Japon, à l’appui du film Shadow, avec View from a bridge pour la face B.
Le 12 mai, le magazine Salut ! N° 173 publie le reportage : À Paris avec Kim Wilde.
Le 14 mai, Kim interprète encore la chanson Cambodia à la télévision Française (sur TF1, cette fois-ci), et chante par la même occasion avec Johnny Hallyday, sur le plateau de l’émission des Carpentier Formule 1 + 1, où ils interprètent le morceau Teddy bear, une reprise d’Elvis Presley. (Photos + video de l’émission)
La tournée se prépare activement puisque le groupe se forme enfin. Kim en parle dans une interview : « La plupart d’entre eux sont des amis, mais je ne peux pas citer de noms car ce n’est pas définitif pour le moment. Il y a une grande différence entre les musiciens de studio et les musiciens de scène. Pour l’instant nous sommes en train de répéter. Je ne sais pas combien de temps va passer avant d’aller en tournée, car ceci demande beaucoup de préparation, mais je ne veux pas attendre trop longtemps. Je veux donner quelque chose en retour à mon public, monter sur scène, et le remercier d’avoir acheté mes disques. Cela m’empêche déjà de dormir la nuit. Je rêve que je suis sur scène et que je ne me souviens plus des paroles. Je fais des cauchemars à ce sujet, mais ça va passer ».
Le 1er juin, sort le magazine Kim Wilde Fan Club News Vol. 1 N° 5.
Le 1er juillet, le mensuel Best N°168 contient un poster 4 pages de Kim, puis le magazine Rock & BD N° 5 publie : Touchez pas à la femme blanche.
Ce même jour, le magazine anglais Flexipop publie un article sur Kim et Simon le Bon du groupe Duran Duran. Tous deux ont accepté l’invitation de ce magazine, dont le but est de les faire dîner en tête à tête dans un restaurant. Il en est ressorti une conversation très franche et révélatrice sur leurs attitudes face à la musique, les gens autour d’eux, et entre eux. Une fois le dîner achevé, une petite interview croisée a lieu :
Flexipop : Kim, que pensez-vous de Simon, après l’avoir rencontré pour la première fois ?
Kim Wilde : Il est très intelligent. Il est humain. C’est un gars très gentil, quelqu’un que je voudrais apprendre à mieux connaître… comme un ami.
Flexipop : Simon, que pensez-vous de Kim ?
Simon Le Bon : Elle est super. Très belle. Je n’avais jamais vraiment eu la possibilité de me faire une opinion à son sujet avant. Les gens ont tendance à penser que c’est une personne assez dure. Elle a une image difficile, mais elle est beaucoup plus douce, beaucoup plus naturelle, et beaucoup plus humaine que beaucoup de gens ne l’imaginent. Je l’aime beaucoup. (Fin de l’interview).
Kim vient simplement de commencer à gagner de l’argent cette année. Kim en parle lors d’une interview : « Avant, je ne disposais pas de beaucoup, en tant qu’étudiante avec un travail d’appoint. Au début de l’année, j’ai pu acheter la voiture de mes rêves, une BMW cabriolet noire, avec le toit blanc. Avant je possédais une vieille voiture VW Beetle rouge, de 1971. De plus, j’ai investi dans un appartement dans Regent’s Park (au nord de Londres). J’en avais assez des montagnes de vêtements entassés dans un coin de ma chambre, par manque de place dans mon armoire, ou de ne pas m’y retrouver dans mon stock de maquillage. Je veux des meubles qui renforcent ma créativité, un piano, et aussi un magnétophone. Le seul inconvénient est que je serai éloignée de mes parents, de mon frère Ricky, et de ma petite soeur Roxanne (je lui achète toujours une poupée quand je vais dans d’autres pays). Malgré cela j’ai besoin de ma liberté !. Mes parents n’ont pas à craindre que je fasse la fête avec mes ami(e)s, car avant tout je pense à ma carrière et il faut que je travaille dur ».
Pour se préparer et être en forme pendant sa tournée, Kim fait tous les jours du jogging (au moins deux heures), et beaucoup de vélo. Et puis, elle ne mange presque pas de viande mais beaucoup de légumes, de fruits, et de la salade. Elle a déjà perdu presque 5 kilos. Kim déclare à ce sujet : « Je suis très nerveuse de monter sur scène, parce que je n’ai jamais donné de concerts avant. Je pense pourtant que nous avons très bien répété avec mon groupe, de sorte qu’il ne peut être que bon. Nous avons bossé très sérieusement pendant quatorze jours d’affilé, dans un lieu bien précis en dehors de Londres. Toutes les chansons sont tirées des deux premiers albums, mais elles seront différentes des versions studios, parce que les musiciens ont ajouté une touche personnelle bien à eux. En fait, je suis plus nerveuse que quand je vais chez le dentiste… »
Le 1er juillet, le magazine Podium N° 125 propose un poster 1 page de Kim Wilde : « Cambodia ».
Le 1er août, sort le magazine Kim Wilde Fan Club News Vol. 1 N° 6.
Le 1er septembre le magazine Podium N° 127 publie : la carte d’identité de vos favs.
Le 1er septembre, le magazine Rock & Folk N° 188 consacre 4 pages à notre ‘Love Blonde’.
Le vendredi 10 septembre 1982, la toute première tournée de Kim commence enfin, avec six dates au Danemark : la première a lieu dans la ville de Slagelse, au Antvortskovahallen, et plus de 1200 places ont déjà été vendues pour le concert. Compte-tenu de l’événement, l’endroit où Kim est logée est tenu secret, et des précautions de sécurité supplémentaires ont été prises. Un garde du corps a même été embauché, car de nombreux fans cherchent à savoir où elle réside.
Le groupe de Kim est à ce moment-là formé de : Ricky Wilde aux claviers et à la guitare, Graham Pleath aux claviers, Gary Barnacle au saxophone et à la flûte, Steve Byrd à la guitare, Mark Heyward Chaplin à la basse, Trevor Murrel à la batterie, Gaynor Wild et Lynne Jones aux choeurs.
La set-list est la suivante : Chequered love, Water on glass, Tuning in tuning on, Our town, Everything we know, Take me tonight, Words fell down, Just a feeling, When the boy’s happy (reprise du groupe New Yorkais des années 60, The Chiffons ), View from a bridge, Child come away, Watching for shapes, You’ll never be so wrong, Boys, 2 6 5 8 0, Falling out, Cambodia et Kids in America.
C’est l’heure de la répétition générale, et Marty fait les cents pas devant les fauteuils vides, inquiet. Il donne les directives, et en deux temps trois mouvements se mue en chef d’orchestre, tirant l’oreille du bassiste par-ci, ou la couette du fiston (Ricky) aux claviers par-là. Son expérience et ses connaissances servent beaucoup. Kim bougonne car elle ne s’entend pas pendant la balance, et elle est presque obligée de crier pour se faire comprendre. Mais tout finit par s’arranger…C’est Cambodia Reprise qui ouvre le concert. Chequered Love fait bien sûr un triomphe, tout comme View from a bridge, Cambodia, et le très speed Kids in America, gardé pour le dessert. En avant-première est aussi interprété le dernier-né des tubes de Kim, qui s’appelle Child come away. Le fond de la scène est un mur de briques noires. Le public est certes venu nombreux, mais pas autant que ce qui était prévu. Toutefois, l’ambiance dans la salle est aussi chaude que la musique est forte.
La tournée se poursuit le samedi 11 à Aabenraa, puis le dimanche 12 à Holstebro, le lundi 13 à Copenhague, au théâtre Falkoner, le mercredi 15 à Vejle, au Idraettenshus, et enfin le jeudi 16 à Randers, au Randershall.
La tournée au Danemark aura été un énorme succès. Kim est assise dans sa loge avec une pleine assiette de sandwichs au fromage, dont un à la main. Elle s’amuse de la cinquantaine de personnes invitées à parler du succès de son premier concert. Les fleurs et les télégrammes affluent. Kim commente ses premiers concerts avec émotion : « Je peux à peine y croire, cette victoire me donne un coup de pied pour continuer tout le reste de l’année ». Mais soudain son sourire s’estompe et les larmes roulent sur ses joues. Des larmes de bonheur, mais aussi de soulagement. Kim vient de vivre le moment le plus excitant de sa jeune vie. Après une série de hits imparables, il y avait tant à perdre avec ce concert. Mais Kim a été une grande professionnelle.Joyce Wilde (sa maman, mais aussi son manager) poursuit : « Vous n’avez pas à attendre beaucoup de l’audience, les Danois sont un public habituellement froid, et qui se lèvent difficilement de leurs sièges, mais Kim a prouvé le contraire ce soir encore. Après la première chanson, la salle a été immédiatement enthousiaste ».
Il faut dire que Marty n’a rien laissé au hasard. Pendant des mois, il a répété avec Kim et sa bande. Il voulait jouer la sécurité en testant sa fille d’abord en Scandinavie. Il commente à son tour : « Les critiques Britanniques sont sans pitié, cela vous frappe dur. Je sais, je suis passé par là. Mais quand nous serons en tournée en Angleterre en octobre, Kim donnera tout. Les réactions des fans sont beaucoup plus importantes que quelques attaques de la presse ».
Marty tapote l’épaule de sa fille et l’encourage : « À la maison tu seras le hit de l’année ». « Pas vraiment », répond doucement Kim, « Je suis un peu incertaine, car je ne sais pas ce qui va se passer dans les prochains mois. C’est ma première visite, après tout. Je ne peux pas dire ce que je ressens, c’est comme si toute ma vie avait changé aujourd’hui ».
Marty lui essuie une nouvelle larme, et lui dit doucement : « Les étoiles ne pleurent pas, n’est-ce pas ? ».
Heureusement, Kim est bien entourée par sa famille très soudée. Son amie d’enfance Clare était présente également. Elle donne également son avis : « Quand je l’ai vue sur scène, j’étais là debout, avec des larmes qui coulaient sur mes joues. Je pense que Kim a toujours su que quelque chose de tel lui arriverait. Je me souviens quand, à l’école, j’avais perdu mon livre de chant. Kim l’ayant trouvé a marqué dessus : « Chère Clare, tu as oublié ça dans la classe de science. Love Kim. Juste au cas où je deviendrais célèbre ».
Le 14 septembre, le journal danois Ekstra Bladet publie un reportage sur une des dates de cette mini-tournée :
Kim Wilde n’a pas eu besoin de beaucoup chanter car son public, bondi de son siège, chantait. Il connaissait tout le répertoire des deux albums de Kim Wilde, qui ont été vendus à 110 000 exemplaires au Danemark. Sans oublier la vente de plus de 45 000 singles. Kim Wilde n’aurait pas pu rêver d’un public plus enthousiaste et reconnaissant, avec 1500 à 1600 jeunes dans la salle. L’âge moyen ne dépassait pas 15-16 ans. Le spectacle a duré une heure et 15 minutes, et a été traité de manière vraiment professionnelle. En ce qui concerne la musique jouée, on n’obtient pas qu’un cerveau disloqué. Au contraire, elle est légère et aérée, très Pop-Rock… Kim Wilde est certainement encore un peu raide en ce qui concerne la chorégraphie, mais elle a appris à utiliser son fond comme un des instruments. Kim est généreuse avec son jeune auditoire. Avec sa voix pas trop haute, mais efficace pour conduire le public au sommet, comme par exemple avec les refrains de 2-6-5-8-0 et Kids in America… Le son était élevé auditivement, mais la blonde a réussi à à créer une atmosphère encore plus élevée…
Le 17 septembre, Kim est l’invitée principale de l’émission Vidéo Cracks, sur FR3. Elle y interprète View from a bridge, Ego, et également Cambodia, puis est interviewée par des enfants.
Le 29 septembre, le magazine Salut N° 183 publie un poster de Kim.
Le 1er octobre, le magazine Podium N° 128 contient un poster de Kim – 4 pages « View from a bridge« .
Le 4 octobre, c’est la sortie du single Child come away, avec en face B l’inédit Just Another Guy. Ces titres ne sont pas inclus à l’origine dans l’album SELECT (en revanche, ils seront présents en bonus, sur la réédition de l’album, distribué par Cherry Pop en 2009). Child come Away a été élu ‘Single de la semaine’ par le magazine anglais Smash Hits !, malgré une critique peu élogieuse, car il est jugé un peu trop mystérieux et sombre pour le grand public. C’est d’ailleurs un succès relatif pour Kim, puisqu’il n’atteint seulement que la 43ème place des charts au Royaume-Uni, et n’est resté présent que quatre petites semaines dans les classements. La vidéo est cette fois-ci réalisée par un autre directeur que celui des 4 premières : Tony Van Den Ende.
Le mardi 5 octobre, la tournée Anglaise débute à Bristol, au Colston Hall. Le tourbook est prêt pour la vente. Publié par Big M Productions, il contient 16 pages avec une bio de Kim, des infos sur les musiciens, sur le fan club, et aussi une courte discographie.
Le journal Belge Joepie y a assisté, et publie un reportage :
Plus qu’un quart d’heure et le spectacle va commencer. Le public se prépare déjà en comptant les minutes. Mais dans les coulisses la tension monte. Kim Wilde devient nerveuse. Elle crie après son père qui a oublié d’apporter une cassette. Sa nervosité est compréhensible puisque dans quelques instants, elle fêtera ses débuts en live dans son pays.
Sa performance au Danemark a pourtant été un grand succès, mais là c’est très différent. Le public Anglais est beaucoup plus critique. Il n’y a que deux possibilités : soit vous réussissez, ou soit vous descendez en flammes. Alors, elle a besoin de confiance et d’expérience avant de prendre le devant de la scène dans son pays.
Mais bientôt le doute s’éloigne, lorsque Kim chante Chequered Love, la première chanson du concert, et qu’elle est accueillie par un applaudissement assourdissant. Quand le spectacle se termine, quatre-vingt-dix minutes plus tard, avec une version étendue de Kids in America, Kim, visiblement heureuse, lance un clin d’œil à sa mère, et rejoint les fans dans l’auditoire.
Elle est fatiguée, mais très satisfaite, puisqu’elle déclare : « C’est la meilleure sensation que j’ai jamais eue. J’ai découvert un nouveau monde aujourd’hui. J’ai prouvé que je suis là pour longtemps, je l’espère. Les critiques peuvent écrire ce qu’ils veulent, j’ai le sentiment que les fans vraiment ont passé un bon moment. Et c’est tout ce qui compte pour moi ».
Viendra t-elle en Europe après sa tournée en Angleterre ? « Absolument », affirme Kim, « Des négociations sont en cours. Si c’était moi, je viendrais en Novembre. Mais il faut être réaliste. J’espère traverser la Manche avant la fin de l’année » (fin de l’interview).
La tournée anglaise se poursuit avec 18 autres dates, réparties tout au long du mois d’octobre 1982 : le mercredi 6 à Wolverhampton au Civic Hall, jeudi 7 à Scarborough au Futuristic Theater, samedi 9 à Newcastle au City Hall, dimanche 10 à Glasgow au Apollo Theater, lundi 11 à Aberdeen au Capitol Theater, mardi 12 à Dundee au Caird Hall, mercredi 13 à Edinburgh au Usher Hall, vendredi 15 à Southport au Little Theater, samedi 16 à Sheffield au City Hall, dimanche 17 à Manchester au Apollo Theater, lundi 18 à Birmingham au Odeon Theater, mercredi 20 à Leicester au De Montfort Hall, jeudi 21 à Gloucester au Leisure Center, samedi 23 à Paignton au Festival Theater, dimanche 24 à Bournemouth au Winter Gardens, lundi 25 à Brighton au Dome Theater, mardi 26 et mercredi 27 à Londres au Dominion Theater.
Kim déclarera ceci, à propos de la tournée Anglaise : « La tournée anglaise s’est très bien passée. Tout a été fantastique. Le seul ennui, c’est que j’ai salué le public de Birmingham avec ‘Bonjour, Manchester !‘. Ils étaient très en colère et m’ont huée. J’ai dû alors présenter mes excuses ».
Le 13 octobre le magazine Salut N° 184 publie : Les confidences de Kim Wilde / 45 minutes avec Kim Wilde.
Le 29 octobre, Kim apparaît de nouveau dans l’émission humoristique Collaro Show, diffusée sur Antenne 2. Elle interprète View from a bridge. Sa représentation est enregistrée comme un sketch (voir la prestation via youtube.com).
Le 1er novembre, Télé Magazine publie : Mon frère Ricky compose, papa écrit les paroles, et je reçois des disques d’or.
La tournée se prolonge finalement en Europe avec notamment cinq dates en France, dont la première à Nice le 3 novembre :
Par chance, mon ami Jean-Paul, un autre fan de Kim (blog : Day By Day Kim Wilde) y était. Voici son résumé : « 3 novembre 1982, 20h30, Pascal, Michel, et moi arrivons devant le théâtre de Verdure, situé entre la place Masséna et la Promenade des Anglais. Après avoir longuement hésité car nous ne savions pas à quoi nous attendre, nous entrons sous le chapiteau, et nous nous apercevons que celui-ci est à moitié vide. Nous allons alors nous placer devant, dans la ‘fosse’. Il faut dire que nous connaissions bien cet endroit, car nous y avions vu le groupe Téléphone, France Gall, et Murray Head. Après environ trente-cinq minutes dans le froid, l’endroit n’étant pas chauffé, la lumière baisse jusqu’à s’éteindre doucement. Là, le concert commence avec le morceau instrumental Cambodia Reprise, fort, très fort, et Kim apparaît enfin, belle et radieuse. Vêtue d’un t-shirt blanc sous un blouson de cuir noir, et d’un pantalon fuseau lui aussi noir, laissant deviner de très agréables courbes, notre pin-up enchaîne avec le titre non moins entraînant Chequered Love. Puis viennent les superbes chansons Tuning in Tuning on, View from a Bridge et Just a Feeling. Nous sommes vraiment déchaînés, n’avons plus du tout froid, et je dois dire qu’à ce moment là, je n’aurais jamais pensé, après tant d’années, être aussi passionné pour ce petit bout de femme qui allait faire partie de ma vie pour toujours. Le concert passe vite, vraiment trop vite, et une dizaine de chansons plus tard vient déjà la fin du spectacle avec le tube Cambodia. Kim nous salue et part en courant. Nooooonnnnnn ! Ce n’est pas vrai ! Les lumières baissent, mais personne ne veut partir, nous hurlons jusqu’à ne plus avoir de voix. Miracle ! Elle revient, et termine son concert Niçois avec Kids in America. C’est de la folie, et à la fin de cette chanson, des sirènes retentissent ». (Merci J-P pour ce résumé, et tes superbes photos).
La tournée Française se poursuit le jeudi 4 à Lyon, le vendredi 5 à Strasbourg, le dimanche 7 à Lille, le lundi 8 à Paris (dans la salle mythique de l’Olympia), le mardi 9 à Annecy, puis continue sur les routes Européennes le vendredi 12 à Deinze (Belgique), le samedi 13 à Groningue (Pays-Bas), le dimanche 14 à Utrecht (Pays-Bas), le lundi 15 à Bruxelles (Belgique), et se clôture le mardi 16 à Anvers (Belgique).
Kim avouera un plus tard dans le magazine Néerlandais Popfoto qu’elle a découvert sa ville préférée d’Europe : Paris.
Kim Wilde : « Ses rues encombrées, ses marchés de seconde main, ses terrasses, le vin… Vraiment, une ville à tomber amoureux. Nous avons très bien mangé dans un grand restaurant. C’est ma seule faiblesse : la bonne nourriture et boire du vin. Si je n’étais pas prudente, je serais deux fois plus grosse que je ne le suis actuellement.
Pendant la tournée, nous avons eu quelques nuits folles avec le groupe, et je n’allais pas au lit avant 3h du matin. Mais souvent, je pouvais rester au lit jusqu’à 11 heures du matin, avant d’aller sur le site suivant. Et mes habitudes alimentaires étaient bouleversées. Je manquais le petit déjeuner, ce qui était vraiment stupide car nous devions souvent être dans le bus à midi. Et puis je ne voulais pas manger jusqu’à ce qu’il soit beaucoup trop tard après le concert, alors je grignotais » (Fin de l’interview).
Le 10 novembre le magazine Salut ! N° 186 publie : Kim Wilde en tournée.
Le 18 novembre, Kim fête ses 22 ans. Elle estime qu’elle a été incroyablement chanceuse d’avoir obtenu ce qu’elle a, depuis qu’elle a commencé sa carrière fin 1980. Et elle attribue une grande part de cette chance à ses bottes préférées, elle précise lors d’une interview :
Kim : « Je les ai depuis des années, et je les porte toujours pour l’enregistrement ou sur scène. Elles sont un peu usées, mais j’en ai trouvé une autre paire exactement pareille. Espérons qu’elles me porteront aussi bonheur ! »
Le 24 novembre, le magazine OK ! N° 358 publie l’article suivant sur Kim : Une star sans amour.
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Le 1er décembre, sort le nouveau magazine Kim Wilde Fan Club News Vol. 2 N°1.
Le 1er décembre, le magazine Podium N° 130 publie : Les secrets de la coiffure de Kim Wilde.
Le 1er décembre encore, un calendrier officiel pour l’année 1983 est publié par Promotions Ltd. Il comprend une photo de Kim par mois et la page de couverture.
Le 22 décembre, le magazine Salut N° 189 contient un grand calendrier de 8 pages représentant la photo de plusieurs artistes dont celle de Kim pour le mois de mars.
Le 29 décembre, le magazine OK N° 363 publie un petit article : Kim Wilde s’enfuit avec son petit ami.
En décembre, Kim fait la promotion du single Child come away dans les émissions TF1 Spécial (voir la prestation via youtube.com) et Atout Cœur (présentée par Patrick Sabatier).
Ainsi s’achève une belle année pour Kim Wilde…
L’année précédente, il y avait beaucoup de critiques envers Kim lorsqu’elle est devenue une jeune Popstar en Grande-Bretagne. L’impression générale était qu’elle était bien jeune pour faire un disque, et qu’elle serait victime de sa propre naïveté. Mais Kim a tenu bon. Cambodia a rencontré un très grand succès international, et maintenant elle fait une jolie percée avec l’album SELECT. Ses titres atteignent le sommet des charts dans la plupart des pays d’Europe : Allemagne, Finlande, Hollande, Suisse, Belgique, Suède, Australie, Japon, et même Afrique du Sud. Élue chanteuse populaire de l’année en Angleterre, elle a reçu un disque de platine pour l’album SELECT, et compte plus de 20 millions d’exemplaires de singles vendus dans le monde depuis Kids in America. Elle est d’ailleurs récompensée avec 16 disques d’or, et 2 d’argent dans plusieurs pays.
Pourtant, malgré ce succès, elle ne prend pas la grosse tête. Elle continue à se maquiller et à se coiffer elle-même. Son côté ingénue la propulse en couverture de tous les magazines du monde. Subtilité de marketing ou trait de caractère, son rare sourire est devenu légendaire dans les milieux branchés de Londres, New-York, et Paris. Mais pour Kim, faire de la musique est le plus important, et sa renommée est secondaire. À l’avenir, elle envisage même d’écrire des chansons (elle possède déjà un carnet où elle note quelques paroles qui lui viennent en tête).