Kim Wilde en 1987

Le 1er janvier est publiée une cassette audio intitulée 1 heure de musique par RAK. Elle sort uniquement en France  et elle comprend 16 titres.

Peu de temps après son retour de sa tournée promotionnelle au Japon et en Australie (fin d’année 1986), You keep me hangin’on est grimpé au numéro 1.

En ce 1er jour de l’année, Kim passe la journée à skier dans les Alpes françaises avec 25 de ses anciens camarades de classe. « Ce jour férié à skier est une chose régulière pour nous tous depuis les neuf dernières années», dit Kim. « C’est génial d’y aller tous ensemble. Nous passons tout notre temps à rire ».

Le magazine anglais Smash Hits un article sur : une journée dans la vie de… Kim Wilde.

Kim : Je ne me lève pas à une heure précise, c’est n’importe quand. Essentiellement quand j’ai un impératif. J’ai besoin de beaucoup de repos, donc je ne me sens pas coupable si je dors jusqu’à midi. Je n’aime pas particulièrement me lever. J’ai un réveil qu’on peut arrêter en lui criant dessus, donc je me dispute un peu avec lui tous les matins. Je ne me lève pas tout de suite – je me couche toujours avec les meilleures intentions en pensant « OK ! Je me lèverai une heure et demie avant de partir pour avoir le temps de me préparer »Mais ce qui se passe toujours, c’est que je reste au lit jusqu’à ce qu’il ne me reste finalement qu’environ 20 minutes pour me me préparerEt j’y arriveParfois, si je suis dans un bon jour, j’arrive avant de m’endormir à choisir ce que je porterai le lendemaince qui me fait gagner du temps le matin. Je n’ai pas d’armoires dans mon appartement et mes vêtements sont dans différentes valises ou suspendus partout. Je n’ai pas d’armoire essentiellement parce que je n’en ai trouvé aucune qui me plaise et je préfère donc ne pas en avoir du tout. Tout semble un peu en pagaille, mais je sais où sont les choses. Je mets autant de maquillage que nécessaire pour me faire belle – certains matins j’en ai besoin plus que d’autres. Naturellement, je me brosse les dents le matin, avec une brosse à dents ordinaire, pas une électrique – Je n’aime pas ça. Je ne suis pas fan de gadgets, contrairement à ma familleA l’inverse, je préfère les choses qu’on fait soi-même. J’ai une machine à laver dans mon appartement, je pense que c’est comme un ouvre-boîte : c’est un élément essentiel. Parfois je prends un petit déjeuner. Si je suis en forme et si j’ai pu aller faire quelques achats, je prendrai un peu de yogourt naturel et des fruits passés au mixeur, ou du muesli, je m’efforce de bien manger quand je suis chez moi, car je ne le peux pas forcément quand je suis ailleurs. Ou je peux juste prendre un thé si je n’ai pas assez de temps. Mais ces choses sont un peu un luxe et habituellement je pars de chez moi en vitesse sans avoir rien pris. Là où je vis (dans le nord de Londres) je m’entends bien avec les résidents. Je les croise le matin et passe du temps à bavarder avec eux. Ils sont pour la plupart âgésQuand je sors, certains d’entre eux disent, « Oooh. Je vous ai vu ici ou là tel autre jour, Oooh, vous êtes belle. » C’est très gentil, ils me souhaitent de la chance et ils sont très gentils avec moi. Je ne quitte pas la maison à heure fixe. Si je suis en période d’enregistrement nous commençons vers 11 heures au studio, mais je n’aime pas faire les enregistrements de chant tout de suite, je préfère les faire plus tard dans la journée quand ma voix est plus rodée. En fait, on me demande souvent de parler de ma journée et c’est vraiment pénible car mes journées sont très différentes. Récemment, j’ai fait beaucoup de voyages. Hier, je suis allée à ma maison de disques et je me suis retrouvée assise dans un petit bureau toute la journée pour des interviews. Ça ne me dérange pas d’être interviewée. Cela peut être amusant. Je n’aime pas m’arrêter pour le déjeuner – c’est une perte de temps à mon avis. Je finis la plupart du temps par avaler un sandwich au thon et un café. L’après-midi, je fais la même chose que le matin. Hier j’ai terminé à cinq heures et je me sens comme une personne normale qui bosse ses 8 heures par jour. Très souvent, le travail se poursuit en début de soirée, pour diverses raisons, comme quand je fais une séance photo. Je n’aime pas particulièrement ces séances photo, mais cela dépend du photographe et de mon humeur. Si je me sens physiquement capable d’être regardée c’est super, mais si je ne le suis pas, alors c’est très difficile. Mais il faut bien faire le boulot. Je sais que c’est cliché, mais fumer et boire m’a beaucoup handicapé. Je n’ai arrêté que récemment mais j’en retire déjà des bénéfices. Mon corps disait, regarde, boire ou fumer n’est pas bon, cela ne fait que te créer des problèmes, et je l’ai ignoré pendant une longue période. Finalement l’idée d’arrêter était pire que de le faire vraiment. Quand je rentre chez moi en fin de journée, j’écoute mes messages sur mon répondeur et vois qui m’a appelé. Je dois dire que je suis un peu déçue si je ne vois pas le voyant d’appels clignoter. J’ai l’impression que « Oooh, personne n’a pensé à moi aujourd’hui ». Surtout si j’attends un appel spécial, et vous seriez surpris, parfois je le suis. Mais en général, ça clignote. Ensuite je réponds à ces appels ou je vais dans ma salle de musique jouer avec mon matériel, ou écrire. Je déteste rentrer dans un appartement en désordre. En fait, je déteste plus la saleté que le désordre. Mon appartement est seulement bien rangé quand ma femme de ménage vient et après cela, le désordre reprend vite le dessus. Je pense que je suis tout à fait désordonnée – sur une échelle de un à dix je suis au mauvais bout. Pour me détendre je prends parfois un bain, mais je ne le fais pas tous les jours car je n’aime pas perdre les huiles naturelles de mon corps. Si je le fais, c’est toujours le soir. Habituellement, je mets un CD quand je m’allonge dans le bain. J’aime la musique douce en soirée : pas easy listening, mais juste quelque chose qui n’est pas trop agressif pour les oreilles. Une chanson que j’aime pour me détendre est « The Pretender », de Jackson Browne. Ou alors du Prince, si je me sens un peu plus joyeuse. Puis je mets quelque chose d’ample, comme un vêtement en coton, une robe japonaise, je marche pieds nus et lis pour me détendre. En ce moment je lis un livre de Mary Wilson sur sa carrière dans les Supreme. Avant cela, c’était un livre sur Motown Records. J’aime lire à propos de l’industrie de la musique, car c’est mon passe-temps comme ma carrière donc je tiens à être aussi informée que possible. C’est surtout le soir que je m’arrange pour voir des amis, et nous sortons dîner. Je vais dans un petit restaurant italien à Soho. C’est juste un café mais il y a une très bonne cuisine italienne et pas cher. J’y vais avec mes potes et nous nous asseyons et bavardons. Mais parfois j’ai envie de rester à la maison, rattraper le paiement des factures, envoyer les chèques et arroser les plantes – Je n’en ai que deux – je ne suis pas une personne à plantes. Je ne vais jamais au lit avant une heure du matin. Au lit je porte… euh, la plupart du temps rien. Juste mon Chanel numéro 5. En fait c’est vrai, c’est ce que Marilyn Monroe disait toujours et j’ai pensé que tout ce qui est bon pour elle, est bon pour moi. C’est une si belle odeur – une odeur de soirée – Donc je le garde près de mon lit et j’en mets. La nuit dernière j’étais fatiguée mais il m’arrive parfois d’avoir des nuits blanches affreuses, à me faire du souci ou quand je suis très excitée Je fais beaucoup de rêves étranges. Le pire était récemment au sujet de mon frère. Nous l’avions perdu ou il était mort et j’ai fait un rêve affreux à ce sujet. J’ai dû lui téléphoner le lendemain matin. C’est horrible de faire ce genre de rêve.

Kim se confie à un magazine néerlandais sur son séjour à l’ E.S.T. (Ernhard Séminaires de formation, le culte de l’esprit-flexion qui utilise des techniques de lavage de cerveau).

Kim : Je ne sais même pas pourquoi j’ai commencé ce cours. La construction de caractère me semblait quelque chose d’un peu suspect. Mais je me sentais mal, j’avais rompu avec mon copain et ma carrière était dans une mauvaise passe. Pour gérer tout cela, j’ai franchi le pas. Avec ma mère, j’ai suivi le cours deux weekends. C’est terrible, on vous malmène psychologiquement. Pendant deux jours, personne n’a été autorisé à quitter la classe, même pas pour manger ou pour aller aux toilettes. Ça vous endurcit.  J’ai trouvé cela intéressant. Tous ces gens qui racontent leur existence et se confient au sujet de ce qu’ils ont raté dans leur vie.Certaines personnes n’arrivent pas à faire face. Je m’y suis investie comme je le fais toujours.Ça m’a fait du bien et j’ai appris à surmonter certaines craintes. D’un autre côtécela vous fait réfléchir de voir que de si grands groupes de personnes peuvent être manipulés si facilement par un seul homme possédant un fort caractère.Et je ne suis pas d’accord avec le fait que certaines personnegagnent de l’argent avec les problèmes des autresPour la plupart des femmes un homme signifie quelqu’un de fort pour s’appuyer dessus. Je peux être forte moi-même maintenant. Je dois être totalement libre de faire ce que je veux et j’ai constaté que les hommes sont souvent prêts à mettre fin à la liberté des femmes et à leurs ambitions. Je ne veux pas être amoureuse d’un homme. C’était comme ça dans le passé, et c’était très confortable, mais l’amour ne rentre pas dans mon emploi du temps, ça prend trop de temps. J’ai 26 ans maintenant et j’ai de l’expérience, je crois. Un mariage, une relation prendrait trop de temps dont j’ai besoin pour ma carrière. Peut-être que je suis trop égoïste pour partager ma vie avec quelqu’un. Je ne veux pas perdre autant de temps avec un homme. Pour moi l’homme idéal ressemblerait un peu à l’acteur français Christophe Lambert. Je n’ai pas eu l’occasion de le voir beaucoup, je ne l’ai jamais rencontré, mais je sais qu’il est célibataire. Etre en couple avec quelqu’un de très occupé peut être la solution pour ne pas se retrouver mort d’ennui au bout de quelques mois. Mais je ne suis pas à la recherche d’un homme, de toute façon. Je pense que ma vie est plutôt belleJe suis de retour vers les sommetsj’ai assez d’argent qui est bien investi grâce mon père, et je suis plus sûre de moi que je ne l’ai jamais été. Je me sens plus heureuse que jamais. Je pense que c’est amusant et excitant de grandir.

Le 12 janvier le programme Télé Star publie Kim Wilde :  Être amoureuse fait perdre un temps considérable.

Le programme TV Télé Loisirs publie : Chez les Wilde, on est star de père en fille.

Le 17 janvier Kim apparaît sur la chaîne de télévision A2 dans l’émission Champs Elysées où elle interprète You keep me hangin’ on. Elle est ensuite interviewée brièvement par Michel Drucker (elle prononce quelques phrases en français !).

Le 24 janvier, Kim apparaît sur la chaîne de télévision TV6 dans l’émission Tam Tam. Elle interprète I’ve got so much love, puis elle est interviewée par Maneval et pour finir interprète You keep me hangin’ on.

Le 25 janvier, elle apparaît sur la chaîne de télévision TF1 dans l’émission A la folie pas du tout présentée par Patrick Poivre d’Arvor. Elle y interprète You Keep me Hangin’ on.

Le 29 janvier le magazine allemand Bravo publie : Kim Wilde est frustrée.

Un inconnu sadique la terrorise depuis un certain temps tous les jours avec des appels obscènes et même des menaces. Il a découvert le numéro de téléphone secret de sa maison de St. John’s Wood, que Kim a donné à seulement quelques personnes triées sur le volet. Comme il l’a dit par téléphone, il assiste également à tous ses concerts.

Il la suit même lorsqu’elle voyage en Australie, espérant se retrouver seul avec elle.

« Un type dérangé, évidemment » dit Kim choquée.

Elle affirme n’avoir jamais vu le visage de cet homme, ni reconnaître sa voix.
Il est évident qu’il a découvert beaucoup de détails intimes sur elle : il collectionne la moindre de ses photographies, et a même obtenu des vêtements usagés de Kim. Celle-ci l’a appris lorsque l’homme les lui a décrits en détail au téléphone.

En raison de cette histoire, Kim ne veut plus rester dans son confortable appartement. Elle appréhende ses appels téléphoniques et espère obtenir bientôt un nouveau numéro de téléphone secret. Quelqu’un de sa maison de disques pense que c’est un graphiste qui avait envoyé une maquette pour la pochette de son dernier album, qui a été rejetée. Peut-être est-il en colère à cause de cela.

Malgré la peur Kim reste la professionnelle qu’elle a toujours été. Après sa tournée européenne, elle a donné deux concerts supplémentaires en Angleterre. Un au « Town and Country Club » de Londres peu avant Noël et un autre au « Golddiggers Club » à Chippenham (Gloucestershire) la veille du Nouvel An.

Elle a joué toute la soirée avec son groupe et a invité sa famille et ses amis. Après le concert, qui a été diffusé en direct par le « Old Grey Whistle Test », elle a fait la fête jusqu’au petit matin. Puis elle est retournée à son appartement une journée, faire ses bagages pour un court séjour de ski dans les Alpes françaises avec ses amis les plus proches. Elle n’a pas dit si son nouveau petit ami français, dont elle n’a révélé le nom à personne, était là aussi…

Toujours le 29 janvier, notre idole apparaît sur la chaîne de télévision FR3 pour le gala de prestige MIDEM qui se déroule à Cannes. Elle y est déjà allée dans le passé, mais cette année est assez spéciale. Kim et une foule d’autres stars comme James Brown, Al Jarreau,… sont là pour célébrer le 100ème anniversaire de l’invention du disque, et de la 40ème année de l’invention du 33 tours. Elle et son groupe interprète You keep me hangin’ on et I’ve got so much love.

Ce même jour, le magazine néerlandais publie l’article : À la maison avec Kim Wilde : «Je vais tout recommencer, toute seule. Parfois, je veux une vie normale, je désire paix et tranquillité».

Kim a finalement trouvé un endroit dans le centre de Londres où elle peut être elle-même, son propre appartement. Elle peut s’y reposer, faire de la musique dans son studio et téléphoner à ses amis pendant des heures… Que demander de plus pour une popstar ? Kim a commencé à décorer son appartement avec enthousiasme.

Kim : « Je veux me sentir chez moi ici. Ma maison est une partie de moi-même, elle reflète mes sentiments et mes goûts. Ça a toujours été comme ça. Dans ma chambre, dans le Hertfordshire, chez mes parents, je vivais entre les choses que j’aimais, entourée de poupées et animaux, les murs pleins de posters et de dessins. J’ai passé un certain temps dans un cursus d’art à l’université et même si je n’ai pas un talent exceptionnel, j’aime beaucoup l’art. J’aime à regarder les belles choses. A la maison, j’avais même l’habitude d’accrocher mes vêtements préférés sur le mur. Cela rendait ma mère folle ! Je laissais un autre espace libre pour des photos d’amis, je les regardais de temps en temps et me rappelais des bons moments passés ensemble. Les amis sont très importants pour moi. Je regrette de ne pas voir mes anciens camarades de classe très souvent. Après un certain temps, vous perdez le contact. Mais j’essaie de leur écrire régulièrement et heureusement, il y a toujours le téléphone. Être célèbre est très étrange et je ne me sens pas toujours bien à ce sujet. Je ne sais pas s’il y a des gens qui sont rebutés par le fait que je suis une popstar, mais cela ne facilite pas le contact avec les gens de toute façon. Mais je ne suis pas trop triste à ce sujet. J’ai toujours ma musique ».

Kim appelle souvent son studio son sanctuaire. Elle peut y passer des jours à travailler sur de nouvelles chansons. Au cours de la dernière année, elle a passé beaucoup de temps à s’inquiéter. Sa carrière ne s’est pas aussi bien déroulée que prévu et elle a eu du mal à y faire face. Elle ne s’est pas laissée aller pour autant. Elle a pris beaucoup de bonnes résolutions. Elle veut se concentrer pleinement sur son travail et faire son propre retour au sommet, sans l’aide de son frère et de son père.

Kim rit : « Ce fut un privilège de travailler avec papa et Ricky, même s’ils sont ma famille, mais cette année je choisis l’indépendance. Papa accepte ma décision, il me soutient pleinement ».

Le grand amour de Kim est la musique, c’est certain, mais elle aime aussi la mode. Tout ce qui ne peut pas rentrer dans sa garde-robe est exposée dans son studio.

Kim : « J’achète énormément de choses. Dès que j’ai un coup de foudre, j’achète. Je suis très impulsive. Je ne réfléchis pas si ces nouvelles acquisitions correspondent à mon ancienne garde-robe. J’achète juste ce que j’aime. Mais je précise que je n’achète jamais de vêtements chers, j’évite les magasins de luxe. Je me promène toujours avec l’idée que je ne peux pas me permettre d’acheter des créations exclusives, alors que je gagne pourtant assez d’argent. Étrange, non ? »

Le 1er février, le magazine Rocknews publie : Kim Wilde, le retour de Brigitte Bardot du Rock !

Ce même jour, le journal anglais Sunday Mirror publie :

L’éblouissante Kim Wilde est au sommet des charts, sa dégaine de blonde sensuelle et de sex-symbol chatoyant en font la Brigitte Bardot de la pop. Les fans voient en elle la femme idéale mais quand elle arrive dans un restaurant londonien à la mode, magnifiquement habillée en noir, elle se moque des comparaisons avec la sex-symbol française.

Kim : « Bardot est une beauté naturelle et je ne le suis pas. Le problème est que mon nez, mes yeux ou mes lèvres n’ont rien de remarquableJ’ai juste un visage naturellement banal ; assez ordinaire ».

On ne peut en dire autant pour sa carrière. Quelques mois après avoir quitté l’université, elle a connu la célébrité avec son premier single, Kids in America. Les hits se sont enchaînés, avec des albums comme Catch as catch can. Elle était assaillie par la foule et fêtée. Ses concerts étaient à guichets fermés. Mais tout s’est également terminé aussi rapidement et pendant quatre ans sa carrière a été plongée dans le marasme.

Puis une sorte de miracle s’est produit. Juste avant Noël, elle a enregistré le hit des Supremes, You keep me hangin’ on. Un album a suivi, intitulé à juste titre, Another step. Pour la première fois, elle a co-écrit la plupart des morceaux et a produit la chanson Missing, qui figure dans le film Running scared.

Le mois prochain, elle sort la chanson titre de l’album en single. Elle passe au crible les offres de films, apparaissant en concert dans des salles britanniques telles que la Wembley Arena, et cette année en tournée en Europe, au Japon, en Australie et aux États-Unis. Kim est de retour au sommet.

Kim : « Quelque chose de très positif est sorti de ce creux dans ma carrière. J’ai arrêté de me prendre tellement au sérieux. Quand mes disques ont cessé de se vendre ici, je me suis impliquée dans EST (Ernhard Seminars Training, une sorte de secte qui utilise des techniques de lavage de cerveau). Je savais que tout cela allait être effrayant, mais j’en suis sortie beaucoup plus forte. J’étais sensible à beaucoup de choses. Maintenant, je ne m’en soucie vraiment plus. Après ma première ascension vers la gloire, je pensais que j’étais différente de tout le monde et je craignais de sortir dans le monde extérieur. Mon obsession frisait la paranoïa. Mais tout a changé maintenant. Mon raisonnement est que si les gens vont me reconnaître, c’est peut-être à cause de mon allure fantastique ».

Deux autres facteurs ont contribué au changement de Kim Wilde : un respect de soi dynamique découlant de son nouveau rôle d’auteur-compositeur, et le soutien de sa famille.

Kim : « J’ai toujours senti que l’écriture était la chose la plus importante dans l’industrie musicale, mais je m’étais fermement convaincue que je n’en étais pas capable. De plus, Rick et Marty m’intimidaient car ils ont si bien réussi dans ce domaine. Ce n’était pas de leur faute. Ils essayaient constamment de me donner confiance. Mais maintenant, j’ai vaincu ma peur ».

Kim a grandi dans le luxe dans un manoir dans le Hertfordshire, ayant appartenu au prince Bernhard des Pays-Bas. Sa mère est Joyce Baker des Vernon Girls. Avec un père ancien idole des jeunes aux multiples tubes dont ‘Teenager in love’, et un frère Ricky qui fut un moment considéré comme la réponse britannique au jeune Jimmy Osmond, elle est bien consciente de sa place dans cette grande dynastie.

Kim : « Ma famille me donne la stabilité émotionnelle. J’ai mes amis, mais c’est ma famille qui m’a empêchée de sombrer. J’ai mûri aussi, notamment dans mon rapport avec les hommes. Je ne les laisserai pas entraver ma carrière. J’ai l’intuition que les choses vont devenir beaucoup plus intéressantes. Peut-être qu’un jour, comme Bardot, je deviendrai même une beauté naturelle. Mais j’en doute ».

Toujours le 1er février le magazine néerlandais Popfoto publie : Ce premier baiser… qu’est-ce que c’était nul !

[…] En ce moment, Kim est toujours en tournée en Europe et elle a même l’intention de la poursuivre de l’autre côté de l’océan, en Amérique…

Popfoto : Tout d’abord, pour être sûr : Kim Wilde est votre vrai nom ou pas ?

Kim : « A Moitié ! En fait, je m’appelle Kim Smith, mais parce que mon père s’est produit sous le nom de Wilde, il était évident pour moi de m’appeler ainsi ».

Popfoto : Vous souvenez-vous de votre premier baiser ?

Kim : « Bien sûr. J’avais quatorze ans et totalement éprise d’un garçon de ma classe : Dave. Une fois nous étions en boîte et j’ai soudain remarqué que mon amie et un gars s’enlaçaient. J’ai pensé que le moment était venu de faire la même chose… Ce fut horrible ! J’ai fermé les yeux, approché mes lèvres vers Dave sans avoir la moindre idée de ce que je faisais. Mais les fois d’après ça s’est bien passé. Je suppose que je ne suis pas très précoce. Jusqu’à mes quinze ans, j’étais trop impliquée dans le scoutisme pour sortir et faire ce genre de choses. Ma vie est devenue plus folle après le lycée. J’ai passé un an à l’université d’art et ce fut l’une des plus belles années de ma vie. Nous nous sommes tellement amusés que nous prenions à peine le temps de peindre. C’est là que j’ai coloré mes cheveux pour la première fois ! »

Popfoto : Dites-moi comment les choses se passent en ce moment.

Kim : « Tout va bien. La tournée européenne semble être un succès et je serais très surprise si elle n’était pas suivie d’une tournée américaine. Je sortirai aussi bientôt un nouveau single. Je ne sais pas lequel encore, mais ce sera une ballade. La seule chose que je n’aime pas c’est que je fais vraiment beaucoup de séances photos ces jours-ci. Incroyable, n’est-ce pas ? Je les déteste vraiment, je n’ai jamais l’air détendue quand je pose. Je ne me reconnais plus sur les photo après cela et cela me conduit à détester encore plus la prochaine séance… C’est triste, n’est-ce pas ? »

Le 3 février, le magazine allemand Pop/Rocky publie : Kim Wilde rêve d’un duo avec Janet Jackson.

Au cours de sa dernière tournée, Kim Wilde a traversé toute l’Europe. Notre «écolière» (ndt : référence à sa chanson ‘Schoolgirl’) n’a pas le temps de se reposer parce que des nouvelles chansons sont annoncées, et un voyage en Amérique est aussi prévu bientôt ! L’ambitieuse chanteuse ne veut rien laisser au hasard. Elle a prévu de travailler sur ses propres idées bientôt ! et pourquoi pas d’un duo avec Janet Jackson. Elle vient de dire au revoir aux scènes live qu’elle avait visitées lors de la tournée Another Step de l’année dernière, et Kim Wilde travaille déjà dans son home studio sur de nouvelles chansons.

Kim : « J’étais dans les Alpes françaises pour faire du ski pendant une semaine, mais ce n’était pas plus qu’une courte pause. En ce moment j’écris mes idées musicales. Les meilleures seront choisies et enregistrées tout de suite. Sur mon prochain album, je veux travailler sur ce qui n’a pas totalement fonctionné sur ‘Another step’ : presser mes propres morceaux sur le vinyle ».

Pop/Rocky : Les premières démos ont déjà été réalisés. Y aura-t-il bientôt un nouvel album ?

Kim : « Oh, je ne suis pas pressée. Ce mois-ci, je rendrai visite à mes fans américains. Après je partirai à Paris pour quelques jours. La France est devenue une sorte de deuxième maison pour moi. Qui sait, ce sera peut-être le thème d’une de mes prochaines chansons ».

Beaucoup d’eau coulera sous les ponts de la Seine avant que le nouvel album sorte. Nous devrons également attendre un moment pour de nouveaux concerts. Kim a-t-elle pensé aux futurs membres du groupe ? Y a-t-il un groupe de rêve qu’elle aimerait former ?
Kim : « Je suis très contente de mon groupe actuel. Bien sûr, il y a des musiciens avec qui je voudrais jouer mais ils sont déjà engagés avec d’autres groupes… J’aime Green de Scritti Politti par exemple, il pourrait être choriste. Todd Rundgren pourrait être un chanteur, et je mettrais aussi Janet Jackson dans le groupe. Lou Reed jouerait de la guitare. Pour la batterie, je pense au batteur d’Elvis Costello, Pete Thomas. Et Mark King de Level 42 à la basse ».

Le 6 février, le magazine Paris Match publie : C’est toujours moi qui prends les devants.

Le 8 février, Kim apparaît sur la chaîne de télévision A2 dans l’émission Le monde est à vous présentée par Jacques Martin. Elle interprète en direct You keep me hangin’ on.

Le 9 février, Kim et Jaki Graham présentent le prix du «meilleur groupe britannique» lors des BritsAwards qui se déroulent au sein de l’hôtel The Grosvenor à Londres. Le prix est décerné à Five Star, qui entrent alors en scène et sont félicités par les deux. Kim est aussi nominée comme Meilleure chanteuse Britannique mais ne remporte pas le trophée. C’est Kate Bush l’heureuse élue cette année. A noter que c’est la troisième fois que Kim est nommée. La première fois en 1982 (où elle a remporté le prix) et la deuxième fois en 1984.

Le 16 février, le magazine TOP 50 N° 50 contient un poster géant.

Le 28 février, Kim apparaît sur la chaîne de télévision TF1 dans l’émission Ambitions présentée par Bernard Tapie. Elle y interprète You keep me hangin’ on.

Le 1er mars sort le magazine Kim Wilde fan Club Volume 6 – n° 3

Ce même jour, le magazine Smash Hits publie : Quel duo divin, Kim Wilde et Junior Giscombe !

Ensemble sur une chanson miraculeuse appelée Another Step qui, au moment où nous parlons, s’introduit sans effort dans le cœur de la nation… Et c’est donc avec la plus grande joie que Bitz a décroché son téléphone et retrouvé notre duo. Junior était dans un studio d’enregistrement, Kim était dans son lit.

Kim : « Bonjour. Je suis censée faire du shopping pour acheter des vêtements mais j’ai la flemme de sortir du lit. Je suis crevée. Je suis au lit avec tout le courrier que je n’ai pas ouvert et les factures que je dois payer, donc je pense que je vais me rendormir ».

Smash Hits : Mais une minute, Dame Kim. Vous devez d’abord nous parler de votre duo magique avec Junior…

Kim : « Ce n’était pas du tout une stratégie de la maison de disques. Ce n’était pas du genre « Oh, nous allons réunir les deux plus grands artistes de CBS et EMI », il s’agissait juste de trouver quelqu’un avec qui chanter la chanson, son nom est venu dans la conversation et je me suis dit « ouais ». Et donc c’était spontané comme tous les duos devraient l’être : au moins nous étions ensemble quand nous avons tourné la vidéo, contrairement à la plupart des autres artistes ».

Smash Hits : Et à quoi ressemble Junior, je vous prie ?

Kim : « Il est très chaleureux et intelligent, musicalement talentueux et il est très drôle ».

Smash Hits : Quelle est sa meilleure blague ?

Kim : « Il ne raconte pas de blagues ».

Junior : Hellooooo ! Partez !

Smash Hits : Et au sujet de ce disque alors, Juju ?Junior : « Ha ha ha (?). Eh bien Kim m’a appelé et m’a dit : « Es-tu d’accord pour le faire ? » et j’ai dit « Ouais super » parce que ça m’a donné la possibilité de sortir de mon terrier ou quelque chose du genre. J’ai été choqué par le fait qu’ils ont pensé que c’était assez bon pour en faire un single, et du jour au lendemain je suis de retour à la télévision, ha ha ha ha ».

Smash Hits : Y a-t-il quelqu’un d’autre avec qui vous aimeriez faire un duo ?
Junior : « Purrhooof. Hmmm. Je n’ai jamais réfléchi à faire des duos mais si ça se présentait j’adorerais en faire un avec Chaka Khan… »

Smash Hits : Kim dit que tu es drôle.
Junior : « Hahahahahahaha. On a bien rigolé, c’est ça qu’elle veut dire ».

Smash Hits : Alors tu lui racontes des blagues ?
Junior : « Oh, tout le temps ha ha ha ha… »

Smash Hits : Quelle est votre meilleure blague ?
Junior : « Aaaaaaarghahahaha. Non non non, c’est privé là, ha ha ha… »

En mars, Kim fait la promo du single You keep me hangin’on et de l’album Another Step qui viennent tout juste de sortir aux Etats-Unis.

Le 10 mars, elle chante en live pour la première fois à New York City au Private Eyes Club. Elle interprète Say you really want me (une chanson incluse sur l’album Another Step mais qui n’est pas encore sortie en single) et You keep me hangin’ on.

Le magazine Hitkrant publie : Kim : « Après trois ans d’insuccès, ma chance est en train de tourner ».

Kim Wilde est un peu perdue. « Où sommes-nous actuellement ? A Phoenix ? Y a t-il une plage quelque part ? » Parce que nous sommes quelque part au fin fond du Texas et on ne trouve de l’eau que dans la piscine de l’hôtel. La chanteuse ne se plaint pas, cependant. Après des années pleines de problèmes, elle a retrouvé la chance.

Obtenir un grand succès en Amérique exige le meilleur de chaque artiste, et aussi de Kim Wilde. You keep me hangin’ on est monté au sommet des charts et de la promo-tour parce que c’est assez difficile.

Kim : « La plupart du temps, je ne sais même pas où nous sommes. Chaque ville, chaque hôtel, chaque aéroport… ils se ressemblent tous ».

Pourtant la chanteuse n’est pas débordée par le succès. Même si les journaux l’ont annoncée comme « la nouvelle Madonna ».

Kim : « C’est un peu exagéré. Je suis juste moi. Kim Wilde, une jeune fille blonde d’Angleterre. Ni plus ni moins ».

Hitkrant  : Ce doit être un soulagement pour vous d’avoir obtenu le succès en Amérique après toutes ces années ?

Kim : « Absolument. La situation s’améliore enfin. J’ai eu un album sans succès, des singles que personne n’a acheté et j’étais un peu déprimée. Je craignais que ma carrière ne redécolle jamais. Cela montre simplement qu’imaginer le pire est toujours une erreur ».

La vie privée de Kim n’a pas été simple non plus. Venant tout juste de récupérer de sa rupture avec Gary Barnacle, son joueur de saxophone, elle est tombée amoureuse du musicien français Claude, qui travaillait dans le même studio pendant l’enregistrement de son album Another step.

Kim : « C’est resté au stade de l’amitié. Je crains que le grand amour ne soit pas encore arrivé. Ce n’est pas facile de le faire coexister avec mon travail en ce moment. Combiner le travail et mes amitiés occupe tout mon temps. Et je ne m’inquiète donc pas trop pour l’amour ».

Kim reste à la maison quand elle le peut. Sa mère est à nouveau enceinte. Kim va avoir un autre frère ou une soeur. Ce sera quelqu’un à aimer, après tout !

Le 16 mars, le single Another step (closer to you), sort dans les bacs. Il est produit par Ricky Wilde.

La vidéo sort ce même jour. Elle a été réalisée par Greg Masuak et a été tournée dans les rues de Paris.

Ce même jour, le magazine OK! publie un encart sur  Kim.

Kim et Junior font la promo de Another step (closer to you) et notamment en France.

On les retrouve surla chaîne de télévision TF1 dans l’émission Grand Public présentée par Patrick Sabatier.

En mars, toujours sur la chaîne TF1 dans l’émission Avis de recherche présenté par Patrick Sabatier. Ils interprètent Another step (closer to you).

Toujours en mars, notre idole intègre le groupe Ferry Aid. Ce groupe d’artistes américano-britanniques réunis pour enregistrer la chanson Let It Be, réalisée le 23 mars. Le single est sorti à la suite du désastre de Zeebrugge le 6 mars. Le ferry MS Herald of Free Enterprise a chaviré tuant 193 passagers et membres d’équipage. Tous les profits des ventes du single ont été reversés à l’organisme de bienfaisance créé à la suite de la catastrophe. L’enregistrement a été organisé par le journal The Sun, après avoir vendu des billets bon marché pour le ferry ce jour-là. Let It Be a été écrit par Paul McCartney et enregistré à l’origine par les Beatles en 1969.

Ce même jour, Kim et Marty Wilde (accompagné de Ricky aux claviers) participent à un grand concert organisé pour une Action pour le sida au Stade de Wembley à Londres. Ils interprètent une chanson d’Elton John, sortie en 1976 : Sorry, seems to be the hardest word. Kim est interviewée avant et après sa prestation. L’événement sera retransmis en mai sur la chaîne britannique ‘Super’.

Le 8 avril, le magazine Smash Hits publie : Ferry Aid

[…]Le bureau « Bizarre » à l’intérieur de l’immeuble du «Sun » à Wapping est l’endroit où un groupe de « journalistes » s’assoit régulièrement pour concocter un mélange de rumeurs à scandale pour la page quotidienne « pop » du Sun. (ndt : le “Sun” est un très célèbre journal à scandale de Grande-Bretagne, entre autres pour sa fameuse playmate seins nus jusqu’en 2015). Ce n’est pas exactement le premier endroit où on s’attend à trouver des pensées charitables de toute nature. Au fil des ans, ils se sont décarcassés pour gagner une réputation d’imprimer les histoires les moins scrupuleuses, non factuelles et souvent blessantes sur la musique pop en Grande-Bretagne, mais dans l’après-midi du 11 mars, ils ont eu l’idée qui, pour une fois, pourrait faire beaucoup plus de bien que de mal.

Le vendredi soir précédent, le ferry « Herald of Free Enterprise », quittant le port de Zeebrugge en Belgique, s’était renversé, tuant près de 200 personnes. Certains d’entre eux étaient des gens qui profitaient d’une offre spéciale parue dans le Sun leur permettant de faire la traversée pour seulement 1£. Pourquoi, a suggéré un journaliste, ne pas créer un disque de charité ? Un autre – Garry Bushell – a décidé que Let it be serait la reprise la plus appropriée parce que c’est une sorte d’hymne auquel on se raccroche dans les moments difficiles. Les producteurs Stock, Aitken et Waterman (responsables de Mel & Kim, Princess, Dead Or Alive, Bananarama « Venus » et bien d’autres) ont accepté de le produire et d’utiliser leur studio d’enregistrement gratuitement. Tout ce dont ils avaient besoin, c’était de quelques pop stars… Le seul problème était que « The Sun » n’est pas exactement en bons termes avec de nombreuses stars de la pop. «Jeudi soir, murmura l’une des personnes impliquées, ils n’avaient pas du tout avancé. Ils étaient désespérés. Ils avaient Chas et Dave et deux autres personnes. Ils m’ont dit : Nous pouvons certainement garantir la participation de Stephanie Lawrence. Oui mais… Stephanie Lawrence, c’est qui ? Voilà bien le problème. Heureusement, quelques autres personnes ont décidé de s’impliquer. Boy George a été persuadé par l’intermédiaire de son frère David, un photographe de Fleet Street. Les producteurs ont obtenu l’accord d’artistes comme Bananarama et Mel & Kim, tandis que Music Box, la station européenne de télévision par câble a rejoint le projet et à convaincu d’autres grandes stars de participer. De plus en plus de gens ont progressivement accepté de s’impliquer, même si l’idée de publier un numéro de téléphone pour que les stars s’inscrivent et annoncent leur participation s’est avérée catastrophique. En quelques heures, ils ont eu « Eddie » Bon Jovi au téléphone… en PCV depuis Southend, et quelqu’un avec un accent Brummie prétendant être « Prince ». Etrangement, ni l’un ni l’autre ne se sont présentés…

Kim : Je ne pensais pas qu’enregistrer une chanson était la bonne chose à faire. J’ai été très bouleversée par ce qui s’est passé et je ne pense pas qu’il était approprié de chanter à ce sujet. Je le fais parce qu’on m’a dit que les familles avaient besoin d’argent, mais je me sens peu impliquée dans ce projet.

Le magazine néerlandais Top 10 publie : Kim Wilde conquiert l’Amérique.

Il y a six ans, elle avait eu un petit hit là-bas. Mais Kim Wilde voulait prouver à l’Amérique qu’il faut la prendre au sérieux. Voilà pourquoi elle a fait une tournée de promotion là-bas.

En fait, les Américains l’avaient presque oubliée, et Kim Wilde le savait.

Kim : « Je vais devoir tout recommencer, disait-elle avant le début de la tournée, mais je vais réussir !«

Au bout de quelques jours aux USA, cela s’est avéré difficile.

Kim : « Ils me voient comme une chanteuse anglaiseparmi tant d’autres qui veut réussir et c’est incroyablement difficile. Il faut être très bon pour s’en sortir icien tant que non-américaine ».

Elle a couru d’une station de radio à l’autre et a joué dans les programmes de télévision les plus étranges. Elle a parlé à d’innombrables journalistes et ils ont tous voulu savoir ce que Kim cherchait en Amérique.

Kim : « J’étais vraiment désespérée parfois, mais tout à coup mon single You keep me Hangin’ on a commencé à décoller. Il est monté brusquement au sommet des charts ! Et tout d’un coup c’est devenu beaucoup plus facile, parce qu’ici un succès ouvre toutes les portes ».

Mais ce n’était pas seulement le disque qui a fait percer Kim en Amérique. Elle présente très bien, et a montré qu’elle est une vraie professionnelle. C’est étrange qu’il ait fallu si longtemps pour que les Américains la découvrent.

Kim : « Parfois, j’ai l’impression qu’ils ne voulaient pas que je me présente bienje devais attendre incroyablement longtemps mon tour dans une émission télévisée ».

Mais quand les Américains ont vu Kim faire son truc, c’était plus facile. C’est arrivé soudainement.

Kim : « Une minute vous êtes rien et puis la percée est arrivée. Après quelques semaines de travail très dur, j’y suis arrivée. Un sentiment agréable. Je savais que ce n’était pas une perte de temps ».

Kim a aussi failli se marier lors de sa tournée.

Kim : « Il y avait un gars sympa, dit-elle en riant. Son nom était John et je l’ai rencontré lors d’un show. A un moment il m’a demandé si je voudrais l’épouser. J’ai été surprise. C’était la première fois que quelqu’un me le proposaitMême Claude, mon ex-petit ami, ne l’avais jamais fait. Et je l’ai sérieusement envisagé aussi. Mais finalement je lui ai dit «non». Vous savez pourquoi ? Il n’aimait pas Prince, je ne peux pas vivre avec un homme qui n’aime pas Prince, ha ha ha ».

De retour en Angleterre Kim a été surprise une fois de plus : sa mère Joyce était enceinte.

Kim : « C’est fantastique, j’adore les enfants. Ils sont tellement adorables, donc j’adorerai avoir un autre frère ou une sœur. Et personne ne devrait dire que ma mère est trop vieille. Qu’est-ce que 46 ans après tout ? »

Et est-ce que ce frère ou cette sœur vont aussi devoir aimer Prince ?

Kim rit : « Nous verrons quand il ou elle sera assez grand, mais peut-être alors que Prince sera dans une maison de retraite ».

Le 10 avril, le magazine anglais Daily Mirror publie : La superstar de la pop Kim Wilde a un conseil à donner aux jeunes espoirs… débrouillez-vous tous seuls. La beauté blonde n’est pas trop impressionnée par les jeunes aux étoiles dans les yeux, qui jouent sur leur look – et leurconnaissances – pour essayer d’atteindre le sommet.

Kim : « Pourquoi quelqu’un devrait-il avoir recours à la vente de relations personnelles pour obtenir de la publicité ? Si vous avez du talent et que vous voulez réussir dans le monde de la pop, du théâtre ou de la mode, alors tenez-vous-en au travail – oubliez tous les trucs de la vie privée. Je me sens triste pour les petits nouveaux qui ressentent le besoin de ce genre de sensationnalisme. S’ils en viennent là, c’est qu’ils n’ont guère de confiance en leurs capacités ».

Kim a toujours fermement gardé son célèbre père en arrière-plan de sa carrière. Non pas qu’elle n’ait pas eu un peu d’aide de sa famille. Marty et son frère Ricky co-écrivent et produisent ses disques tandis que maman Joyce s’occupe du côté commercial.

Kim : « Papa et moi nous nous sommes toujours efforcés de ne pas apparaître ensemble en public jusqu’à maintenant, en fait ».

La semaine dernière, à Wembley, Kim et Marty ont chanté ensemble sur scène pour la première fois.

Kim : « Je sais que beaucoup de gens ont été surpris, mais nous avions une très bonne raison. C’était un concert caritatif pour le SIDA et nous sommes tous deux fermement convaincus que le sida touche toutes les générations – pas seulement les jeunes – alors nous avons décidé de faire une exception pour une soirée. J’étais tellement nerveuse. En partie à cause de la foule immense, mais surtout parce qu’Elton John était là et que nous chantions sa chanson ‘Sorry Seems To Be The Hardest Word’. Mais c’était génial de chanter avec papa ».

Kim est très proche de sa famille. La mère de Kim attend un autre bébé à 45 ans et Kim a une sœur de sept ans, Roxanne, et un frère, Marty junior, qui a cinq ans. Kim ne veut-elle pas fonder sa propre famille ?

Kim : « Bien sûr, un jour – mais peut-être que je suis un peu trop focalisée sur ma carrière en ce moment. Non pas que j’ai peur des relations. Je ne suis ambitieuse au point d’ignorer totalement l’amour s’il se présente ».

En fait, il y a eu récemment des rumeurs sur une romance passionnée entre Kim et un chanteur de rock Français. Kim nous regarde froidement avec ses grands yeux bleus.

Kim : « Comme je l’ai dit, j’aime garder ma vie privée… privée. Mais je dirai qu’en ce moment, je n’ai pas de liaison avec un français – cela ne veut pas dire que cela n’a jamais été le cas, ajoute-t-elle avec un clin d’œil « .

Kim : « Je me rends compte que les gens peuvent penser que je suis une pop star terne, morne, ordinaire et ennuyeuse parce que je ne parle pas de ma vie privée avec tout le monde. Eh bien, tant pis ! Parce que cela va rester comme ça !

Le 11 avril, le magazine anglais N°1, publie : Être une petite fille solitaire avec un grand gang de garçons est un peu déprimant… mais…

Elle est allée à la fête d’Elton John !

Elle aime bien boire quelques verres !

Elle monte dans des voitures avec des hommes étranges !

Elle aime une bonne bataille de boules de neige !

Elle est fan des Beastie Boys !

Elle aime l’idée d’être une star de cinéma !

N° 1 : Comment en êtes-vous venue à faire un duo avec Juniorvous vous connaissiez ?

Kim : « Pas vraiment, mais je l’avais rencontré quelques fois dans des émissions de télévision comme Top Of The Pops tout au long de ma carrière. Nous nous sommes toujours très bien entendus – parce qu’il s’entend bien avec tout le monde, c’est un type naturellement sympathique. Je pensais que «Mama Used To Say» était un excellent disque et je suis tellement fan de sa voix, et son nom est venu quand j’ai pensé faire un duo pour Another Step que j’avais écrite. J’aime l’idée de chanter en harmonie – j’aime beaucoup écouter les chansons de Simon et Garfunkel, et même si cette chanson n’y ressemble pas, elle est devenue un duo ».

N° 1 : Avez-vous écrit la plupart de vos chansons dernièrement ?

Kim : « Je ne dirais pas toutes mais beaucoup, oui, avec d’autres personnes. J’aime vraiment écrire, en particulier les paroles, et c’est beaucoup plus satisfaisant. J’ai aussi fait un peu la production de l’album, même s’il est principalement produit par mon frère ».

N° 1 : Avez-vous beaucoup contribué à la vidéo (qui dépeint Kim comme une star de cinéma glamour arrivant à l’aéroport de Paris, se baladant en chantant dans une voiture flashy et finissant par se retrouver à danser avec Junior dans un studio) ?

Kim : « L’idée est venue de Greg le réalisateur avec qui j’ai travaillé sur la vidéo Hanging On, et nous nous sommes très bien entendus. J’aime travailler avec des gens avec qui je me sens vraiment bien et il est génial. Il avait aussi un gros budget, ce qui aide toujours ! J’ai aimé l’idée d’être comme une star de cinéma, mais seulement parce que je savais que la bulle éclaterait à la fin de celle-ci – nous ne nous sommes pas trop pris au sérieux tout au long de la video. A la fin, vous voyez Junior et moi rire, comme nous le faisons toujours ».

N° 1 : Que fait Junior maintenant ?

Kim : « Il est en studio. Il marche bien en Amérique. Quand nous étions à Paris, tous ces Américains venaient vers lui en disant : « Hé ! Junior ! ».

N° 1 : Vous revenez d’Amérique, comment c’était ?

Kim : « You Keep me Hanging’ on’ commence tout juste à grimper dans les charts américains, c’est la première fois que j’y ai un hit depuis ‘Kids in America’. Je suis allée à New York et Los Angeles mais le reste du temps consistait à rouler dans une limousine extensible vers les diverses stations de radio et faire ces jingles terribles pour vous. Vous êtes censés rester là « Salut c’est Kim Wilde et vous écoutez » ou un truc comme ça. Les interviews que font les groupes américains sont vraiment exagérés et on n’arrêtait pas de me dire : « Vous ne pouvez-vous pas vous montrer un peu plus enthousiaste, Kim ? »« 

N° 1 : Cet aspect des choses vous ennuie-t-il ?

Kim : « Je ne m’ennuierais que si ma carrière m’ennuyait. L’essentiel est toute la partie créative de la musique – l’écriture et l’enregistrement. Mais il y a des moments où je n’ai pas envie d’être interviewée et photographiée ».

N° 1 : De nos jours, pouvez-vous vous promener à Londres sans être reconnue ?

Kim : « Eh bien, je vis à Londres, donc je dois me déplacer. L’autre jour, c’était bizarre – j’avais déjeuné avec quelqu’un à Soho et j’essayais de rentrer chez moi en taxi et il n’y en avait pas. J’étais à Oxford Street, tout le monde m’observait, le vent soufflait, c’était impossible de trouver un taxi et ça devenait un peu irritant. Alors, j’ai pris une rue latérale, et une voiture est passée avec un très bel homme qui m’a appelée par la fenêtre. J’ai réfléchi rapidement mais je n’arrivais pas à retrouver qui pouvait être ce beau gosse, alors je me suis approchée et il a dit « tu as besoin d’un taxi, n’est-ce pas ? Où vas-tu, parce que nous pouvons t’y emmener » et j’ai regardé dans la voiture et il y avait une très jolie fille à l’intérieur. Alors j’ai pensé « oh, tout va bien se passer » et je suis montée à l’arrière ! Dès que j’ai été à l’intérieur je me suis soudain rendue compte à quel point c’était risqué, mais j’ai pensé : « et merde, je veux vraiment rentrer chez moi !  » Ils m’ont ramené à la maison et n’ont pas voulu prendre d’argent, alors je leur ai donné un CD de Simply Red que je venais d’acheter. C’était une chose vraiment sympa à faire ».

N° 1 : Aimez-vous toujours autant voyager ?

Kim : « Cette année, j’ai été au Japon et en Australie et en Amérique et en France et en Autriche et aux Pays-Bas et en Suède. J’adore encore et toujours aller à Paris – j’ai de très bons amis là-bas, j’aime la langue et je passe un bon moment. La promotion du disque avec Junior a aussi été amusante – cela a vraiment été une bonne rencontre. Nous aimons tous les deux la musique donc nous continuons à nous faire écouter des chansons l’un l’autre ; j’ai tellement appris de lui, et j’espère qu’il a appris un peu de moi. C’est une véritable inspiration ».

N° 1 : Quelle musique écoutez-vous ?

Kim : « Je viens d’acheter des CD de Cameo et Simply Red – j’aime beaucoup de choses cependant. J’ai ramené beaucoup de maxi 45 tours de New York comme ceux des Beastie Boys, Run DMC et Lean On Me mais on me les a piqué à la BBC. Je suis une grande fan de musique pop ».

N° 1 : Quand vous sortez dans un cIub, vous dansez ?

Kim : « J’ai eu une phase il y a environ un an où je sortais beaucoup danser avec des amis ici, mais pour le moment je n’ai pas vraiment le temps. J’aime bien danser – je ne prends pas de cours cependant – mais comme on m’observe toujours beaucoup, j’ai un peu de mal à aller dans des endroits où il y a beaucoup de monde. Quand vous avez passé toute la journée à être observé, avez-vous vraiment envie de sortir le soir pour être encore et encore observé ? »

N° 1 : Êtes-vous très soucieuse de votre santé ?

Kim : « J’évite la malbouffe, j’essaie de m’en tenir à des choses comme la viande blanche, le pain complet, les légumes – je surveille ma consommation de sucre, je ne bois pas de lait gras et je mange une bonne quantité de fruits. Et quand je voyage en avion, je ne mange pas les trucs qui semblent avoir été récupérés par terre et cristallisés ! J’aime boire quelques verres, mais pas tant que ça. Je vais skier chaque année, mais même si j’y vais depuis des lustres, ma technique n’est toujours pas terrible ».

N° 1 : Partez-vous à la plage en vacances d’été ?

Kim : « Je l’ai fait l’année dernière. J’ai pris une caravane avec des amis, nous sommes allés à la plage et sommes restés une semaine – c’était super. Je le referais bien mais c’est dommage que la mer soit si révoltante en Grande-Bretagne, pleine d’eaux usées et de déchets radioactifs ».

N° 1 : Cela fait quoi sur la tournée d’être la seule femme avec six membres masculins du groupe ?

Kim : (Rit) « Vous sortez de la tournée avec des idées fixes sur les hommes qui mettent beaucoup de temps à se dissiper. Ce n’est pas manquer de respect aux gars du groupe, mais les garçons restent des garçons et une bande de garçons est tout aussi pénible qu’un groupe de filles. Je ne porterai aucun jugement parce que je passe beaucoup de temps avec des filles et je sais que nous sommes tout aussi chipies. Être une fille solitaire avec un grand groupe de garçons est un peu déprimant, mais sur plusieurs tournées ma meilleure amie est venue et a fait la restauration ».

N° 1 : Que faites-vous pour vous amuser en tournée ?

Kim : « Je fais en sorte que le groupe fasse des batailles de boules de neige ! Ils n’étaient pas vraiment motivés parce que c’était en pleine nuit, mais j’ai pensé qu’ils avaient besoin de se réconforter un peu, alors nous avons arrêté le bus et je les ai tous fait sortir pour faire une bataille de boules de neige ! J’étais la seule à porter des gants de cuir, donc je me suis bien débrouillée ! »

N° 1 : Etes-vous flattée par les compliments sur vos Iooks ou êtes-vous tentée de vous couper les cheveux et de changer complètement votre image ?

Kim : « Je n’y prête pas vraiment attention. J’essaie d’être moi-même. Je n’y peux rien si mes lèvres sont légèrement plus grandes que celles des autres. Je pense que je suis comme la plupart des femmes cependant, j’aime me sentir confortable et décontractée mais à la mode aussi. Je me suis quand même habillée pour la soirée d’Elton John parce que j’avais une robe pailletée que je voulais porter. J’aime parfois être glamour. De temps en temps j’appelle toutes mes amies et nous allons faire du shopping ».

N° 1 : Vous arrive-t-il d’être blessée par la critique, ou d’être inquiète à l’idée d’ouvrir un tabloïd du dimanche et d’y trouver des révélations personnelles à votre sujet ?

Kim : « J’essaie de ne pas lire les articles où on m’attaque, mais c’est drôle comment ça vous revient toujours. On peut les éviter pendant des mois, mais il y aura toujours quelqu’un pour vous en informer et ça peut se révéler bouleversant. Tout ce que je peux dire sur les tabloïds, c’est qu’ils n’ont rien à mon sujet ! Ils devront chercher très dur pour trouver quelque chose sur moi ».

N° 1 : Regardez-vous des vieilles photos en grinçant des dents ?

Kim : « Ouais, je déteste la plupart d’entre elles. Je suis très critique sur tout – je suis mon pire critique parce que je ne m’accorde jamais de mérite alors que parfois je devrais ».

Le 30 avril, le journal anglais Today publie :

Kim Wilde est en tournée promotionnelle – de zoos. Mais il n’y a pas d’animaux dans ces établissements. Elle profite de son premier Top 20 en Amérique depuis six ans – le bien nommé ‘You Keep Me Hanging’ On’. Et le revers de la médaille est qu’elle doit participer à des « morning zoos », émissions de radios locales où tout et n’importe quoi peut arriver.

Une pop star naïve peut vite se faire piéger. Alors que Kim s’installe dans le bourdonnement de l’air conditionné de la station de radio KPLZ Seattle, le disc-jockey local lâche la première bombe. « M. Wrench, notre mécanicien automobile, n’a pas pu venir ce matin », souffle-t-il dans le microphone. « Nous avons donc une dame appelée Kim Wilde pour résoudre vos problèmes d’entretien de voiture. »

Nous racontant cette histoire au Sushi on Sunset, un restaurant japonais miteux sur Sunset Boulevard à Hollywood, Kim s’ouvre de stupéfaction :

Kim : « Tous ces gens téléphonaient et me demandaient quoi faire de leurs distributions, soupapes et autres alors j’ai commencé à dire des conneries. Un type a appelé et voulait connaître la pression de l’air dans les BMW, alors j’ai inventé quelque chose qui s’appelle la théorie du déplacement de l’air. Il semblait assez satisfait ! »

Kim rit – un rire rauque à pleine gorge qui, avec son mépris général pour «l’image» ou la «crédibilité», a ébranlé les dirigeants de maisons de disque américaines à la recherche d’une nouvelle blonde bimbo. Certains d’entre eux mentionnent Madonna.

Kim : « «ah, elle va être la nouvelle Madonna »… et je dis « vous ne pouvez pas simplement apprécier ce que je fais, apprécier ce qu’elle fait et arrêter d’essayer de faire des comparaisons ? Je ne pense pas que je pourrais donner autant d’énergie au processus de construction de mon image que le fait certainement Madonna. Cela ne m’intéresse pas beaucoup. Je suis vraiment très paresseuse au sujet des vêtements. Je fais très attention aux vêtements que j’achète, mais je ne le fais absolument pas en fonction d’une image que je voudrais me donner ».

En 1985 elle a troqué sa veste de motard et son jean dans lesquels elle avait pondu des tubes tels que Kids in America et Chequered Love contre une robe moulante en latex et des talons aiguilles de quinze centimètres.

Ce fut un changement d’image délibéré, mais maladroit à l’extrême, coïncidant avec son passage tant attendu de EMI chez MCA. Et cela s’est salement retourné contre elle. Initialement destiné à promouvoir uniquement un single – le très osé The Second Time – l’image de dominatrice douteuse de Kim s’est également étendue à tout l’album. Les hits se sont faits rares.

Kim : « Soudain, j’ai commencé à lire des trucs sur la fin de ma carrière et sur les retours ratés, et cela m’a vraiment bouleversée. Mais en même temps, je savais que ce sur quoi je travaillais pour l’avenir était très bon et j’avais foi en cela. J’ai plus de succès à l’heure actuelle que je n’en ai jamais eu, et je suis vraiment heureuse d’être en train de percer en Amérique ».

Avec Another Step, Top 10 au Royaume-Uni également, un duo avec le talentueux chanteur noir Junior – Kim, maintenant âgée de 26 ans, charme l’Amérique avec une confiance cool.

Kim : « Aujourd’hui, j’étais sur la station KIIS FM et je viens de dire : « Salut, je suis Kim Wilde. Je suis une Britannique réservée et discrète. Et c’est la vérité. Comparé à ce que les gens font pour attirer l’attention ici en Amérique, je suis réservée et je pense qu’ils finiront par aimer ça. Je voudrais importer un peu de discrétion britannique. Ce pourrait être la chose la plus poignante que je puisse leur offrir ».

Cette veine de réserve britannique est présente en permanence. Avec ses cheveux blonds mi-longs, sa chemise style rock ‘n’ roll à rayures noires et blanches des années 50, Kim a l’air faite pour l’élégante décapotable qu’elle conduit habilement le long de Hollywood Boulevard. Mais ce n’est que son deuxième voyage aux États-Unis – le premier était un court voyage promotionnel pour le single à succès Kids in America – et elle reste impressionnée. Elle est accompagnée lors de ce voyage par son frère Ricky et un grand jeune aux cheveux roux appelé Nick, qui aide la mère de Kim à organiser ses affaires.

Kim :  « C’est un si grand pays. Je n’arrête pas de dire : « où sommes-nous actuellement ? Nord ? Sud ? Nous étions à Phoenix l’autre jour – au milieu du désert » et je dis, « y a-t-il une plage ici ? » ».

Kim pleure beaucoup.

Kim : « La plupart des choses dont j’ai pleuré récemment sont des faits d’actualité : la catastrophe du ferry, Tchernobyl et quand le Rhin a été pollué – des choses de ce genre ».

Mais Kim est moins ouvertement émotive à propos de sa vie amoureuse. Ses histoires sont rares et farouchement protégées – « Il n’y en a pas beaucoup, je peux vous le dire ! » – et elle les rappelle avec le souffle timide d’un article de magazine pour adolescents.

Elle s’est récemment séparée de Claude, un jeune musicien français qu’elle a rencontré lors d’une séance d’enregistrement télévisé sur l’île de La Réunion, dans l’océan Indien. Et pendant trois ou quatre ans auparavant, son nom était lié au saxophoniste britannique Gary Barnacle.

Kim : « J’ai essayé de garder celui-ci secret aussi longtemps que possible. Je voulais que cette histoire dure, j’en prenais soin ».

À Phoenix, cependant, elle a eu sa première demande en mariage.

Kim : « C’est un jeune homme appelé John, que j’ai rencontré lors d’un concert à Lisle. Il était si mignon, beau et adorable et il était là, au milieu du désert, à me faire ma toute première demande en mariage. J’y ai vraiment réfléchi. J’ai pensé, ‘pourquoi pas ?’ Mais il n’aime pas Prince et je ne pouvais pas faire confiance à un homme qui n’aime pas Prince ! »

De retour aux décors de chintz du Sunset Marquis Hotel, à un vol de bouchon de champagne du Sunset Boulevard, Kim, Ricky et Nick célèbrent la performance de Kim au Palace Club et commencent à planifier une courte tournée américaine, éventuellement avec Junior en première partie.

Kim : « Une partie de moi croit que j’aurai un succès à long terme ici. Et l’autre partie doute qu’il dure encore après-demain ».

Quelle que soit sa durée, le succès de Kim s’accompagne d’une attitude terre-à-terre sincère qui semble à peine avoir changé depuis qu’elle a fondu en larmes en 1981, après sa première apparition en direct à Stockholm.

« Ricky », appelle-t-elle de l’autre côté de la table, essayant de répondre à une question d’un journaliste sur son succès international, « dans combien de pays en Europe ai-je du succès ? »

Le 2 mai, le journal anglais Melody Maker publie :

Organiseur

Kim : « J’ai eu le mien volé en tournée, et ça m’a brisé le cœur. Non pas parce qu’il contient des adresses, mais parce qu’il y avait beaucoup de notes personnelles griffonnées, des sentiments et des choses de ce genre. Des trucs très personnels sur lesquels The Sun aimerait bien mettre ses petites pattes avides. J’ai paniqué. On entend toutes ces blagues sur les gens qui doivent suivre une thérapie après le vol de leur agenda, et je me suis retrouvée comme ça pendant des semaines ».

Peroxyde

Kim : « La première fois que j’ai décoloré mes cheveux j’étais en école d’art. J’avais été très impressionnée par mon amie qui avait les cheveux teints en noir comme Siouxsie, parce que cela lui donnait une telle aura positive d’elle-même. J’étais une grand fan de Debbie Harry à ce moment-là et j’ai pris la décision de me teindre en blonde sans le dire à personne. Je suis allée dans un salon de coiffure à Welwyn Garden City et ils l’ont fait jusqu’aux racines – c’était carrément brillant ! J’ai fait l’erreur de le faire moi-même, dans ma deuxième année de carrière, avec une grande bouteille de Born Blonde – un nom vraiment approprié, n’est-ce pas ? J’ai renversé tout le liquide sur ma tête, je n’avais pas pensé que le produit décolorant pouvait s’infiltrer dans mon cerveau, mais maintenant je le fais faire par des professionnels et pas jusqu’aux racines et je pense que c’est beaucoup mieux. Dès que je l’ai fait, j’ai soudain commencé à plaire aux garçons ».

Petits amis

Kim : « Je pense qu’il faut être vraiment exigeant et, comme je vieillis, je suis de plus en plus sélective. Je préfère ne pas avoir de petit ami plutôt qu’être avec la mauvaise personne. J’ai des petits amis depuis l’âge de 16 ans, mais j’ai encore beaucoup à apprendre. Je deviens sérieuse – chaque fois que je pense « c’est le bon ». Pour les premières 24 heures en tout cas. Je commence à fantasmer et à imaginer ce à quoi nos enfants vont ressembler, et puis en général je me rends compte que le garçon a un nez horrible et que nos enfants vont en avoir un aussi, et c’est là que nous nous disons au revoir ».

Monde matérialiste

Kim : « Si vous pensez que l’Angleterre est matérialiste, vous devriez passer du temps en Amérique. Fort Lauderdale, Miami – voilà le monde matérialiste. Les plaisirs ne reposent pas sur les relations entre les gens mais ce qui se passe à la télévision ou sur la voiture que vous possédez. Tout le monde a une Ferrari ou une Corniche – ce qui importe, c’est d’avoir la plus récente, la meilleure, la plus chère. L’état psychologique des gens, c’est encore autre chose : tout le monde est sous traitement. Au moins en Angleterre, si vous avez un problème, vous allez boire un verre avec vos amis ».

Etienne Daho

Kim : « Sa musique me passionne vraiment. La première fois que je l’ai vu c’était en France quand nous étions tous les deux en train de faire une émission de télévision avec beaucoup d’autres artistes. Je le regardais chanter quelques chansons et la première chose qui m’a attirée était sa petite danse mignonne et son joli petit jeans et je pensais qu’il était aussi chaud que la braise. Je me tenais à côté de la scène en pensant : « Mon Dieu, ce gars est si mignon » et j’ai commencé à le filmer avec ma petite caméra et je zoomais de plus en plus. Par la suite, j’ai constamment écouté sa musique – J’ai acheté ses singles, ses maxis, disques compacts – tout ce qu’il a fait – et je pense qu’il est tellement sous-estimé. J’ai rencontré Richard Branson la semaine dernière et lui ai demandé les raisons pour lesquelles sa maison de disques faisait si peu pour promouvoir Etienne ici ».

Le 9 mai, le journal anglais The Sun publie : Le mot de quatre lettres de Kim, qui choque ses jeunes fans !

La pop star susceptible Kim Wilde, très en colère, a hurlé un fameux mot de quatre lettres (ndt : fuck) devant de jeunes enfants – quelques minutes seulement avant qu’elle ne se produise devant la princesse Anne. Le personnel du Royal Albert Hall de Londres a alors assisté avec embarras à la crise de la boudeuse Kim, qui a crié et juré avant de fondre en larmes. Un agent de sécurité a révélé hier soir : « Kim était en détresse lorsqu’elle est sortie de scène après sa répétition parce que ça ne s’était pas bien passé. Elle s’est précipitée dans sa loge et était proche des larmes. Puis elle a sangloté putain ce n’est pas juste, rien ne va. J’en ai assez“. Des dizaines de jeunes qui étaient à l’extérieur de la loge de la star et qui l’attendaient l’ont entendue. L’agent de sécurité a déclaré : « C’est leur idole et son langage était choquant. C’est un mauvais exemple pour les jeunes fans. Elle n’a pas été à la hauteur ». La chanteuse a fini par se calmer et est montée sur scène pour chanter son tube Another Step avec Junior. Le gala scintillant du jeudi soir était organisé par le Variety Club de Grande-Bretagne.

Le 13 mai, Kim apparaît sur la chaîne de télévision FR3 dans l’émission Embarquement immédiat (Spéciale Etienne Daho). Elle interprète avec Junior Another step (closer to you).

Ce même jour, le magazine anglais Smash Hits publie : Kim Wilde : J’adore regarder les hommes.

Il est trois heures de l’après-midi et je n’ai jamais vu les lèvres de Kim Wilde aussi rouges. C’est comme si elle venait de les enrouler autour d’une gigantesque friandise. Ses cheveux, bien qu’épinglés, sont plus sauvages que jamais et se frayent un chemin à travers les pinces, exposant les racines plus sombres en dessous. Elle se tient à l’entrée du centre névralgique de la famille Wilde, dans la campagne de Knebworth. Derrière elle, les murs lambrissés plient sous le poids des disques d’or, d’argent et de platine venus de tous les coins du continent. Pas étonnant qu’elle sourit. Me guidant à travers le studio d’enregistrement qui était autrefois le cabinet de son médecin local, Kim respire un air décontracté de confiance en soi et de satisfaction. Les choses vont bien pour elle en ce moment, ‘Another step’, son duo avec Junior, est bien calé dans les charts grâce à beaucoup de téléfabrication et l’avenir s’annonce très prometteur. Plus rose, en fait, que le rouge à lèvres qu’elle porte. S’asseyant sur un luxueux siège en cuir, Kim Wilde parle plus que je ne l’avais prévu. Elle semble ouverte et décomplexée jusqu’à ce que vous lui posiez des questions sur quelque chose dont elle ne voulait clairement pas discuter et qu’elle change rapidement de sujet. C’est une fille qui aime contrôler tous les aspects de sa carrière, pas seulement la musique mais tout, jusqu’à la couleur de ses cheveux et la couleur de son fard à paupières. Profitant un peu de sa candeur, je sonde les secrets intimes de Mme Wilde et dévoile pas mal de choses intéressantes…

Elle avait l’habitude de se saouler complètement en tournée

Kim : « J’ai toujours pensé que c’était LA chose à faire lors d’une tournée rock and roll. J’avais l’habitude d’avaler beaucoup de boissons fortes, parce que j’étais en très mauvaise compagnie avec le reste du groupe. Je me suis rendue très malade. Maintenant, je ne bois plus du tout quand je travaille. J’attends d’avoir terminé, puis je sors et je me mets minable complètement. C’est effrayant de voir à quelle vitesse l’alcool modifie votre corps. Si je bois quelques jours, je remarque que tout semble un peu plus serré et qu’il est difficile de me maquiller car ma peau est devenue tachetée ».

Elle pense que ses mains sont… une œuvre d’art

Kim : « Je pense que mes mains sont probablement la meilleure partide mon corps. Je les aime parce qu’elles sont assez élégantes mais pas trop. Je garde mes ongles courts parce que je déteste les griffes flashy et les couleurs criardes. La bonne chose est qu’elles n’ont pas l’air si bien entretenues qu’on ait l’impression qu’elles ne font jamais rien. Elles sont assez pratiques et solides, et combinent beaucoup de qualités que j’admire chez les autres. Ce sont des mains bien conçues et il n’y a pas longtemps, je leur ai acheté une bague parce que je pensais qu’elles l’avaient mérité ».

Elle gonfle

Kim : « Je déteste la façon dont mon poids fluctue à certains moments chaque mois. J’ai tendance à retenir beaucoup d’eau et à gonfler. Parfois, je me sens vraiment ballonnée et mon visage gonfle. Bien que je n’ai pas fait de sport depuis des mois, je trouve mon poids beaucoup plus facile à gérer maintenant qu’il y a, disons, cinq ans quand j’avais 21 ans. En fait, j’ai fait un pacte avec des amis pour me remettre en forme avant qu’il ne soit trop tard ».

Elle aime énormément ses lèvres

Kim : « Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’habituer à mes lèvres. Je ne les aimais pas du tout quand je grandissais, parce que la lèvre inférieure était toujours quelque peu embarrassante. Je pensais qu’une paire de lèvres parfaite devait être uniforme. Je ne savais pas quoi faire à leur sujet car je n’arrivais pas à me maquiller correctement. De toute façon, maintenant je les apprécie beaucoup ».

Elle ne parlera pas de ses fesses

Kim : « C’est un sujet un peu sensible, donc moins on en dit, mieux c’est. Je ne suis pas non plus une grande fan de mes bras. Ces dernières années, on m’a mis dans la tête que les femmes devraient avoir des bras aux muscles visiblesLes miens se contentent de pendre ».

Elle adore regarder les hommes

Kim : « J’avoue que c’est quelque chose que je fais de plus en plus en vieillissant. C’est l’un de mes passe-temps préférés. Bien que je regarde certains hommes, cela ne veut pas dire que je les aime ou que je les trouve attrayants. Je n’ai jamais ressenti le besoin de les approcher de près et de les étouffer de baisers. En fait, je trouve très, très peu d’hommes attirants. Je pourrais compter combien j’en ai trouvé de sexuellement attirants sur une seule main, et il resterait des doigts ! Je ne suis pas fan des hommes genre Adonis. Je n’ai personne de spécial pour le moment, mais je suis toujours à l’affût. Quelle fille ne l’est pas ?! »

Elle a arrêté de se teindre les cheveux parce que c’était n’importe quoi

Kim : « je pense que j’ai dû les ruiner complètement, alors il y a environ deux ans, j’ai décidé qu’il était temps que je le fasse professionnellement. Habituellement, je vais chez Vidal Sassoon, ils font la couleur et la coupe, ou parfois ma belle-sœur le fait. J’aime garder les racines sombres ces jours-ci parce que je pense que cela ajoute de la profondeur. Je n’ai jamais opté pour le look platine moi-même. J’ai toujours porté des vêtements, du maquillage et je me suis toujours teint les cheveux à mon goût et pas à cause de la mode du moment ».

Elle se réveille avec du maquillage sur son oreiller

Kim : « Quand je ne travaille pas, j’ai tendance à prendre de très mauvaises habitudes, surtout si je rentre tard et que j’ai bu quelques verres. C’est dans ces moments-là que j’oublie d’enlever mon maquillage et que je me réveille le lendemain matin avec mon oreiller gluant de maquillage. Quand je travaille, je nettoie mon visage religieusement. Je le fais chaque jour. Je dois faire attention, sinon ma peau n’est pas homogène. Récemment, mon sauveur a été un gommage du visage. C’est merveilleux, c’est comme poncer toutes les saloperies qui collent à votre peau ».

Elle déteste l’image

Kim : « J’ai toujours été anti-image. Je porte des vêtements différents pour différentes chansons, mais c’est parce que j’aime ça. Je porte toujours des vêtements dans lesquels je me sens bien. Je ne me sens pas bien dans les trucs de filles. Je pense qu’ils sont jolis sur quelqu’un comme Paula Yates (ndt : célèbre présentatrice TV dans les années 80) – c’est la personne la plus girlie à laquelle je puisse penser. J’ai un peu plus de courbes, je suis un peu plus femme ».

Son réfrigérateur est toujours vide

Kim : « Je ne mange pas beaucoup : je ne suis pas très douée pour ça. Si tout va bien, je suis très excitée et il y a tellement de choses qui occupent mon esprit que je ne m’y intéresse pas. De plus, si je sais que je vais être photographiée, c’est une incitation supplémentaire à rester mince. Je suis plutôt douée pour manger les bonnes choses. J’achète du lait écrémé car il y a tellement de matières grasses dans le lait, et j’ai arrêté de mettre du sucre dans le thé. C’est tellement agréable sans, vous savez, il vaut mieux aussi manger du pain complet car il contient des fibres. Mon plat préféré est le bagel rempli de saumon fumé, de fromage à la crème et de rondelles d’oignon. Il y a une épicerie au coin de ma rue qui vend de belles choses comme des aneth (concombres marinés), des choses marinées, des harengs hachés, du bœuf salé. Hummmmm ! La seule chose que j’ai toujours dans mon frigo, c’est une bouteille d’eau d’Evian. Je mange beaucoup parce que j’aime être avec les gens. Le seul problème quand on ne remplit pas son frigo, c’est souvent qu’il n’y a plus de lait quand on se réveille le matin. C’est vraiment frustrant ».

Elle déteste les maquilleurs

Kim : « Je sais quel maquillage me va bien et comment l’appliquer, alors parfois je dois dire aux maquilleurs : « Je me fiche de votre talent ou de votre capacité à me donner un super look, cela ne m’intéresse pas ». Je sais ce qui est le mieux pour moi et je l’applique moi-même. En faisant des émissions de télévision, il y a toutes ces filles qui traînent en attendant de rentrer dans ma loge, et je dois leur dire : «Allez-vous-en». Il y a eu des moments où j’ai fait des photos et je ne me suis même pas reconnue. C’est ridicule ».

Le 8 mai, le journal anglais Daily Express publie : L’Amérique s’affole pour Kim.

Hier, la pop star Kim Wilde s’est envolée pour l’Amérique sur son petit nuage, en apprenant que sa nouvelle chanson grimpe en flèche dans les charts américains. Les Américains sont tellement dingues de Kim que son disque You Keep Me Hanging On est numéro quatre. Alors qu’elle montait à bord de son vol pour Los Angeles à Heathrow, Kim a déclaré : Je suis ravie. Je vais là-bas pour faire quelques spectacles et promouvoir la chanson. Ensuite, je vais à Toronto pour faire la même chose. Kim revient dans une semaine pour commencer son prochain album.

Le 17 mai, le magazine belge Joepie publie : Kim Wilde : Inconsolable !

« Je suis la seule membre du groupe Ferry Aid à être directement touchée par la catastrophe du Herald of Free Enterprise. J’ai perdu trois de mes bons amis qui vivaient à proximité. J’ai vu la douleur de leurs proches. Pendant des jours, j’étais inconsolable. J’avais une boule dans la gorge quand nous avons enregistré Let it be avec une chorale de 100 hommes pour chanter le refrain. Chaque fois que j’entends la chanson à la radio maintenant, je pense à mes amis décédés « .

Le 23 mai, le magazine néerlandais Hitkrant publie : Rumeur de la semaine !

L’amour naissant de Kim Wilde et Julian Lennon à Montreux. Des sources bien informées ont révélé que Kim Wilde et Julian Lennon flirtaient comme des adolescents lors du festival de rock de Montreux. Le couple était assis main dans la main dans le bar de l’hôtel Hyatt tout la soirée de lundi, à se câliner, rapportent les paparazzis. Et le lendemain, ils ont tous deux admiré la magnifique vue sur les Alpes suisses. Oui, si l’on en croit les rumeurs, ces deux-là sont inséparables ! Il y a beaucoup de VIP à Montreux, mais Julian et Kim les ignorent tous, ils ne voient que l’un et l’autre. Serait-ce sérieux ? Kim est célibataire en ce moment car elle a récemment largué son petit ami français Claude. Mais Julian ? Il sortait avec la fille de Robert Wagner, Katie, n’est-ce pas ?

Ce même jour, Kim apparaît sur la chaîne de télévision M6 dans l’émission Hit des Clubs présentée par Jean-Luc Bertrand. Kim et Junior sont interviewés et Junior chante acapella sa version de Mama used to say, puis ils interprètent Another step (closer to you).

[Le Hit des clubs était une émission de télévision musicale luxembourgeoise présentée par Jean-Luc Bertrand et diffusée le samedi après-midi dans le cadre de l’émission Fréquence JLB sur RTL Télévision, puis rediffusée le mercredi de 14h45 à 15h45. L’émission a été diffusée de mars à juin 1987 sur M6 et à partir de septembre 1987 sur RTL-TVI].

Le 30 mai, Kim apparaît sur la chaîne de télévision TF1 dans l’émission Cocoricoboy présentée par Stéphane Collaro. Après une courte interview, elle et Junior interprètent Another step (closer to you).

Le 1er juin, le journal VSD publie l’article : A nous la petite anglaise.

Le 15 juin, le magazine américain Austin American-Statesman publie : Kim Wilde n’est pas dingue de groove

« Les symboles sexuels ne savent pas chanter, vous le savez », a déclaré la sex-symbole Kim Wilde lors d’une récente interview, « Mais je suis différente, je ne suis pas une grande chanteuse. Je ne suis pas comme Aretha Franklin ou quelqu’un du genre, mais j’ai un style distinctif. Je sais chanter ». 

Kim Wilde, 26 ans, a essayé d’établir sa crédibilité en tant que chanteuse depuis que son premier single, ‘Kids in America’, a été un succès international en 1982. « La presse m’a tout de suite étiquetée comme une fille sexy », a-t-elle déclaré. « J’avais les cheveux blonds, des lèvres pulpeuses, plutôt bien fichue. C’est tout ce que certains d’entre eux – les journalistes masculins – ont vu. Ils ne me voient que sous un seul angle ».

Kim Wilde a par le passé semblé être une candidate pour une carrière éphémère. Mais elle a trompé tout le monde, sortant cinq albums et s’épanouissant en une star au Royaume-Uni et en Europe. Sa voix s’est également améliorée. ‘You Keep Me Hangin ‘On’, le plus gros single américain de Kim Wilde, est extrait de son album de MCA ‘Another Step’. Il s’agit de la troisième version de cette chanson à atteindre le Top 10. Les Supremes ont eu le premier en 1966, suivi deux ans plus tard par l’interprétation psychédélique de Vanilla Fudge. La seule chose qu’elle n’aime pas dans sa version, c’est qu’il s’agit d’une reprise dance. Elle voit des bons et des mauvais côtés à son succès dans ce style, où les chanteurs ne sont souvent que des figurants. Les vrais héros sont les arrangeurs, les producteurs et les musiciens. Les artistes de dance musique connaissent souvent des succès sans lendemain.

« Je sais chanter de la pop et du rock, pas seulement de la dance », a-t-elle déclaré. « J’aurais pu faire quelque chose comme Jody Watley, qui a fait un album dance comme celui de Janet Jackson. Mais je ne veux pas faire d’album dance comme quelqu’un d’autre ».

La maison de disques de Kim Wilde a d’autres plans. Son objectif est de bâtir sa popularité en capitalisant sur sa renommée dans les milieux de la dance. Son choix pour son prochain single était la chanson titre de l’album, Another Step, qui n’est pas une chanson dance. Mais la maison de disques a eu le dernier mot, et elle a choisi le titre orienté dance, ‘Say You Really Want Me’.

Le 1er juillet sort le single Say You Really Want Me aux Etats-Unis et au Canada avec en face B : She hasn’t got time for you. Le titre est sorti en support de la b.o. du film « Running Scared » avec un visuel différent.

Le 1er juillet sort également la cassette VHS du titre Say You Really Want Me en version étendue (9 mn) au Royaume-Uni. La vidéo a été réalisée par Greg Masuak sous deux versions afin de promouvoir le titre au Royaume-Uni. L’une pour la version simple et l’autre pour la version étendue mais le clip est censuré par la BBC dans les programmes pour enfants : il montre Kim très sexy se contorsionnant sur un lit avec quatre hommes sexy.

Ce même jour, sort le magazine Kim Wilde Fan Club Volume 6, no. 4 ainsi qu’un book composé de huit pages d’informations avec des photos et un poster géant.

Le 7 juillet, le magazine anglais New Musical Express publie : La maison de disques de Kim Wilde, MCA, a nié que la dernière vidéo de la chanteuse – interdite la semaine dernière dans les programmes télé pour enfants parce que « trop sexy » – ait été conçue pour faire du buzz. Les programmes pour enfants ont suivi l’exemple de Get Fresh d’ITV en refusant de diffuser la promo du nouveau single de Kim Wilde ‘Say You Really Want Me’La vidéo montre la chanteuse s’amuser sur un lit avec quatre hommes simplement vêtus d’un boxer.Le producteur de Get Fresh, Mike Forte, a qualifié la vidéo de « trop coquine pour le jeune public de son émission, même si les adultes ne devraient pas s’en émouvoir ». MCA a admis que la vidéo était destinée à un marché plus adulte. Chrissie Cremore, de MCA, a déclaré au NME : « La vidéo n’était pas destinée à être interdite ou à susciter la polémique. C’est une vidéo purement pop et fun. Le frère et la sœur de Kim, âgés de sept et huit ans, l’ont vue et ils l’approuvent. Ils pensent qu’elle est très jolie et qu’elle s’amuse. Ils ne pensent pas que c’est vulgaire ». La semaine dernière, les producteurs de l’émission The Roxy ont fait chanter Kim Wilde en direct plutôt que de prendre une décision sur la diffusion de la vidéo. Et Top of the Pops envisagent de diffuser une version expurgée du film, qui est déjà diffusée par MTV.

Le 19 juillet, le journal anglais News of the world publie un article sur la vidéo censurée ‘Say you really want me’ : Voici la reine de la pop Kim Wilde comme vous ne l’avez jamais vue – chaude comme la braise ! Kim, 26 ans, la préférée des enfants, gigote sur un lit avec quatre mannequins mâles dans une incroyable vidéo « soft porn ». Kim a réalisé cette torride video choc pour augmenter les ventes de son sexy nouveau single, Say You Really Want Me. Vêtue d’une mini-robe noire moulante, elle taquine les garçons avant de s’abandonner sur un immense lit. Le nouveau single sortira plus tard ce mois-ci. Hier soir, un ami a révélé que Kim – fille du rocker des années 50 Marty Wilde – abandonnait son image de fille de bonne famille pour relancer sa carrière en déclin. Elle n’a pas eu de gros succès depuis Noël dernier. « Le film est pratiquement du porno soft », a déclaré l’ami de Kim. « C’est un pur fantasme sexuel. Sa carrière a besoin d’un coup de pouce, mais je suis surpris qu’elle ait accepté de le faire. Je ne vois aucune émission pour enfants qui pourrait le diffuser. »

Le 20 juilletle clip vidéo de la version simple de Say you really want me est diffusé.

Ce même jour, le journal anglais The Sun publie : Le Romeo en chef de la pop, Terence Trent d‘Arby, s’est retrouvé dans un triangle amoureux gênant. Paula Yates le regarde toujours avec les yeux de Chimène comme une écolière passionnée, tandis que Terence est à son tour tombé éperdument amoureux de Kim Wilde. Malheureusement, Kim n’est pas intéressée par la cour de la pop star aux tresses et l’a éconduit.

Terence – dans les charts avec Wishing Well – a inondé de roses et des lettres d’amour une Kim réticente. Dans une épître de deux pages, il a déclaré : « J’adorerais sortir avec toi, je pense que tu es incroyablement sexy. Tu as la plus belle moue que j’aie jamais vue. »

Mais ce qui a fonctionné avec ses amours du passé, comme Paula et Patsy Kensit, est tombé à plat avec la célibataire Kim. Elle dit : « J’aime Terence mais je ne pourrais pas tomber amoureuse de lui. Je le trouve beaucoup trop énergique. J’aime les hommes vulnérables et sensibles. J’adorerais avoir un petit ami mais ça ne m’attire pas plus que ça. Je n’ai pas besoin d’avoir un mec tout le temps. Je préfère attendre Monsieur Parfait »

Toujours le 20 juillet, le journal Daily Mirror publie : L’époque où Kim Wilde était une adorable petite ado chantant des chansons joyeuses est révolue depuis longtemps. « J’ai 26 ans maintenant», dit-elle fermement. «Et je suis une femme». Pendant des années, Kim a détesté être décrite comme un sex-symbole. Mais maintenant, elle dit : « Je pense qu’on devient plus détendu sexuellement avec l’âgeCela ne veut pas dire que je couche avec n’importe qui, mais le sexe est moins problématique, ce n’est plus une grande affaire. Quand une femme est plus à l’aise avec sa sexualité, cela la rend beaucoup plus sexy ». Cette nouvelle perspective de Kim l’a persuadée de filmer l’une des vidéos les plus chaudes de l’année pour promouvoir son nouveau single torride, Say you really want me. Elle s’habille de tenues suggestives et batifole dans une chambre avec quatre jeunes hommes presque nus. « Nous avons choisi les gars d’une agence de mannequins. J’étais timide au début parce qu’ils sont tellement magnifiques », dit-elle. « Je mentirais si je vous disais que je n’aime pas ce genre d’hommes. Les scènes les plus sexy ont été tournées vers la fin de la session. À ce moment-là, j’étais échauffée et je m’amusais bien, alors j’ai décidé que ce serait marrant de faire ce que le réalisateur avait suggéré. Mais c’était assez étrange de me retrouver allongée au milieu de de quatre gars qui portaient juste des caleçons mouillés  ». Kim dit que plusieurs des scènes étaient si chaudes qu’elles ont dû être supprimées de peur que les sociétés de télévision n’osent pas les diffuser. « J’étais dans une situation absurde. C’était une situation dans laquelle je ne pourrais jamais imaginer me retrouver dans la vraie vie. Se comporter comme ça en privé avec beaucoup de gars ne m’attire pas du tout. Ce n’est pas mon style. Je suis très monogame. Je veux seulement être avec une seule personne quand je fais l’amour, merci ».
Bien que Kim ait trouvé ces virils mannequins masculins très attirants, elle n’est sortie avec aucun d’entre eux. «Je ne sais pas pourquoi mais je ne me retrouve pas souvent à sortir avec ce genre d’homme», dit-elle. « Je sors avec quelqu’un à cause de sa personnalité. Il m’arrive de mater un gars, mais ça ne veut pas forcément dire que je veux sortir avec lui ». Kim n’a pas de petit copain attitré dans sa vie – et cela lui convient. «Honnêtement, je profite de la vie plus que jamais », dit-elle. « Je ne pense pas avoir eu de complexes, mais j’étais plus méfiante à ce sujet dans le passé que maintenant. En partie parce que je prends l’amour et le sexe avec plus d’humour ».

Le 25 juillet le magazine danois BT publie : Star mondiale Kim Wilde.

Kim : « J’ai fait mes débuts à Slagelse « 

BT : Kim Wilde, 26 ans, l’une des stars féminines les plus connues et les plus talentueuses de la pop a fait une percée majeure avec son dernier album Another Step. Le single qui en est extrait, l’ancien hit des Supremes You Keep Me Hanging’ On vient d’être n° 1 aux Etats-Unis. Le suivant Say you Really Want me est sorti depuis peu. Curieusement, c’est au Danemark que Kim Wilde a connu ses plus grands et premiers succès.

Kim : « Je n’oublierai jamais mon premier concert à Slagelse. Mes débuts à l’étranger. C’était génial. J’ai séjourné dans un hôtel près de l’école. Le lendemain du concert, je suis allée me promener et je suis passée devant le terrain de football de l’école, où certains garçons jouaient. Ils sont venus vers moi et se sont précipités pour obtenir des autographes. Depuis il y a eu des hauts et des bas. Mais maintenant, je pense à ma grande avancée ».

BT : Tu n’étais pas beaucoup plus qu’une écolière quand tu as commencé, tu as eu un succès et tu es partie en tournée. Le disque suivant a été un flop. N’as-tu pas peur que tout cela se reproduise ?

Kim : « J’ai eu des hauts et des bas. Mais maintenant j’ai eu le temps d’y réfléchir. J’ai appris à me détendre. Mentalement, je me sens beaucoup mieux. Je réfléchis beaucoup à ce que je fais. J’ai développé un meilleur sens de l’humour et je peux mieux aborder les problèmes lorsqu’ils surviennent. Quand j’ai commencé, tout est allé un peu trop vite. Maintenant, j’ai acquis une grande expérience, qui m’a un peu façonnée. Je suis aussi heureuse d’avoir de nouveau du succès. Cela ne veut pas dire que j’étais malheureuse quand je n’en avais plus. J’espérais et je pensais que le succès reviendrait. Et ça a été le cas ».

BT : La dynastie Wilde est une entreprise familiale. Votre père Marty s’occupe de vos intérêts et votre frère Ricky produit vos disques.

Kim : « Oui, nous restons en famille. Mon père connaît le milieu sur le bout des doigts, après avoir largement réussi en tant que chanteur. Et je pense que Ricky est assez bon dans le domaine du son et de la technique. Nous avons fait la fête une semaine entière lorsque j’ai obtenu le numéro un aux États-Unis. Le champagne coulait à flots, tout le monde envoyait des félicitations par télégramme, et encore plus de caisses de champagne ».

BT : La rumeur veut que votre petit ami soit Julian Lennon.Kim : « Je connais Julian. On se rencontre parfois. Non ! Il est trop jeune pour moi. Vraiment je l’aime vraiment bien. Mais comme petit ami, non ! Je suis toujours célibataire ».

Le 25 juillet, le magazine anglais N°1 publie : Kim Wilde – Moi et mes objets préférées.

Livre : Voici mon beau livre de contes de fées, que j’ai acheté alors que je travaillais à Copenhague où est né l’auteur Hans Christian Andersen. C’est un de mes objets préférées parce que mon premier livre a été détruit par ma petite sœur et mon petit frère. En fait, je l’ai acheté pour eux, mais j’ai peur maintenant d’être tombée amoureuse du livre, donc je crois que je vais me le garder pour de bon ! Malheureusement il n’inclut pas mon histoire préférée, La petite Sirène, mais il reste très spécial.

Certificat : C’est ce que j’ai eu lorsque j’ai commencé à devenir auteur-compositeur. C’est mon certificat provisoire d’adhésion à la Performing Arts Society. C’est très important pour moi car c’était le premier prix que j’ai reçu – en novembre 84. La publication de mon travail est la chose la plus importante qui m’est arrivée dans ma carrière jusqu’à présent. J’e l’ai fièrement affiché à la maison dans ma salle de musique.

Des boîtes à thé : Je collectionne de jolies boîtes pour ma cuisine. J’aime aller dans le quartier chinois de Soho où j’achète les vrais thés d’Orient qu’ils vendent dans des boîtes. Comme je ne suis pas une grande buveuse de thé, je laisse le thé dedans. J’adore leurs belles couleurs alors j’ai une étagère qui leur est spécialement réservée à la maison. Lorsque ma famille ou mes amis voyagent, ils savent exactement quel cadeau me ramener.

Cassette video : Spinal Tap. C’est la «bible» de l’industrie de la musique qui a été citée à tort et à travers. Nous la prenons en tournée pendant notre absence et nous le regardons à chaque voyage. Pour ceux qui n’ont pas la vidéo, je suis sûre qu’ils la verront à la télévision – je pense qu’elle a été diffusée au moins trois fois cette année, mais je ne me lasse jamais de l’histoire et des personnages.

Montre : C’est ma montre-bracelet préférée. Je l’ai acheté il y a quelques années à Carnaby Street, où ils vendent toutes sortes d’objets des années 60. Je l‘ai payée 20 £ et elle fonctionne très bien – quand je pense à la remonter. J’adore l’association de rose et de bleu, même si j’ai tendance à porter beaucoup de couleurs plus foncées comme le noir et le bleu marine.

Des boucles d’oreilles : Voici deux paires de mes boucles d’oreilles préférées. Je les ai également achetées lors de mes voyages à Los Angeles. J’ai trouvé un fabuleux magasin de vêtements vintage qui vendait plein de boucles d’oreilles originales des années 50 – ah, on ne fabrique plus de boucles d’oreilles comme celle-ci, donc elles sont très très spéciales. Je n’aime pas les vrais bijoux, j’aime un peu l’argent et j’aime les perles et les diamants. Peut-être que j’’apprécierai plus l’or en vieillissant.

Baladeur : Mon Walkman est l’un des éléments essentiels de la vie ; c’est aussi important pour moi que le papier toilette ! Mon sac à main est toujours plein de cassettes que j’écoute pendant que je voyage. Je le fais très sérieusement. J’adorerais avoir le nouveau modèle solaire de Sony pour l’utiliser lorsque je prends un bon bain de soleil, mais il semble qu’il serait plus sage d’attendre vu le temps horrible qu’il fait !

Papillon : J’ai trouvé cela pendant que j’étais en Guyane française récemment. J’ai visité toutes les îles où ils emmenaient les prisonniers et condamnés. Je pense que le papillon vient de l’île du Diable. J’y suis allée avec Junior pendant que nous faisions la promotion de Another Step et nous avons travaillé ensemble à la télévision. Mais entre les séances de promotion nous avons voyagé et pris beaucoup de soleil. Junior avait en fait vu un papillon comme celui-ci pendant une randonnée dans la jungle. J’’ai été vachement vexée quand je l’ai appris. Mais où étais-je, me direz-vous ? Vous l’avez deviné – allongée sur une plage en train de bronzer… Maintenant il est chez moi sur mon bureau, où ses ailes reflètent de belles couleurs quand on l’éclaire.

Frigo : J’ai acheté cette petite chose merveilleuse dans une boutique très branchée de Covent Garden à Londres. J’ai payé 29 £ pour le frigo, mais j’ai dû payer un supplément pour les petits paquets de nourriture qui vont sur les étagères. C’est un autre objet qui égaye mes étagères de cuisine. J’adorerais vraiment avoir un vrai réfrigérateur américain qui lui ressemble au lieu de mon ennuyeux réfrigérateur moderne. Je l’ai acheté un jour alors que j’étais censée acheter le cadeau d’anniversaire d’un ami. Même le gars du magasin n’arrivait pas à croire que j’étais prête à payer autant pour cela.

Robe : Je l‘ai découverte alors que je faisais une séance photo à Houston, en Amérique. Elle a été créée par Robert David Morton – qui que cela puisse être ! (J’espère qu’aucun des douaniers de l’aéroport ne lira ceci, je viens de la faire passer en douce à mon retour). J’ai décidé de l’acheter car elle est fabuleuse. J’adore les diamants et les perles. C’est super à porter, en fait je me suis sentie valoir un million de dollars quand je l’ai portée à la soirée d’Elton John (regardez comme je frime !).

Le 31 juillet, le journal anglais North Herts Gazette publie : maison, célébrité et rumeurs dingues dans le monde de Kim.

Kim Wilde est peut-être une star internationale de la chanson, mais elle reste une fille du North Herts dans l’âme. Elle parle de sa vie quotidienne, de sa famille et de sa carrière à Mark Norman. Quand les gens parlaient de l’étoile montante Kim Wilde, chaque phrase d’ouverture était inévitablement préfixée par « la fille chanteuse de Marty Wilde, Kim…» Mais aujourd’hui, il est plus probable que le nom de Marty soit ajouté plus après coup qu’autre chose. Et il en est sans aucun doute ravi. Kim a prouvé que son succès repose en grande partie sur son travail acharné, son dévouement et son talent considérable. Pour quelqu’un de si jeune, elle a géré les sommets et les creux de sa courte carrière avec un réalisme et une maturité habiles, refusant catégoriquement d’être entraînée dans une mentalité de superstar.

Gloire forcée : on a l’impression que cette fille de Tewin aux allures de Bardot a été entraînée contrainte et forcée sous les feux des projecteurs, contrairement à d’autres qui les recherchent éperdument, comme le papillon de nuit cherche la lumière. Elle a dit : « je voulais juste chanter. Pour moi, toute cette renommée et ce succès ne sont qu’un bonus». L’explosion de Kim Wilde, qui a commencé en 1981 avec la sortie de ‘Kids in America’, est en grande partie le résultat de sa belle vie de famille. Ne vous y trompez pas, Kim Wilde aime sa famille. Les Wilde ont déménagé à Tewin lorsque Kim avait neuf ans. Les oripeaux de la gloire qui accompagnaient le succès de Marty étaient certes visibles, mais pas si flagrants, et elle a passé ses premières années dans la région à l’école primaire de Tewin. Elle a déclaré: «Je me suis fait beaucoup d’amis pendant mon séjour. J’y ai rencontré ma meilleure amie et je vois encore beaucoup de ces amis parce qu’ils vivent à Londres ».  De là, c’était à l’école secondaire près de Hertford et même si elle a maintenant déménagé dans le nord de Londres, elle accorde encore beaucoup d’importance à la vie de famille à North Herts. Elle a déclaré : « Je passe beaucoup de temps à la maison et dans les studios de Knebworth parce que je considère toujours le Hertfordshire comme ma maison et j’apprécie ma famille ».

Frère : gérer la carrière de Kim est vraiment une affaire de famille. Sa mère, Joyce, s’en occupe tandis que Marty et son frère Rick co-écrivent ses chansons avec elle. L’inspiration derrière une grande partie du succès de Kim Wilde est son frère Ricky, qui a co-écrit Kids in America, son premier single et une grande partie du dernier album, Another Step. Kim dit de son frère : « C’est un gars tellement talentueux et il écrit des chansons depuis longtemps. Je lui dois beaucoup ainsi qu’à mon père ». Après que Kids in America a atteint la deuxième place des hit-parades, Kim a sorti une série de singles de grande qualité qui n’ont pas vraiment obtenu le succès qu’ils méritaient. Ce manque de «succès» s’est souvent avéré être le clap de fin pour certains artistes. Mais pas pour Kim Wilde. C’est une guerrière dont la vision terre-à-terre de l’industrie de la musique l’a aidée à rebondir. La première chanson qu’elle a écrite était Another step, la chanson titre de l’album et le deuxième single de celui-ci. Plutôt un bon début étant donné qu’il a été numéro six ici. L’ensemble de l’album a été enregistré dans les studios de Marty, Select Sound studios, à Knebworth et pour terminer à Los Angeles, et contient la chanson Missing produite par Kim et Rick ensemble.

Creux : on a le sentiment que le premier album de Kim, intitulé tout simplement « Kim Wilde », a été à bien des égards la raison du creux dans la carrière de Kim jusqu’à ce que « You keep me hangin’on » l’année dernière, atteigne la deuxième place des hit-parades. On a dit que le premier album était si en avance musicalement dans le contexte de l’époque qu’elle aurait toujours du mal à égaler ce succès. Dans une certaine mesure, la chanteuse de 26 ans est d’accord. Elle a déclaré : « Cela pourrait certainement être vrai car les idées que nous expérimentions et l’approche que nous avions à l’époque étaient totalement différentes de tout ce qui s’était fait auparavant ».

Bonus : « Mais j’ai tendance à regarder ma carrière de manière assez réaliste. Il faut prendre le bon et le mauvais et, comme je l’ai dit, le succès est un bonus ».La presse populaire ne parle que du récent retour de Kim dans les hit-parades et de ses supposées nombreuses histoires d’amour. Le nom de Julian Lennon est même apparu au dernier Festival de Montreux. Mais Kim en rigole. Elle a dit : « Cela ne me dérange pas trop. La plupart sont de la pure spéculation et la plupart du temps, c’est de bonne foi et rarement malveillant. Je m’amuse beaucoup avec la presse et je leur donne de petites bribes d’informations. C’est bien mieux qu’ils écrivent sur vous que pas du tout. Mais hors de cela, la vie privée de Kim reste… privée. Elle montre un grand mépris pour les starlettes qui jouent sur leur vie personnelle pour arriver au sommet ».

Mépris : Elle a déclaré : « Les personnes qui ne peuvent pas atteindre le sommet par leurs propres mérites et qui en sont réduites à exposer les côtés les plus gênants de leur vie ont vraiment des problèmes ». Donc, les choses vont enfin bien pour Miss Wilde. Deux chansons top 10 depuis l’automne et un autre single « Say you really want me » sorti lundi lui ont donné les bases qui lui permettent de se tenir au-dessus de ses contemporains. Et il ne fait aucun doute que ce que veut Kim Wilde, Kim Wilde l’aura. Et pour reprendre le titre d’une de ses chansons, elle ne le fait pas pour de l’argent, mais pour le frisson que cela lui procure (« The thrill of it »).

Le 1er août, sort une cassette vidéo VHS de 25 mn intitulée Another Step – The video singles.

Ce même jour, est publié par Jobete Music Inc., un livret de 8 pages comprenant les partitions de You keep me hangin’ on. Mais aussi un Laserdisc de 22’ intitulé You keep me hangin’ on publiée au Japon. 

Toujours le 1er août, le magazine anglais Melody Maker publie : Les yeux écarquillés et téméraire, Kim Wilde a découvert le sexe. En tout cas elle se tortille un peu sur la vidéo du nouveau single. Paul Mathur a une conversation assez chaude avec cette femme fatale de retour au sommet. Il y a trois ans, je parlais à Kim Wilde d’une certaine richesse pop, d’une grâce irrésistible face à des objets basiques et sans intérêt, de sa beauté piquante incontournable. En 1987, je parle à Kim Wilde parce qu’elle a fait une vidéo dans laquelle elle se frotte sans pudeur à des garçons.

MM : Êtes-vous devenue George Michael, Kim ?

Kim : « Non, la vidéo a été conçue bien avant celle de George Michael. De plus, celle de George Michael n’est pas vraiment très sexy. Elle s’est un peu perdue entre avoir quelque chose à dire et être belle à regarder ».

Kim Wilde a une vidéo pour son nouveau single Say you really want me qui ne semble pas avoir grand-chose à dire, mais qui montre plusieurs jeunes hommes déchirant leur gilet et Mme Wilde en personne ondulant sensuellementvêtue de noir et de perles sur un lit. Sexy ?

Kim : « Pour commencer, je n’ai jamais pensé que cette chanson est particulièrement sexy, en fait elle ne ressemblait pas beaucoup à un single pour moi, mais je pense que la vidéo la rend plus forte « .

La vidéo de Kim est sexy pour les années 80ce qui, dans un monde post-SIDA, a forcément très peu à voir avec le sexe. Elle est sexy dans le sens où elle est insouciante et soft, on est plutôt dans une interdiction aux moins de 12 ans que dans le X. Et cela se vendra bien. L’idée vaguement rassurante mais fausse chez la police du bon goût de la presse à scandale du pays selon laquelle ce que Kim fait sur ce lit va immédiatement être imité par son public n’est pas si loin. Après avoir vu ce clip, il y aura peu de gens qui se jetteront dans les bras d’étrangers pour se livrer à des plaisirs charnels ; les filles se contenteront de copier son imagerie pour se retrouver au centre de l’attention qu’est censée susciter une belle blonde. Kim s’inspire clairement de Last Sitting de Marilyn Monroe (ndt : dernière séance photo qu’effectua l’actrice), jusqu’au collier de perles dans ses lèvresniant poliment les sous-entendus. La copie n’est pas banale, elle est presque parfaite.

MM : Et au sujet du peroxyde, Kim (ndt : le peroxyde d’hydrogène est une substance utilisée pour teindre les cheveux en blond? Je ne lui avais jamais demandé au cas où elle m’aurait répondu que c’était juste le truc à la mode du moment, mais elle ébouriffe un peu sa chevelure avec cet abandon désinvolte qu’exige une sexualité soigneusement étudiée. On ne peut pas ne pas l’aimer.

MM : Voulez-vous donc corrompre les gens, Kim ?

Kim : « Je ne pense pas. La plupart des enfants avec qui je suis allée à l’école étaient bien plus « corrompus », même à l’époque. Les enfants sont insupportables. Ils savent déjà tout ».

MM : Etait-ce votre cas ?

Kim : « Pas du tout. J’ai appris pour la première fois ce que les garçons font aux filles et ce que les filles font aux garçons quand j’étais au collège. Cela m’a dégoûtée. Cela ne m’a pas poussée à faire la même chose, enfin pas tout. Les parents devraient interdire les amis de leurs enfants, pas les vidéos qu’ils regardent. Nous étions toujours assez ouverts sur le sexe dans notre maison, donc je n’étais pas horrifiée que mes parents fassent l’amour, mais je trouvais toujours un peu dégoûtant que les parents de mes amis fassent la même chose ».

Bien sûr, les parents de Kim… enfin, son père du moins, a déjà connu le succès en tant que chanteur pop et reste, avec son frère Ricky, l’une des plus grandes influences de sa carrière. Lors du récent concert pour la lutte contre le SIDA à Wembley, ils chantent ensemble pour la première fois en public, choisissant de manière plutôt inopportune vu la situation la chanson « Sorry Seems To Be The Hardest Word ».

Kim : « C’était agréable de pouvoir enfin chanter avec lui. Je sais que si je l’avais fait plus tôt dans ma carrière, j’aurais été terriblement critiquée, encore plus que je ne l’ai été. Je ne dis pas que je veux être prise au sérieux, pas du tout, mais j’aime vraiment être dans la musique et j’aimerais que les gens en soient sûrs. Quoi que vous pensiez de moi, je suis toujours là ».

Kim pimente sa conversation avec des références à « vous les gars » et « vos collègues » jusqu’à ce que je commence à me sentir comme un porte-parole des lépreux ou quelque chose comme ça. Sa colère et sa méfiance à l’égard de la presse sont assez surprenantes car quand elle a commencé, c’est la presse musicale plus que n’importe qui d’autre qui l’a reconnue comme l’une des chanteuses les plus marquantes de la pop.

Kim : « Je ne savais pas tout cela. Ces jours-ci, je suis en colère mais j’ai appris à tout canaliser. Berry Gordy a toujours soutenu que vous ne vous mettez pas au niveau des gens en leur criant dessus ».

MM : Quelle est la pire chose que vous ayez jamais faite ?

Kim : « Je ne vais pas vous la raconter ».

MM : Quelle est la huitième pire chose que vous ayez jamais faite ?

Kim : « Probablement la vidéo CambodiaElle est affreuse ».

MM : Est-ce que vous réfléchissez beaucoup ?

Kim : « Je ne pense pas être géniale mais je réfléchis beaucoup. La Pop est en fait quelque chose qui vous donne la possibilité de réfléchir ».

MM : Tout cela ne semble-t-il pas parfois idiot ?

Kim : « Une partie, ouiTop Of The Pops n’est pas idiot parce qu’il me fait vendre mes disques ».

MM : Le succès est-il important pour vous ?

Kim : « Très important évidemment ».

MM : Préféreriez vous ne pas être célèbre ou ne plus jamais voir la couleur bleue ?

Kim : « Oh, la couleur bleue l’emporterait. Je dois pouvoir voir le ciel. Je pourrais me passer du mauve cependant ».

La Kim Wilde d’il y a sept ans aurait peut-être voulu un arc-en-ciel entier, mais ces jours-ci, les nuances subtiles semblent moins importantes.

Kim : « J’ai beaucoup changé au cours des sept dernières années et si je regarde en arrière, je n’ai peut-être pas fait les choses aussi bien ou d’une manière aussi intéressante que je l’aurais pu. C’est drôle mais je regardais des vieilles vidéos de Kids in America l’autre jour et j’ai été étonnée de voir à quel point j’étais statique. C’était probablement parce que j’avais peur de la caméra. Je me souviens que quelqu’un a questionné Lauren Bacall à propos de ce regard où elle a la tête baissée et regarde la caméra. Tout le monde pensait que c’était vraiment mystérieux et sexy mais elle ne le faisait que pour vérifier que sa jupe ne s’était pas soulevée, ou quelque chose comme ça. C’était un peu pareil pour moi ».

MM : La peur est-elle importante pour vous ?

Kim : « Oui, clairement. Je suppose que beaucoup de gens s’attendent à ce que j’aie moins peur que les autres, que je sois indestructible, mais bien sûr que je ne le suis pas. La peur et le manque de confiance m’ont fait développer mon sens de l’humour et je regrette que ce sens de l’humour ne se soit pas suffisamment manifesté. Il y a quelques années, les choses sont devenues plutôt sérieuses ».

MM : Contestez-vous les conseils de votre famille ?

Kim : « J’ai toujours dirigé mon père et mon frère. J’ai toujours contrôlé les hommes autour de moi, mais je n’ai jamais été une rebelle en tant que tel, je n’ai jamais vu l’intérêt. La rébellion n’est pas particulièrement créative, je veux dire qu’il n’y a rien de plus ennuyeux qu’un rebelle sans cause ».

MM : Vous êtes-vous déjà rebellée contre quoi que ce soit ?

Kim : « Seulement contre les gens qui portent des jugements sur moi avant de m’avoir rencontrée. Ce n’est peut-être pas lgenre de personnes que les gens comme vous qualifieraient de “rebelles”« .

Je ne lui ai jamais posé la question non plus, mais nous avons déjà parlé de solitude.

Kim : « J’ai été seule. J’ai été très seule même si j’ai eu une famille très forte autour de moi. Je suis plus seule qu’avant. C’est plus mental que physique. Je pense que ma mère aimerait que je me marie, mais c’est surtout pour participer à la cérémonie. Ce serait une fête sympa ».

MM : Avez-vous déjà interprété une bonne chanson, Kim ?

Kim : « Rage to Love’, ‘View from a bridge’, ‘Chequered love’, ‘You’ll never be so wrong’ sur le premier album. Il y en a eu quelques-unes. Je ne suis pas la personne la plus imprévisible de la pop, mais je ne suis pas non plus la plus prévisible. Je suis juste comme je suis et je n’ai pas le choix. Vous non plus d’ailleurs »

Kim Wilde est plus intelligente de nos jours même si elle est parfois un peu trop honnête pour son propre bien. Elle me révèle des choses au cours de l’interview, pour lesquelles les ploucs de la presse à scandale dont elle aimerait me voir comme porte-parole se battraient pour les révéler au monde entier. Désolée les gars, mais j’ai mangé la bande magnétique et agrafé mes lèvres. Elle soutient qu’elle n’a jamais couché avec Jeffrey Archer, comme nous tous en fait (ndt : homme politique impliqué dans un scandale sexuel dans les années 80).

Le 3 août, sort le single Say you really want me (publié auparavant le 1er juillet 1986 aux États-Unis et au Canada) et maintenant au Royaume-Uni et en Australie avec en face B : Don’t say nothing’s changed.

Le 5 août, le magazine Record Mirror publie : Plaide la patiente, confiante et imperturbable Kim Wilde, qui vient de faire une vidéo un peu chaude avec quatre gars bien foutus pour son nouveau single et subit les foudres de la presse à scandale outragée. Andy Strickland nous parle de ses retours, de la célébrité, du SIDA et de son tube numéro un en Amérique.

Kim Wilde me serre la main avec lassitude, me pointe du doigt un type de Fleet Street (ndt : rue dans laquelle se trouvent les rédactions de la plupart des journaux à scandaleen train de partir et me prévient : « j‘espère que vous n’allez pas passer une heure à parler du SIDA comme lui. »

Vous avez lu dans les quotidiens que Kim a réalisé une vidéo pour accompagner son nouveau single, Say You Really Want Me, qui menace les fondations-même de notre glorieuse société. Mince alors !

Alors qu’elle est assise, détendue, répondant à diverses questions osées avec la patience et les manières d’une pop star très confiante (eh oui, tout le monde n’a pas eu un single américain numéro un), elle est la manifestation parfaite, quoique légèrement démodée, d’une star d’un âge révolu.

L’influence de son père Marty est toujours importante et on s’attend à ce que tout devienne soudain noir et blanc, mini jupe innocente et perruque dingue style Beatles ! Kim Wilde est la créature la plus proche d’une pop star des années 60 qu’on puisse trouver – toute en paillettes et succès dans les hit-parades un jour, et quasiment tombée dans l’oubli le lendemain.

« Je pense que c’est un symptôme de la vie dans un pays gâté au niveau des disques et de la musique de bonne qualité » dit-elle à propos de sa popularité fluctuante. « Avec plus de 100 sorties par semaine, il y a forcément beaucoup de bonnes chansons, et il y a aussi de la bonne musique américaine en ce moment ».

R.M.: Il sort aussi beaucoup de merde.

Kim : « Oui, mais cela dépend de ce sur quoi vous décidez de vous concentrer. Si vous cherchez juste le mauvais côté des choses alors oui, il y a beaucoup de mauvaises chansons, mais je préfère m’intéresser aux bonnes. Dans ce pays, on fait trop de bruit autour des mauvaises chansons ».

Si la carrière de Kim, du moins au Royaume-Uni, a connu des hauts et des bas comme Tower Bridge, elle est en ce moment en plein essor.You Keep Me Hanging On’ était un méga single et tout le monde dans la famille Wilde en est reconnaissant. Mais qu’en est-il des bas ?

Kim : « Eh bien, pendant que j’avais moins de succès ici, je me suis concentrée sur l’écriture et le retour du succès m’a rendue beaucoup plus heureuse parce que je sais maintenant que je suis capable de revenir très fort. Ce n’est pas la fin du monde si vous disparaissez pendant quelques mois, en fait cela m’a rendue beaucoup plus libre, et je me sens bien plus capable de le réitérer si nécessaire. Cela ne veut pas dire que j’ai envie de disparaître à nouveau des charts pendant un an ».

Charts, célébrité, retours – tout un discours pop des années 60, des choses dont son père parlait lorsque la jeune Kim suivait ses parents de la saison estivale au Panto Land. Elle est à juste titre blasée par l’inquiétude induite par le manque de succès dans les charts dans son pays natal.

Kim : Je suis sûre que cela m’inquiétait à l’époque, mais je ne me souviens pas que c’était un gros problème pour moi. Et puis je voyageais toujours en Europe et j’avais du succès en France, donc je m’en préoccupais assez peu car mon ego se faisait suffisamment flatter ailleurs ».

Et puis vint You Keep Me Hanging On, et avant que vous ne puissiez prononcer le mot “reprise”, Kim était de retour dans Top Of The Pops, toute sexy, innocente et câline. Un regard sur le top 30 au cours des douze derniers mois pourrait suggérer qu’une reprise était une décision professionnelle cynique pour Kim.

Kim : « Au début je n’avais pas décidé de reprendre cette chanson dans un but purement commercial, parce que les reprises marchent très bien en ce moment. Mais la décision de le choisir comme single l’a été, clairementCela faisait déjà un an qu’elle était enregistrée, donc en toute honnêteté le but n’était pas d’essayer d’en faire un single à succès. Ceci dit, je ne m’attends pas à ce que les gens me croient ».

R.M.: Cela a dû être un choc d’avoir tout d’un coup un numéro 1 en Amérique.

Kim : « Ouais ! Le moment le plus sympa a été de recevoir un télégramme de Lamont Dozier lui-même – (membre de la célèbre équipe Holland-Dozier-Holland de la Motown, qui a écrit le hit) – quelques jours après avoir atteint le numéro 1. Il a dit qu’il aimait vraiment le son nouveau que nous avions donné à sa chanson et nous a remercié de l’avoir fait apparaître sous son meilleur jour ».

R.M.: Mais revenons au SIDA, Kim, la vidéo de Say ‘You Really Want Me’ est un peu torride, n’est-ce pas ?

Kim : « Oui. Nous avons fourni aux télévisions une version épurée, enlevé ce que je pense être les parties les plus… chaudes, mais j’imagine que certaines personnes pourraient les trouver offensantes ou trop osées ».

R.M.: Mais vous êtes forcément en train de corrompre la belle jeunesse de notre nationde saper les bases même de notre glorieuse société ?

Kim : « Eh bien, en tant que personne qui aimait beaucoup la musique pop dans ma jeunesse, je pense que j’ai plus appris sur le sexe par les filles qui étaient assises à côté de moi à l’école. Ce qu’elles faisaient déjà à l’âge de 12 ans était bien plus préoccupant que tout ce qu’on peut voir dans ma vidéo ». 

R.M.: Mais vous êtes en train de vous ébattre sur un lit avec pas moins de quatre beaux gosses, Kim.

Kim : « Oui, mais je rigole et je pense que c’est une part importante de la vidéo : on s’amuse. C’est peut-être naïf de ma part, mais c’est ma réaction honnête à cela. J’ai beaucoup réfléchi à la question morale, aux enfants qui la regardent ».

R.M.: Quand vas-tu faire des concerts au Royaume-Uni ? Tu n’as pas peur de la presse, n’est-ce pas ?

Kim : « Non, pas du tout. Si la presse avait vu certains de mes concerts en Europe, je pense qu’ils changeraient d’avis sur moi. Tout ce que je peux dire, c’est que la foule semble s’amuser chaque fois, mais c’est typiquement ce qu’une personne comme moi va dire. En général, la presse a beaucoup de chance que je prenne la peine de lui parler parce que je n’ai pas forcément à le faire, mais je pense qu’il est important que les gens me comprennent un peu mieux ».

Le 6 août, le programme TV francophone belge Pourquoi Pas ? publie l’article : Les nuits sans Kim Wilde

Le 12 août, Kim apparaît sur la chaîne de télévision FR3 dans l’émission Discos d’or au soleil présentée par Caroline Tresca. Kim et Junior interprètent Another step (closer to you) puis elle interprète ensuite ‘You Keep me hangin’on’.

Le 14 août, une émission est consacrée à Elvis Presley (Love me tender – A tribute to Elvis Presley). Le roi du rock a de nouveau été couronné par les plus grandes pop stars du monde. Ils se sont réunis pour le plus grand hommage de la télévision à Elvis Presley depuis sa mort il y a 10 ans. Central TV a dépensé 2 millions de livres sterling pour réunir des fans célèbres de Presley des deux côtés de l’Atlantique pour filmer l’hommage de deux heures. Kim y interprète trois chansons du king.

Le 15 août, le magazine anglais Smash Hits publie : Kim Wilde : Ce que j’aime le moins. Araignées, barres de chocolat, le repassage,… Kim Wilde ne les supporte pas. Pourquoi donc ? […]

Chocolat

Le chocolat est l’une des choses que j’adore détester parce que j’en raffole. J’adore les sucreries. Je dois me restreindre cependant parce que ça ne fait pas bon ménage avec ma ligne, et tout et tout. Et bien sûr, cela vous donne des boutons. Mais je me fais plaisir de temps en temps. Je ne suis pas si cruelle envers moi-même. J’adore le Toblerone. Vous pouvez avoir des Toblerones blancs en Suisse et ces merveilleuses liqueurs au chocolat. Je ne me souviens plus comment elles s’appellent, mais ce sont mes préférées.

Les repas tout-prêts

Je ne supporte pas ce genre de repas parce qu’ils sont tellement insipides. Des choses comme les hamburgers sont acceptables parce que les gens n’en mangent qu’occasionnellement. Le problème avec ces boîtes toutes-prêtes, les nouilles en pot et ce genre de choses, c’est que les gens qui les utilisent ont tendance à ne manger que cela. Dans les armoires à provisions de certaines personnes, on ne trouve rien d’autre que tous ces paquets et ces boîtes de conserve. On n’a vraiment pas besoin de tous ces additifs chimiques et conservateurs dans les aliments. Je ne comprends pas pourquoi les gens n’utilisent pas plutôt des herbes fraîches – c’est bien meilleur. Pour moi, ces trucs ne ressemblent pas à de la nourriture et je suis sûre que cela n’est pas bon pour la santé. L’autre chose que je déteste vraiment, c’est le riz au lait. J‘en ai d’horribles souvenirs à l’école, bien que les cantines scolaires que j’ai connues ont été plutôt correctes dans l’ensemble.

Les factures

Les factures sont des choses tellement ennuyeuses. En général je les laisser s’accumuler, je me retrouve donc avec environ six à payer d’un coup et c’est incroyable le temps qu’il faut pour le faire. Il faut remplir le formulaire, rédiger le chèque, le mettre dans l’enveloppe (c’est une journée entière de boulot hein, lecteurs ?), écrire le numéro de facture au dos, trouver un timbre. Je veux dire, cela peut littéralement prendre une heure et c’est la chose la plus ennuyeuse au monde.

Les fringues bleues

Cette tenue a été créée pour que je la porte pour la pochette de l’album Teases and Dares. C’est vraiment hideux – du velours écrasé bleu avec des panneaux argentés et des bandes bleues partout. Je voulais changer la jaquette de la pochette de l’album mais la maison de disques m’a prise en otage et a dit que l’album raterait sa date de sortie si nous n’utilisions pas cette pochette. J’aurais dû insister mais je ne l’ai pas fait. Cette tenue a été confectionnée par une femme dont c’est le travailEn général elle fait de très beaux vêtements, des vêtements que j’aime beaucoup porter et elle est très forte, mais cette tenue- était l’une de ses créations les moins inspirées et j’avais l’air affreuse. Mais je crois que je l’ai porté dans l’émission de Terry Wogan, donc je suppose qu’à l’époque j’ai dû l’aimer. Nous faisons tous des erreurs et des choses que nous regrettons plus tard. Cela arrive lorsqu’on grandit sous les yeux du public, ce que toutes les pop stars doivent faire.

Vin bleu

Je ne supporte pas le vin Blue Nun. Même son odeur me rend malade. Ma mère en buvait beaucoup – enfin, pas beaucoup, mais elle en buvait. Je n’ai jamais aimé ça. C’est doux et ça a le goût d’un vin fabriqué en une demi-journée et fermenté dans une cuve en acier inoxydable. En fait, il n’a même pas le goût de raisin. J’apprécie vraiment le bon vin, j‘aime boire du vin fait de véritable raisin. Mais je veux dire, ce vin- a le même goût que toute cette bouffe industrielle – plein d’un tas de trucs sauf ce qu’il faudrait vraiment. J’ai probablement eu une mauvaise expérience avec lui quand j’étais plus jeune, mais ce n’est pas la raison pour laquelle je ne l’aime pas maintenant. Il est probablement mauvais pour vous aussi.

Livres scolaires de mathématiques

J’ai toujours été nulle en maths. J’ai vraiment essayé et je suis sûre que j’avais de bons professeurs mais je n’avais tout simplement pas la capacité d’y arriver. Je n’opère pas du tout à ce niveau de logique, donc les maths me dépassent vraiment. Il y a une théorie selon laquelle il y a un lien entre être bon en maths et être bon en musique. On me disait ça aux cours de piano. J’étais une très bonne élève au piano – j’ai été jusqu’en 6ème année et j’ai très bien réussi, donc je ne suis pas du tout d’accord avec cette théorie. J’avais vraiment honte de moi d’être si nulle.

Turquie

Lorsque les cartographes moderniseront les cartes, au lieu de mettre T-U-R-QUI-E, ils devraient le changer en C-A-R-S-E-Y (elle essaie d’épeler le mot ‘khazi’ qui est un vieux mot militaire pour les toilettes). J’y suis allé pour une émission de télévision il y a quelques mois, dans un endroit appelé Cesme, et ce fut vraiment horrible. C’était plein de touristes allemands – non pas que les touristes allemands soient pires que tous les autres touristes – mais il y avait une véritable armée de seaux et de pelles sur la plage, des centaines et des milliers de personnes avec leurs enfants. C’était tellement bruyant et horrible. C’était aussi l’endroit le plus sale et le plus malodorant que j’aie jamais vu, et la nourriture était épouvantable – en fait, j’y ai pris mon pire repas – un gros morceau de viande ignoble. Je me suis fait de très bons amis là-bas, mais l’endroit est tout simplement horrible.

Running Scared

Running Scared est ce film horrible qui est sorti l’année dernière et mon nouveau single Say you really want me est sur la bande originale. En fait, on ne l’entend pas beaucoup dans le film. Je pense que cela passe à la radio à un moment donné et qu’on en entend un tout petit extrait. Ma maison de disques en Amérique m’a demandé de le faire, disant qu’être dans ce film serait intéressant au niveau commercial. J’ai regardé le film par la suite et c’est vraiment ennuyeux – cela essayait d’être drôle alors que ce n’était pas le cas. L’intrigue était ennuyeuse et prévisible, le scénario était horrible et j’étais plutôt triste que mon disque y soit associé.

Araignées

Je n’ai jamais aimé les araignées. D’aussi loin que je me souvienne, j’en ai toujours été terrifiée. En fait, si j’en voyais une maintenant, je m’enfuirais à un kilomètre. Quand j’étais petite nous vivions à la campagne, donc il y avait beaucoup d’araignées tout le temps. Mais je n’ai jamais aimé les tuer, je pense que c’est vraiment cruel. Si j’en trouvais une dans mon bain, est-ce que je le noierais ? Je sortirais du bain d’un bond, mais j’aiderais aussi l’araignée à sortir de l’eau pour la faire partir. Les araignées me donnent la chair de poule – je pense que c’est le cas pour la plupart des gens, n’est-ce pas ? Je ne pense pas être particulièrement délicate. Nous avions des grenouilles dans notre jardin quand j’étais jeune et je jouais avec elles. J’aime les grenouilles.

Le 2 septembre le magazine anglais Just Seventeen publie : Profil : Kim Wilde

Nom complet : Kim Smith

e : 18 novembre 1960 à Chiswick, Londres

Hauteur : 1,68 m

Poids : « Je ne me suis pas pesée récemment mais je fais moins de 51 kg. »

Emplois précédents : un travail le samedi à distribuer des œillets dans une serre, femme de ménage pour son professeur de piano, vendeuse chez Harrods, femme de ménage dans un hôpital.

Aime : les vêtements noirs et Christophe Lambert

N’aime pas : les araignées, le chocolat et les maquilleurs.

Premier disque acheté : Les plus grands succès de Gary Glitter

Famille son père, Marty Wilde, célèbre chanteur des années 50 ; sa mère, Joyce, était chanteuse ; son frère, Ricky, a 26 ans et gère sa carrière avec son père et sa mère. Kim a une sœur cadette, Roxanne, qui a six ans et un petit frère, Marty junior, qui a cinq ans.

Single actuel Say you really want me

Le jeune garçon qui a brisé le cœur de Kim l’a à peine remarquée : « J’ai son nom sur le bout de la langue, mais je ne m’en souviens pas », dit Kim. « Tout ce dont je me souviens, c’est qu’il ne m’aimait pas tant que ça. Il a préféré une fille appelée Natalie, qui était très jolie. Elle, je ne l’aimais pas, mais je l’aimais lui parce qu’il savait lire l’heure et je trouvais cela formidable. »

Alors, se souvient-elle de son premier baiser ? : « Oui, je m’en souviens. C’était avec un garçon qui s’appelait Dave. J’étais en discothèque et une amie était en train de rouler une pelle à son petit ami. J’ai pensé : oooh ! C’est un truc d’adulte ! Et puis elle m’a suggéré de faire de même, et je l’ai fait. » Verdict ? « C’était nulJe m’en rappellerai toujours. J’ai fermé les yeux et pincé les lèvres, je n’avais aucune idée de ce que je faisais. »

Bien que Kim ait promis de faire ses devoirs, etc., elle était bien moins enthousiaste à l’école que pour ses activités d’éclaireuse. En fait, elle n’aimait pas du tout l’école. Kim se souvient : « Je bavardais beaucoup et je n’étais pas du tout académique. J’aurais été bien meilleure si j’avais été dans une école qui encourage les arts ; la mienne avait tendance à décourager toute velléité artistique. Ils auraient dû m’encourager à dessiner et peindre – choses dont j’étais capable ».

Kim admet qu’elle avait un peu grossi à l’époque où elle avait un problème avec la nourriture, mais elle ne sait pas du tout comment elle fait pour rester mince : « Je ne trouve plus que mon poids soit un problème. Je ne fais pas du tout de sport et je ne fume pas. Je finis toujours par grignoter des trucs toute la journée. J’aime sortir manger avec des amis mais je n’avale jamais de grandes quantités de nourriture », dit-elle. Bien qu’elle ait un faible pour les bagels fourrés au saumon fumé et au fromage à tartiner, elle est également consciente de ce qui est bon pour elle et de ce qui ne l’est pas. « J’achète toujours du lait écrémé et j’ai arrêté d’ajouter du sucre dans le thé. De plus, j’essaie de manger du pain complet parce qu’il contient des fibres et que c’est bon pour la santé.

Elle essaie cependant d’éviter le chocolat« C’est une des choses que j’adore détester parce que je l’aime tellement », admet-elle.

Mais si vous deviez piller le réfrigérateur de Mme Wilde, vous auriez certainement faim. La seule chose qu’on trouve sur les étagères est une bouteille d’eau d’Evian.

Kim dit que son baladeur est l’un des éléments essentiels de la vie : « C’est aussi important pour moi que le papier toilette. Mon sac à main est toujours plein de cassettes, que j’écoute pendant que je voyage. J’ai bien envie d’acheter un de ces baladeurs qui fonctionnent à l’énergie solaire, pour pouvoir l’utiliser quand je bronze. » 

Un autre de ses objets préférés est une montre qu’elle a achetée à Carnaby Street, et elle a deux paires de boucles d’oreilles spéciales : « Je les ai achetées pendant mes voyages à Los Angeles. Ce sont des originaux des années 50 et on n’en fabrique plus de ce genre, donc elles sont très spéciales. Je n’aime pas les vrais bijoux mais j’aime bien les bijoux en argent et j’adore les perles et les diamantsPeut-être que je me tournerai vers l’or quand je serai plus âgée. »

Lors d’un court séjour à Phoenix, en Amérique, au printemps dernier, Kim a reçu sa première demande en mariage. L’homme en question était un gars qui s’appelle John : « Je l’ai rencontré lors d’un concert en France », dit Kim « et il était si mignon et beau, et il était là, au milieu du désert, en train de me faire ma toute première demande en mariage. J’y ai vraiment réfléchi. J’ai pensé : pourquoi pas ? Mais il n’aime pas Prince », ajoute-t-elle en plaisantant. « Et je ne pouvais pas faire confiance à un homme qui n’aime pas Prince. »

Kim vit seule dans un trois-pièces au nord de Londres : « Il y a un grand salon et une salle à manger et une chambre qui, selon les mots de ma mère, ressemble à un bordel. Les murs sont d’un bleu profond et turquoise et il y a des rideaux de velours rouge et de l’or poudré autour des cimaises et sur les portes et les coiffeuses – des couleurs très profondes et passionnées. » 

Pour aider à garder son appartement impeccable, Kim emploie une femme de ménage une fois par semaine : « Si je ne le faisais pas, l’endroit pourrait être un vrai bazar« , admet-elle.

Kim est très soucieuse de sa sécurité, principalement parce qu’elle vit seule : « J’ai unalarme pour l’appartement. Heureusement, j’ai beaucoup de voisins parce que je vis dans un immeuble. J’ai envisagé de vivre dans une maison parce que je fais beaucoup de bruit, mais j’ai alors réalisé que je ne me sentirais pas vraiment en sécurité dans un endroit où je pourrais crier à l’aide sans être certaine que quelqu’un m’entendrait. » 

Sa robe préférée est celle qu’elle a obtenue alors qu’elle faisait une séance photo à Houston, en Amérique. Elle est noire avec des perles et du strass partout : « Je ne m’intéresse guère aux vêtements, admet Kim. « Mais pas du tout. Je fais très attention aux vêtements que j’achète mais, au niveau de mon image, je m’en désintéresse complètement. »  

Pour les pochettes d’album et les choses de ce genre, Kim emploie un styliste pour confectionner tous ses vêtements. Dans sa vie de tous les jours, elle aime porter de vieux jeans et chemises : « Les hommes », dit Kim, « ne parlent pas beaucoup de sexe entre eux, alors j’aime bien parler de sexe avec eux. Je trouve ça très amusant. » 

En ce qui concerne les relations, Kim admet qu’elle est très exigeante : « J’ai toujours fait la fine bouche. Je connais beaucoup de gens pour qui ce n’est pas le cas, mais quand je me donne à quelqu’un, je veux que ce soit quelque chose de vraiment spécial. Je n’ai pas encore rencontré l’homme idéal. Jusqu’à présent, il y a toujours eu quelque chose qui ne marchait pas. » 

Au niveau des looks, elle trouve Tom Cruise et Matt Dillon très séduisants : « Je pense que j’aimerais bien les reluquer de près « , dit-elle en riant.

Le 12 septembre, Kim participe à la Fête de l’humanité à La Courneuve. Elle y interprète : View from a bridge, Schoolgirl, The thrill of it, How do you want my love,  Hit him, Water on glass, I’ve got so much love, Say you really want me, The second time, Love blonde, Cambodia, Première rencontre (reprise de Françoise Hardy), Kids in America, Chequered love et You keep me hangin’ on. Le concert est disponible via la chaîne YouTube WildeTapes de mon ami Matews.

Le 13 septembre, Kim est interviewée sur le journal de la chaîne A2, sur sa performance en live lors de la Fête de l’Humanité à La Courneuve. Dotée de cheveux blonds, d’yeux bleus, de lèvres pulpeuses et d’un père célèbre, Kim Wilde disposait déjà des meilleurs atouts pour rencontrer le succès dans la pop au printemps 81.Radio One l’a adorée, les tabloïds l’ont suivie et un triplé de succès s’est ensuivi. À la fin de l’année, Kim Wilde était le rêve humide de tout mâle honnête, industrieux et au sang chaud du pays.

Le 19 septembre, le magazine anglais Sounds publie : Certains l’aiment chaude. Kim Wilde, autrefois fille de bonne famille de la pop, se mue en sirène sexy. Ann Scanlon lui parle des pressions, de la douleur et du plaisir de sa nouvelle image et de son succès commercial. Dotée de cheveux blonds, d’yeux bleus, de lèvres pulpeuses et d’un père célèbre, Kim Wilde disposait déjà des meilleurs atouts pour rencontrer le succès dans la pop au printemps 81. Radio One l’a adorée, les tabloïds l’ont suivie et un triplé de succès s’est ensuivi. À la fin de l’année, Kim Wilde était le rêve humide de tout mâle honnête, industrieux et au sang chaud du pays. 

La fille de Marty Wilde avait des atouts naturels et par conséquent se souciait peu des détails de l’image qu’elle donnait. Ses vêtements étaient un mélange banal de jeans, de T-shirts et de bonnes affaires à pas cher ; ses cheveux une crinière insouciante qu’elle a coupait et décolorait elle-même (quand elle pensait à le faire) avec les meilleurs produits de chez Boots pour une trentaine d’euros (ndt : Boots est une chaîne de magasins vendant des médicaments et produits cosmétiques).

Six ans et 14 singles plus tard, la chevelure de Kim est maintenant coiffée et laquée par Michi et Yoshi – un couple de stylistes qu’elle a rencontrés lors d’un récent tournage d’une vidéo et qui sont désormais d’une aide précieuse. Et, bien qu’elle préfère toujours faire les soldes, les tenues à 1 £ qu’elle porte maintenant ont un effet très différent. Aujourd’hui, elle a le choix entre une robe simple en coton noir et blanc et une petite tenue en velours rouge, qui s’accroche et donne une vue plongeante juste là où il faut et a été recommandé par la maison de disques pour des séances photos « sexy ». Le photographe et l’artiste choisissent rapidement lpremière.

Après quelques années de traversée du désert, Kim Wilde a retrouvé le succès avec le classique de Holland / Dozier / Holland You Keep Me Hanging On, suivi d’Another Step qu’elle a écrit elle-même, mais son dernier single Say you Really Want Men’a pas eu le succès escompté. La seule chose remarquable à propos de ce dernier – qui était déjà inclus dans la bande originale du film Running Scared – était la vidéo qui l’accompagneSay you Really Want Me était un clip soft mais torride, mettant en vedette quatre sosies de Ben Volperrier à peine vêtus, Miss Wilde, un collier de perles et un flot d’insinuations sexuelles peu subtiles. Sans surprise, Say you Really Want Me a été jugé inapproprié pour les adolescents. Mais, bien que Kim ait averti MCA que le single ne rentrerait certainement pas dans le Top 10, elle insiste toujours sur le fait que la vidéo censurée était très amusante… « Je me suis assise et j’ai parlé au réalisateur avant de la faire », dit-elle, « et j’ai dit que je voulais faire quelque chose d’assez torride, assez sensuel et assez drôle également. Je ne peux pas vraiment me prendre trop au sérieux en tant que sex-symbole parce que je sais que le sexe n’est pas seulement ce à quoi vous ressemblez extérieurement, c’est aussi quelque chose d’impalpable. Alors quand je marche dans la rue et que les gars sur les chantiers me hèlent dans le genre , Waou, Kim ! c’est très sympa, mais qui pourrait prendre ça au sérieux ? » Sauf que MCA le prend actuellement très au sérieux. En tant que fervents partisans de l’image de sex-symbole de Kim Wilde, ils ont – reconditionné – son album Another Step (sorti à l’origine en même temps que You Keep Me Hanging Onen une série de gros plans noirs et perles extraits de Say you Really Want Me.

Plus récemment encore, Kim est apparue à la télévision dans un hommage à Elvis Presley, se tortillant dans un lit double, vêtue d’une demi-robe en cuir et implorant One Night With You (ndt : une nuit avec toi). À l’heure actuelle, Kim Wilde est de très loin la meilleure concurrente britannique possible à Madonna. 

Née Scorpion dans l’année du rat, 1960, Kim Smith a grandi dans une famille dans le showbiz avec un amour du chant et de la danse et le rêve de rejoindre Pan’s People (ndt : troupe de danse apparaissant dans l’émission Top of the Pops dans les années 70). « Au cours de mes années vraiment formatrices, je me souviens que mon père faisait des pantomimes dans des endroits comme Blackpool, Swansea et Yarmouth, je traînais au théâtre et apprenais toutes les répliques. Mais il était aussi chanteur et auteur, ce qui avait un influence profonde sur ce que je voulais faire ».

Après avoir quitté le lycée, elle a passé un an dans une faculté d’art et c’est là – en tant que « grande fan » de Debbie Harry – qu’elle a décidé de devenir blonde. « Je parlais à quelqu’un l’autre jour, au sujet des cheveux blonds et pourquoi j’ai choisi de devenir blonde. Et, évidemment, pour une personne équilibrée avec de grandes lèvres et tout et toutles gens qui me prennent au sérieux ou qui m’accordent tout simplement un peu d’intelligence trouvaient que teindre mes cheveux en blond était un désastre. Alors j’ai décidé – de manière inconsciente – de faire un package de moi-même et de me développer à partir de là. C’est une sorte de camouflage que je vends – je sais que le sexe fait vendre et je sais que les cheveux blonds se vendent bien ; donc on sait que je vais en sortir gagnante. D’une certaine manière, c’est une image assez calculée mais je pense aussi qu’elle me convient ».

Cela dit, l’idée d’être une bombe sexuelle blonde faisant la moue ne rend pas toujours Kim Wilde heureuse. Surtout devant la caméra. « Pour moi, il y a une grande différence entre un appareil photo ordinaire et un appareil photo proOn peut se sentir très bien devant un appareil photo, mais pas forcément avec le photographe qui prend les photos – c’est pourquoi je pense que je ne suis pas très photogénique. J’ai dû faire des photos pour David Bailey il y a quelques mois et c’était tout simplement affreux. Il est évidemment habitué à travailler avec des mannequins vraiment professionnels capables de sauter en l’air la bouche en rond et il me disait « allez Kim, sois un peu plus effrontée ! ». Alors j’ai fait de mon mieux, et puis il m’a demandé mon âge. Je lui ai dit 26 ans et il a dit « bon, tu vois bien de quoi je parle alors ». Et là j’ai pensé, « va te faire foutre, espèce de porc macho »Et la semaine dernière, je faisais une séance photo et le photographe m’a dit qu’on devait faire des photos sexy pour le Japon et je savais que c’était aussi l’intention de la maison de disques. Bon, on m’a appelé « sexy » toute ma carrière même si je n’ai jamais cherché à l’être, mais dès que quelqu’un me demande de faire quelque chose de ce genre je me sens heurtée, je me suis figée et j’ai dû arrêter la séance photo ».

Contrairement à ses collègues blondes qui semblent être soit en contrôle de leur image (Madonna et Debbie Harry), soit se satisfaire de l’image qu’on leur donne (comme Samantha Fox), Kim Wilde tombe dans un no man’s land inconfortable, quelque part entre les deux. Par conséquent, ses interprétations passent d’une acceptation quasiment assumée sur Say you Really Want Me à un embarras dont elle est bien consciente sur One Night With You. « Tourner des vidéos n’est pas un problème pour moiautrement je n’aurais pas pu me tortiller sur un lit avec quatre mecs, en m’amusant de manière tout à fait naturelle. Mais je ne pense pas que j’y arrive lorsque je fais des photos. Pas comme Madonna, par exemple, elle a l’air fabuleuse et se sent vraiment bien devant un appareil photo, mais moi je me sens à la fois à l’aise et en difficulté devant lui : parfois tout se passe bien et je m’amuse avec lui, mais d’autres fois il m’isole et agit comme une barrière entre moi et le reste du mondeParfois, je me demande si j’ai choisi la bonne voie. Mais je suis bien meilleure dans des situations spontanées, c’est pourquoi je ne pense pas être perçue comme une forte personnalité dans les média. Ma force est définitivement à l’intérieur de moi ».

Bien qu’elle vive maintenant seule dans un appartement du nord de Londres, Kim Wilde tire toujours une grande partie de sa force de sa famille. Sa carrière est gérée par sa mère Joyce, elle écrit des chansons avec son père Marty, elle est produite par son frère Ricky et considère toujours leur maison de Knebworth comme son foyer. « Beaucoup de femmes acquièrent une stabilité de leur relation avec leur petit copain, mais ce n’a jamais vraiment été le cas pour moi et ce n’est pas quelque chose que je souhaite particulièrement en ce moment de toute façon. Je sais que je peux toujours me tourner vers ma famille et, au fil des ans, ils m’ont permis de rester moi-même. Sans eux, je pense que je m’autodétruirais ». 

C’est cette sécurité qui a permis à Kim de tenir tête à la presse et, malgré son statut de sex-symbole, d’empêcher cette presse de saccager sa vie privée. « Ils ne connaissent que très peu de ma vie privée, c’est vrai. Je ne dis jamais de conneries dans les interviews, il y a beaucoup de choses que je ne dis pas, et des questions vraiment personnelles auxquelles je ne répondtout simplement pas. Mais je ne prends jamais trop à coeur ce qu’on écrit sur moi, car les gens qui écrivent cela ne me connaissent pas vraiment, et je peux vous dire catégoriquement que ceux qui me connaissent – comme mes ex et mes amis – ne révèleraient jamais rien sur moi ».

Bien qu’elle soit libre, il se raconte peu de choses sur Kim Wilde dans les potins des tabloids. Ses « aventures » les plus récentes consistent en une conversation avec Julian Lennon au Festival de Montreux et un bouquet de roses offert par Terence Trent d‘Arby après une rencontre fortuite sur Top Of The Pops (Wilde a décliné l’offre ultérieure de Terry avec un remerciement poli du genre « merci beaucoup mais non quand même, je n’irai pas plus loin ». « Je reste vraiment à l’écart des feux des projecteurs et de tous ces endroits où l’on va pour être vu. On m’offre des adhésions à beaucoup d’établissements coûteux où des gens célèbres, je suppose, vont discuter avec d’autres gens célèbres, mais je n‘ai aucun goût pour cette facette du show-business. Je ne veux pas donner l’impression d’être une pop star amère qui déteste tous les gens célèbres, mais mon expérience de ce genre de célébrité a été désastreuse. Je l’ai détestée. En fait, je suis partien vacances au ski avec des amis et un gars est arrivé, la personne la plus vilaine et la plus cauchemardesque que vous puissiez imaginer. Nous avons donc décidé de lui donner ma carte de membre du club de la célébrité – nous l’avons imaginé se saouler et foutre le bazar ! »

Elle dit avoir un mépris similaire pour la plupart des choses qui sont écrites à son sujet. « Je ne lis presque pas ce qui s’écrit sur moi. Si je commence à lire quelque chose qui a l’air d’être horrible, je le laisse tomber. Je ne supporte pas du tout les critiques. L’une des pires choses qui s’est produite récemment, c’est quand j’ai eu une réunion anodine – qui n’avait rien à voir avec mon métier – et j’ai pris un magazine qui contenait une affreuse critique de mon albumElle se terminait par : « Quel est l’intérêt d’un nouvel album de Kim Wilde, de toute façon ? » Et j’étais assise là en pensant, Dieu quel est l’intérêt d’un nouvel album de Kim Wilde ? J’ai trouvé cela très déprimant. Je ne suis pas une mauviette mais ce genre d‘agression verbale me bouleverse vraiment, cela ne sert à rien de lire des remarques horribles et méchantes ». 

La plupart de la violence verbale que Kim subit, peut-être de façon surprenante, des hommes plutôt que des femmes. « Je m’entends bien avec les femmes, mais beaucoup d’hommes sont infects parce qu’ils ne peuvent pas supporter le fait que je ne les trouve pas séduisantsIl y a quelques semaines j’ai passé un sale moment avec un type : je me suis battue avec lui parce qu’il avait offensé une de mes amies prochesJe suis très capable d’encaisser les insultes qui me sont adressées, mais pas quand elles touchent quelqu’un à qui je tiens beaucoup. Alors je me suis énervée et mon amie m’a traînée dans la rue et a injurié ce gars. Il criait qu’il n’achèterait plus jamais un disque de Kim Wilde, et j’ai répondu « je n’en ai rien à faire espèce de bâtard, je suis numéro 1 aux Etats-Unis ! Mon amie riait et a dit qu’elle n’arrivait pas à croire que j’avais dit ça ; après je me suis vraiment détestée d’avoir perdu mon sang-froid, mais je suppose que cela montre que je suis aussi humaine.« 

Bien sûr, les femmes sont également connues pour faire des remarques vaches de temps en temps et – bien que Kim ne souffre pas du même genre de critique que Samantha Fox – elle en reçoit une bonne dose. Muriel Gray, par exemple, qui malgré ses cheveux blonds est rarement considérée comme un sex-symbole, a récemment fait une remarque particulièrement vicieuse à propos des lèvres pulpeuses de KimKim hausse les épaules ; «elle doit faire un complexe », dit-elle« Au début de cette conversation, je parlais des gens qui jugeaient les autres sur leur apparence, et si Muriel Gray ressent le besoin de faire des commentaires stupides, alors je suis triste pour elle. Mais je pense aussi qu’elle est très bonne dans son travail et j’ai vraiment aimé la regarder à la télé ».

Malgré le son sans intérêt de Say You Really Want Me et une vidéo qui vous ferait croire le contraire, Kim Wilde veut désespérément être prise au sérieux en tant qu’auteur-compositeur. Elle a co-écrit huit des douze chansons d’Another Step et est actuellement en train d’en écrire pour le prochain album. « La meilleure chose à propos de l’album, c’est que j’ai vraiment réussi à écrire. Il y a une chanson intitulée ”How Do You Want My Love” dont je suis vraiment fière et je viens d’en écrire une autre avec mon père intitulée ”You’ll Be The One Who’ll Lose”La gestation d’Another Step fut une période très incertaine pour nous tous. MCA nous causait beaucoup de soucis : ils remettaient en cause la production de Ricky ainsi que chaque chanson que nous enregistrions. Mais son succès a signifié que Ricky, papa et moi sommes à nouveau réunis en équipe, et nous avons décidé que nous allons faire un autre grand album ensemble ».

Kim Wilde est peut-être réservée mais elle reste honnête et sans affectation, d’une manière qui ferait honte à la plupart des pop stars. Et malgré les contradictions flagrantes de son image (qu’elle semble d’ailleurs encore avoir beaucoup de mal à accepter), il est impossible de ne pas l’aimer. « Je suis parfois capable d’être éloquente, mais très souvent les choses que je ressens sont chargées d’émotion et sont très difficile à exprimer. J’aime les mots mais je ne suis pas la personne la plus éloquente. Je présume que je m’inquiète toujours que les gens se rapprochent trop de moi, ou en sachent trop. Donc, être mercuriale – avoir les cheveux blonds mais être en désaccord avec les idées préconçues des gens – est un très bon moyen de vivre sa vie ». 

Le 1er octobre, sort le magazine Kim Wilde Fan Club Volume 7 – n°1

Le 4 octobre, le magazine néerlandais Yes publie : Il était une fois un concours de musique pop pour les groupes débutants. Par souci de qualité, il y avait aussi des invités célèbres, comme Nick Kamen et Kim Wilde. Plusieurs célébrités ont présenté le spectacle, dont Anthony Delon, l’un des plus beaux hommes du monde occidental. Et soudain, la chanteuse blonde Kim Wilde et le bel Anthony Delon se sont retrouvés. Lors de sa performance, le fils de l’acteur français Alain Delon était assis au premier rang. Et quelques heures plus tard, ils ont tous les deux dansé jusqu’à 5 heures du matin au « 9½ », la discothèque locale nommée d’après le film 9 semaines et demi (avec Mickey Rourke et Kim Basinger). Le lendemain, ils avaient peut-être légèrement la gueule de bois en se regardant à nouveau sur la plage. Si cela fonctionnait… nous aurions un autre beau duo dans le show business !

Le 19 octobre, l’album Another Step est réédité au Royaume Uni avec une pochette différente et 3 titres en plus.

Le 22 octobre, le journal anglais Stevenag Comet écrivait : La pop star Kim Wilde a fait la fête à Hitchin et a joué au billard à Stevenage lors d’une tournée éclair des clubs de jeunes locaux. La chanteuse de 26 ans qui vit à Tewin est arrivée juste à temps pour assister aux premières célébrations de la fête d’anniversaire au Caldicott Youth Centre à Highbury Road, Hitchin. Mary Wild, travailleuse auprès des jeunes et de la communauté, a déclaré : « L’endroit était plein à craquer, mais elle a été formidable en coupant notre gâteau et en discutant avec tout le monde. » La tournée de visites-éclairs pour stimuler les clubs de jeunes du comté a été organisée par l’Association des clubs de jeunes du Hertfordshire.

Le 25 octobresort au Japon un album intitulé You keep me hangin’ on en format LP, cassette audio et CD.

Le 1er novembre, le magazine anglais Record Collector publie : Mik Glass examine la carrière de l’une des plus grandes stars de la pop britannique et sa famille qui a contribué à son succès.

Le récent succès de Say you Really Want me a valu à Kim Wilde son 14ème hit au palmarès, dont 11 dans le Top 30. Cette série la place au premier plan des chanteuses britanniques et a fait taire ses détracteurs des débuts qui annonçaient qu’elle n’était rien de plus qu’une marionnette boudeuse. Cette accusation de n’être qu’un personnage fabriqué tient au fait que son père n’est autre que Marty Wilde, qui a lui-même connu quelques années de succès sous la conduite d’une figure tutélaire, Larry Parnes, pendant les années qui ont précédé l’arrivée des meilleurs groupes. Après avoir fait son entrée dans les charts en 1981 avec Kids in America, les disques de Kim se sont de plus en plus mal vendus ; même un changement de label ne semblait pas offrir le remède miracle jusqu’à ce qu’elle rebondisse à l’hiver 1986 avec une reprise fidèle des Supremes You keep me hangin’ on. Depuis lors, lchance lui sourit de nouveau et elle connaît actuellement la phase la plus réussie de sa carrière.

Bien que Kim ait maintenant enregistré autant de succès que son père, elle a hérité de la capacité de Marty à rater le très recherché single n°1 dans les charts. La meilleure tentative de Marty futTeenager in love en 1959, et bien que Kim ait connu à deux reprises la déception de le rater de peu, elle peut être satisfaite du fait que son public international a largement dépassé celui de son père, à la fois en termes de ventes et la popularité. Alors qu’elle a dominé les charts sur le continent à plusieurs reprises, amener You keep me hangin’on au sommet aux États-Unis a dû faire des merveilles pour sa confiance. Après avoir épousé Joyce des Vernon Girls, on n’a plus beaucoup entendu parler de Marty jusqu’au début des années 70 quand, avec son ami Mickie Most, il a essayé de lancer son fils de onze ans Ricky comme la réponse britannique à Donny Osmond. Entre février 1973 et mars 1974, quatre singles – ‘April Love’, ‘Do it again just a little biter slower’, ‘Mrs Malinski’ et ‘Teen wave’ – ont été publiés, mais aucun n’a pu pénétrer le marché des adolescents, qui a préféré importer ses propres idoles. Après que la voix de Ricky se soit cassée, celui-ci a commencé à s’intéresser davantage à ce qui se passe de l’autre côté de la cabine d’enregistrement.

C’est alors que Ricky enregistrait pour le label RAK de Mickie Most au début des années 1980 que Kim Wilde a fait sa première apparition en tant que chanteuse. Bien que ce soit Ricky en contrat avec RAK, ce sont les choeurs et l’image de Kim qui ont attiré l’attention de Mickie. Une rumeur qui a été publiée au moins une fois est que Kim a sorti un single avant Kids in America. Celui-ci a été qualifié de «catastrophe» et est, bien sûr, extrêmement rare. Cependant, des sources proches de Kim nous ont assuré que ce disque n’existe pas. Si un lecteur averti pense savoir le contraire, n’hésitez pas à nous écrire […].

Lorsque You Keep Me Hangin’ On a atteint la première place aux États-Unis début 1987, Kim a reçu un télégramme de Lamont Dozier, l’un des célèbres auteurs-compositeurs du trio Holland/Dozier/Holland, la félicitant pour sa reprise moderne du vieux tube des Supremes. Au Royaume-Uni, la première place s’est à nouveau refusée à elle même si cette chanson est devenue son plus gros hit depuis Kids in America. Un album, ‘Another step‘, semble confirmer son retour au sommet et avec la vente de sa fameuse mini-jupe chez Christie’s en 1986 pour 400 £, on dirait qu’elle a tourné une nouvelle page. 

Depuis lors, Kim a été très sollicitée sur divers projets. Elle a participé au single de Ferry Aid, ‘Let it be’, a chanté ‘Something better’ sur l’album ‘Anti-Heroin Project’ et est apparue au Aids Benefit en avril à Wembley aux côtés de Ricky et Marty chantant ‘Sorry seems to be the hardest word‘ d’Elton John.

Son meilleur choix récent, cependant, a été de faire équipe avec Junior pour un single, Another Step (Closer To You), qui a connu une longue carrière dans les charts, atteignant le n° 6. Le maxi comportait une version étendue, en plus de la version single et de la face B habituelle, Hold Back. Le single le plus récent de Kim, Say You Really Want Mefait partie de la bande originale du film de 1986, Running Scared, et cette fois, MCA a tout mis en œuvre pour le promouvoir. En plus d’un single avec une pochette avec encart en édition limitée, les premiers exemplaires du maxi étaient accompagnés d’un poster vidéo. Il y avait aussi l’habile vidéo «controversée», montrant Mme Wilde appréciant la compagnie de quatre hommes au sang chaud. D’adolescente maladroite à « moulante, sexy et très physique », Kim Wilde est enfin devenue adulte.

Bien que ses poussées de popularité aient été très irrégulières, elle s’est avérée être l’une des artistes britanniques ayant connu le plus de succès cette décennie. Combien de temps cette résurgence durera reste une énigme. Bien sûr, il est facile d’oublier que pendant ses périodes d’inactivité au Royaume-Uni, elle a continué à développer son public ailleurs. Un domaine dans lequel elle n’a pas encore convaincu son public britannique est le concert, car elle hésite à en donner au Royaume-uni.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Kim s’est avéré être de loin le membre le plus titré de l’une des familles d’artistes de divertissement les plus connues de Grande-Bretagne. Bien que cela se soit avéré être autrefois un obstacle dans sa carrière, il semble que Kim Wilde se soit enfin libérée du cliché d’être « la vitrine d’une affaire familiale ».

Le 4 novembre, le magazine anglais Just Seventeen publie : Quand j’avais 17 ans – écrit par Kim Wilde.

« Avec le recul, je considère mes 17 ans comme une période émotionnellement perturbée. J’ai encore des hauts et des bas incroyables, mais ma vie est maintenant beaucoup plus calme. On se pose certaines questions à 17 ans et on espère bien avoir eu les réponses à 26 ans, mais rien ne change vraiment – il y a toujours autant de questions. A 17 ans, je venais d’entrer en première. Je me souviens que j’ai commencé à l’apprécier davantage parce que jusque-là je n’étais pas particulièrement intéressée – et je n’étais pas vraiment l’une des plus performantes. J’avais décidé de passer le A-level en gouvernement, politique et art parce que j’avais bien réussi en O-level et que je m’intéressais vraiment à l’actualité (ndt : le système du bac anglais est différent du nôtre, les élèves choisissent un certain nombre de matières qu’ils peuvent passer en O-level ou en A-level (difficulté plus élevée)). Au cours de cette année, j’ai semblé m’épanouir. Je trainais avec pas mal de filles et nous étions un peu les reines de la classe. Nous n’étions pas vraiment des tyrans ou quoi que ce soit mais peut-être quand même un petit peu, c’est pourquoi nous intimidions le reste des filles. Les autres s’intéressaient au tricot, parlaient de leurs petits amis ou étaient vraiment scolaires. Je me souviens que j’avais l’habitude de manquer des cours et que je venais à l’école le matin pour filer directement à l’infirmerie. Je me glissais tout de suite dans l’un des lits et je disais que j’avais des règles très douloureuses. Ensuite, je me levais pour aller déjeuner. Ma meilleure amie était une fille qui s’appelait Clare et à ce jour elle le reste. Elle habitait à côté de chez moi donc je passais le plus clair de mon temps chez elle. Nous avions l’habitude de faire presque tout ensemble et, à cette époque, nous allions dans des pubs et allions à des fêtes. J‘avais également passé mon permis de conduire, alors je conduisais la voiture de ma mère. Elle était toute neuve et avec le recul, je ne comprends pas pourquoi elle m’a laissé l’utiliser autant. Aller dans des pubs et découvrir l’alcool a été une catastrophe, je pense. J’avais l’habitude de boire ces alcools forts et de me saouler. Même pendant la journée, nous nous échappions de l’école pour aller au pub. Je suppose qu’on peut dire que j’étais un peu rebelle. Et aussi, je voulais désespérément être indépendante. J’avais beaucoup d’emplois à cette époque et je ne pouvais pas supporter de demander de l’argent à mes parents. Pendant l’été, j’avais un travail de vente d’œillets dans une serre et j’avais un travail chez Harrods dans les ventes. L’un des emplois les plus difficiles était à l’hôpital, mais on y riait beaucoup aussi. Clare y travaillait aussi et nous nous sommes fait beaucoup d’amis. Deux des portiers avaient le béguin pour nous et l’un d’eux a vraiment plu à Clare. Un midi, elle est entrée dans la salle des employés et elle a été sidérée – le classique absolu s’était produit. Le portier qui lui plaisait l’a poussée dans le placard à balais et a essayé d’en abuser sexuellement, mais elle a réussi à le repousser avec un balai ! Cette année-là, j’ai aussi commencé à venir à Londres pour faire du shopping. Nous avions arrêté de porter l’uniforme scolaire pour pouvoir porter ce que nous voulions. J’avais l’habitude de porter de vieux jeans et des sweatshirts – des trucs vraiment démodés en fait, et assez garçon manqué. Et je me souviens avoir acheté une combinaison rouge chez Fiorucci. En fait, je n’ai jamais rien porté de sexy ou de féminin. J’avais en quelque sorte découvert le maquillage et ma mère m’a appris les soins de la peau et la routine de nettoyer, tonifier et hydrater. Je portais du kajal dans les yeux et je ne pouvais pas croire à quel point c’était une aubaine. Je me souviens avoir pensé : le maquillage va faire de moi une nouvelle personne, et bien sûr ça a été le cas. J’ai aussi eu des mèches dans mes cheveux et ce fut mon premier pas pour devenir complètement blonde. Je suis passée par une étape où je me sentais vraiment boulotte et peu attirante, puis j’ai commencé à me sentir plus jolie et assez contente de moi. La vie est devenue beaucoup plus intéressante, plus j’ai appris à me maquiller et plus j’ai commencé à aimer mon visage. Avant cela, je voulais avoir tout ce que je n’avais pas, par exemple avoir des cheveux fins et pas épais – mais à 17 ans, j’avais commencé à me réconcilier avec mon apparence.

J’ai tenu un journal pendant cette période, je l’ai feuilleté récemment et j’ai vu que j’avais eu des petits problèmes de boutons et de poids. Je m’efforçais d’être aussi mince que possible et, bien que cela reste toujours important pour moi, je suis beaucoup plus heureuse maintenant. J’avais un réel souci d’être piégée par des hommes dans des relations, même si mes parents étaient vraiment heureux et l’ont toujours été. Je n’avais pas de véritable petit ami et j’étais très envieuse de beaucoup de filles à l’école qui semblaient tout avoir – apparence, confiance et des tonnes de garçons après elles. Mais je n’étais pas vertueuse au sens charnel et j’avais déjà beaucoup découvert sur le sexe à cet âge. Pourtant, pour mes parents, j’apparaissais comme un parangon de vertu. Ils n’étaient pas vraiment stricts avec moi, mais je n’avais pas le droit d’amener des garçons dans ma chambre – c’était une ligne rouge à ne pas franchir. Rétrospectivement, je suppose que je menais vraiment une double vie et, bien que j’aime beaucoup mes parents, ils ne me connaissaient pas du tout. C’était l’époque où je découvrais qui j’étais et ce que je voulais, et ma mère ne pouvait pas vraiment m’aider parce que nous nous disputions souvent. Elle a toujours voulu que j’aide aux tâches ménagères et c’est la personne la plus ordonnée du monde. En revanche, je suis vraiment désordonnée et j’avais l’habitude de jeter mes vêtements partout dans ma chambre et souvent jusqu’au bout du couloir. Peut-être que je me rebellais contre ma mère quand elle essayait de me discipliner. Je me souviens avoir désespérément voulu un peu d’intimité. Ricky, mon frère, occupait la chambre à côté de la mienne et étonnamment nous avions assez peu de liens à l’époque, ce qui est incroyable car il joue un si grand rôle maintenant. J’avais l’habitude de garder les enfants de la maison d’à côté et ils étaient toujours au lit au moment où j’arrivais, donc j’avais toute la maison pour moi. C’était charmant et j’appréciais vraiment d’avoir un peu de paix et de tranquillité. Notre maison était toujours pleine de monde et il y avait beaucoup d’allées et venues, et même si c’était assez agréable, tout ce que je voulais vraiment faire à l’époque était de m’enfuir et d’être ailleurs – juste pour pouvoir être seule. Je pense que j’ai vraiment rejeté mes parents parce que je ne voulais plus être la fille de quelqu’un – je voulais mes propres amis et ma vie sociale. Et j’avais vraiment décidé à ce moment-là que je voulais être chanteuse. Le 15 janvier 1978, j’ai écrit dans mon journal « j’ai pris ma décision maintenant. Je veux être chanteuse – et avoir du succès. Et si je n’essaie pas, je sais que j’en serai frustrétoute ma vie ». 

Musicalement, j’écoutais beaucoup les disques de mon père – des trucs comme Joni Mitchell, Aretha Franklin et George Benson. Et j’étais vraiment une grande fan d’Elton John. C’était mon homme idéal – la personne douce, sensible et complexe – et il est toujours le genre d’homme que je recherche aujourd’hui. Je ne me suis jamais intéressée aux jolis garçons. Ils n’ont jamais eu d’autre intérêt pour moi que de les reluquer – j’aime énormément mater des beaux gosses, mais ça s’arrête là. Je me souviens aussi d’être allée voir Shakin’ Stevens cette année-là. Ma mère et moi sommes allés le voir dans la comédie musicale ElvisIl me plaisait vraiment beaucoup et ma mère n’arrêtait pas de dire à quel point il était beau et j’ai dit: « Mmm, je suppose qu’il l’est vraiment ». C’est drôle en fait parce que je pense que c’est lui qui m’a empêchée d’être numéro un quand j’ai sorti « Kids in America ». Cependant, en général, avec le recul, ce furent des moments très émouvants et, pour être honnête, je ne voudrais revivre tout cela pour rien au monde ».

Le 9 novembre, sort le single Turn Back the Clock du groupe Johnny Hates Jazz et Kim fait les choeurs. Le groupe comprend Calvin Hayes, Mike Nocito et Clark Datchler.

Le 12 novembre, le journal anglais Welwyn & Hatfield Times publie : La maison de rêve de Kim.

La pop star Kim Wilde va revenir à ses racines en emménageant dans une grange du XVIème siècle de 200 000 £ à Codicote. Kim a récupéré la grande grange à poutres apparentes de Sisservernes Farm, ainsi qu’un étang et trois acres et demi de terrain (ndt : environ 1,4 hectare). Mais la star solo qui est devenue célèbre au début des années 80 devra payer 200 000 £ supplémentaires pour aménager la grange en une maison de cinq chambres sur trois étages. Kim, qui vit maintenant à Londres, sera à deux pas de la maison Tewin de ses parents et non loin des studios d’enregistrement de la famille à Knebworth. En voyant la grange avec l’agent immobilier de Welwyn, Bryan Bishop, elle a dit: « J’adore cet endroit. Je veux l’avoir. »M. Bishop a déclaré que la grange appartenait autrefois au chirurgien d’Henri VIII et que Kim – qui avait pris rendez-vous sous le nom de Miss Smith – avait été immédiatement séduite. Le permis de construire pour convertir la grange en une grande maison a déjà été accordé.

Le 17 novembrele journal anglais The Sun publie : Le geste de Kim pour vaincre le blues de la ville.

Kim Wilde a dépensé 200 000 £ dans une maison de luxe à la campagne pour soigner son cœur brisé. La chanteuse sexy a dit à des amis qu’elle en avait marre de la vie à Londres.

Kim a acheté une grange du XVIe siècle près de Welwyn, Herts. Mais une amie proche m’a expliqué la vraie raison pour laquelle elle a quitté Londres. Elle a déclaré : « Kim se sentait très seule dans la ville et la crise est survenue lorsque son histoire d’amour avec Julian Lennon s’est terminée. Elle avait espéré que ça marcherait vraiment. Kim a voulu rentrer chez elle. Mais elle avait besoin de garder son indépendance alors elle a cherché près de chez ses parents ».

Le 19 novembrele journal anglais Today publie : Deux singles à succès. La pop star Kim Wilde et Samantha Fox ont fait équipe pour une soirée amusante en ville. Le duo glamour a dansé toute la nuit dans la discothèque londonienne Legends. Mais c’était une soirée strictement entre filles et toutes les deux sont rentrées seules. Kim est trop occupée pour une relation amoureuse. Elle travaille avec le comédien Mel Smith sur une version comique du vieux hit de Brenda Lee Rockin’ Around The Christmas Tree.

Le 23 novembre, la chanson Rockin’ around the Christmas Tree  (initialement interprétée par Brenda Lee en 1958est repris par Kim et l’acteur, comédien et réalisateur anglais Mel Smith. Le single produit par Stuart Colman en 7” et 12” sort au Royaume-Uni sous le nom de Mel & Kim pour collecter des fonds pour l’organisation Comic Relief (le concept de Comic Relief est d’amener les comédiens britanniques à faire rire le public, tout en collectant des fonds pour aider les gens du monde entier et au Royaume-Uni). Ce même jour, sort une vidéo réalisée par Geoff Posner.

Le 1er décembre, le magazine anglais The Sun publie : Le film osé de Kim et Mel censuré par la BBC. Une vidéo de Mel Smith et Kim Wilde a été interdite par la BBC après une protestation massive de parents inquiets. Des téléspectateurs en colère ont submergé la BBC de protestations après que la vidéo – qui montre Kim ouvrant un réfrigérateur pour trouver Mel à l’intérieur – a été diffusée dans l’émission de Terry Wogan. La scène est l’une des plus drôles du clip de leur single Rockin’ Around The Christmas Tree. Mais le standard de la BBC a été saturé par des parents craignant que des enfants ne se retrouvent coincés dans un réfrigérateur en essayant de reproduire le sketch. Une porte-parole de la BBC m’a dit hier soir : « Nous avons reçu un certain nombre d’appels affirmant que nous étions irresponsables parce que le clip encourage les jeunes à rentrer dans le réfrigérateur, avec des conséquences dangereuses». La vidéo a maintenant été rééditée en supprimant les plans de Mel accroupi dans le réfrigérateur. Hier soir, Kim m’a dit: « Je pense qu’ils ont réagi de manière excessive, mais on n’est jamais trop prudent en ce qui concerne les enfants. Ils imitent leurs stars préférées et cela pourrait être très dangereux. C’était un oubli, mais il n’y avait évidemment aucune mauvaise intention ».

Le 16 décembre, le magazine anglais Smash Hits publie : Wow ! Quel groove de Noël tout puissant ! 

« Qu’est-ce que tu veux dire par je suis méchante avec Mel dans la chanson ? » gazouille Kim Wilde. « Eh bien, oui… Je suppose que je suis un peu désinvolte avec lui, mais c’est ce qui est drôle, n’est-ce pas ?« 

Cette blague a commencé il y a plusieurs mois lorsque Kim a été persuadée par l’organisation caritative Comic Relief de devenir la moitié de Mel And Kim – Mel et Kim dont les noms de famille sont Smith et Wilde, et non Mel et Kim qui portent les noms Appleby et Appleby (ndt : deux soeurs ayant eu quelques tubes en Angleterre à la fin des années 80). Le résultat a été la reprise de « Rockin’ Around The Christmas Tree » qui monte actuellement vers les cimes les plus élevées des charts nationaux ; pour les amateurs de détails précis, c’est une chanson qui a été le dernier succès d’une femme appelée Brenda Lee il y a 25 ans. L’année dernière, Cliff Richard et The Young Ones ont aidé à récolter plus d’un million de livres sterling pour Comic Relief ; cette année, c’est au tour de Mel et Kim…

« En fait, je m’entends plutôt bien avec Mel », insiste Kim Wilde à propos de son compagnon rondouillard. « Il est vraiment gentil. C’est un type très calme avec un côté très sérieux qu’on ne voit jamais à la télévision. »

Et qu’est-ce que les autres Mel et Kim ont pensé de tout cela ?
« Nous leur avons envoyé des démos de la chanson dès le premier jour et elles ont adoré. Je pense qu’elles ont compris la blague« , a déclaré Kim. Maintenant que tout le pays a vu Kim et Mel folâtrer en chantant des chansonsur les joies de Noël comme la « tarte à la citrouille » (« quoi que cela puisse être« , ricane Kim, « Je veux dire, qui diable a déjà mangé une tarte à la citrouille ?, enfiler des fringues style années 50. J’étais si contente de quitter cette robe blanche… J’avais l’impression d’être une décoration de gâteau et de jouer d’anciens riffs « rock and roll » qui plairaient à votre oncle Reg… »

Alors, est-ce la nouvelle direction musicale que va prendre celle que nous avons appris à nommer « son Altesse Royale du top 10″ ? « Oh non », laisse échapper une Kim Wilde horrifiée. « Je ne suis pas Shakin’ Stevens ! Je ne vais pas faire des millions de chansons de rock and roll et me défiler tout le reste de ma vie. C’est juste pour ce single».

Le 19 décembre le magazine anglais N° 1 publie : Simplement Wilde à propos des fêtes de Noël.

Quel est le meilleur cadeau de Noël que vous ayez jamais eu ?

Kim : « Les cadeaux de Noël préférés viennent vraiment quand on est jeune. En vieillissant, les cadeaux ne restent pas vraiment à l’esprit autant que ceux qu’on reçoit quand on est jeune, qui sont très importants ; je pense que mon cadeau préféré était une poupée habillée en fée. J’avais environ cinq ans à l’époque, et c’était un cadeau vraiment magique. Je m’en souviens comme si c’était hier. »

Quelle est la chose la plus inutile qu’on vous ait jamais donnée ?

Kim : « Je pense que la chose la plus inutile que l’on puisse me donner est un parfum que je ne porte pas. Comme Tweed – je n’en ai pas reçu depuis quelques années, mais Tweed reste dans mon esprit un cadeau particulièrement dégoûtant !

Votre Noël préféré ?

Kim : « J’ai le sentiment que cette année va être l’une des meilleures, notamment à cause de Comic Relief, de travailler avec Mel et de sortir ce disque. Cela change de la routine habituelle de Noël. Habituellement c’est une fin d’année classique, je n’ai pas sorti de disque à Noël depuis un certain temps, donc c’est agréable d’être au milieu de toute cette agitation, en particulier pour promouvoir quelque chose comme Comic Relief.

Votre pire Noël ?

Kim : « L’année dernière a été assez mauvaise. Je suis revenue du Japon et d’Australie le jour de Noël, et j’ai été arrêtée à la douane avec tous mes cadeaux de Noël. Ils n’étaient pas exorbitants – il y en avait simplement beaucoup. Surtout des trucs japonais comme des kimonos. J’ai dû tous les déballer… un super moment !« 

Quand avez-vous découvert pour la première fois que le Père Noël n’existait pas ?

Kim : « Je me souviens, quand j’avais environ trois ou quatre ans, j’avais une imagination débordante. Je me souviens d’avoir regardé dehors et d’avoir vu – évidemment je ne l’ai pas vu pour de vrai – dans ma tête six rennes sur un traîneau, tout ça sur le trottoir en plein Londres ! Ça m’a vraiment fait réfléchir, j’ai cru que c’était ça ! C’est magique, ça existe vraiment ! J’ai cru aux fées pendant longtemps après… Bien sûr j’ai fini par découvrir que c’était mes parents qui apportaient les cadeaux pendant la nuit. Je ne me souviens pas d’en avoir été particulièrement bouleversée. Mais on n’a pas vraiment envie de le révéler à ses parents. On a intérêt de leur faire croire qu’on y croit encore. J’ai assez bien simulé pendant des années ! »

Chanson de Noël préférée ?

Kim : « Roy Wood est bon – ‘I Wish It Could Be Xmas Every Day’ – et les disques de Phil Spector sont excellents ».

Comment fêtez-vous Noël d’habitude ?

Kim : « J’ai une grande famille maintenant, surtout depuis que mon frère s’est marié, il a un bébé, j’ai un petit frère et une petite soeur et tous les grands-parents viennent, et c’est une sorte de méga fête ! Avec tous les hauts et les bas d’un Noël en famille classique.

Achetez-vous les cadeaux en avance ou au dernier moment ?

Kim : « Je le fais généralement très rapidement, en quelques jours. Si je travaille à l’étranger, je dois le faire là-bas, dans les magasins d’aéroport, partout où je peux trouver des choses intéressantes. Cette année j’étais à la maison, donc j’ai tout acheté à Londres. »

Avez-vous un endroit préféré pour faire vos emplettes ?

Kim : « Harrods est un cauchemar, tout comme Selfridges. Je pense qu’il vaut mieux faire ses courses dans des endroits plus petits. Virgin Megastore est un bon endroit, car ils proposent toutes sortes de bonnes choses. Toutes mes cartes de Noël ont été des Comic Relief cette année. »

Où aimeriez-vous le plus passer Noël ?

Kim : « J’aime la neige, alors peut-être quelque part en Autriche – un chalet alpin, avec un vrai feu et tout ce genre de choses. »

Avez-vous déjà eu des messages vraiment stupides dans les cartes de Noël ?

Kim : « La plupart des messages stupides que je reçois viennent d’amies à moi – et ils sont bien trop grossiers pour que je vous les révèle ! Je sais à quel point vos lecteurs sont naïfs, gentils et innocents ! »

Recevez-vous des cartes de personnes célèbres ?

Kim : « Non – pas vraiment. Ils ne sont pas très bien organisés, les gens célèbres… »

Avez-vous une chaussette de Noël ?

Kim : « Non. Pas ces jours-ci. J’avais une taie d’oreiller. Je ne me souviens plus à quel âge j’ai arrêté d’en avoir une, mais je me souviens avoir eu une version un peu plus petite, ce qui était un signe que je grandissais.

La meilleure chose à la télé à Noël ?

Kim :« J’aimais vraiment le Morecambe & Wise Xmas Show – je scrute les rediffusions maintenant. Ils sont géniaux ! Les émissions de pop sont toujours assez bonnes. Mais les vieux films en noir et blanc sont les meilleurs, ceux avec Frank Sinatra. »

Avez-vous un chant de Noël préféré ?

Kim : « Ils sont tous très bons, vraiment. En ce qui concerne les hymnes, les meilleures mélodies sont celles de Noël. ‘Silent Night’ est une très belle mélodie… »

Qui aimerais-tu le plus retrouver à embrasser sous le gui ?

Kim : « Eh bien, je ne vous dirai pas de qui il s’agit, mais la probabilité est très faible ! Comme toujours, cela ne me dérangerait pas de trouver Christophe Lambert sous mon sapin. Il doit être l’acteur le plus beau du monde entier ! Comment cela se passerait entre nous, c’est une autre affaire… »

Le 21 décembre, Kim apparaît sur la chaîne britannique BBC dans l’émission Wogan en tant que choriste pour le single Turn Back the Clock de Johnny Hates Jazz.

Le 24 décembre, le journal anglais Sandwell Evening Mail, publie : Ils sont rockin’ around pour Comic Relief.

La pop star sexy Kim Wilde est tout simplement folle de Noël, alors ne soyez pas trop surpris si elle se présente à votre porte avec un sourire angélique et une chanson. Chaque année, Kim rejoint son père Marty Wilde, star du rock ‘n’ roll, et son frère – et sort chanter des chants de Noël dans les maisons près de sa maison familiale. Les fêtards de Noël surpris sont connus pour répondre à la porte à « encore un autre groupe » de chanteurs de Noël seulement pour trouver un line-up sensationnel de stars. « C’est très amusant », sourit Kim. « Il faut voir le regard sur leurs visages pour le croire ! Les chants font partie de Noël et j’adore les chanter. Ensuite, nous nous réunissons tous autour du piano à la maison et chantons une bonne vieille chanson. Les familles devraient pouvoir se rassembler au moment de Noël. »

Kim a déjà un cadeau très spécial pour Noël de partager les célébrations avec sa grand-mère de 75 ans. Elle explique : « Ma grand-mère a subi une opération à cœur ouvert plus tôt cette année. Elle avait été très mal et nous craignions tous qu’elle ne soit pas avec nous. C’est la mère de mon père et je l’ai aimée toute ma vie. Mon souhait le plus cher était qu’elle s’en sorte et heureusement, elle se remet de tout cela. C’était une période très traumatisante pour nous tous quand elle a subi l’opération, mais c’est une vieille dame courageuse et elle sera la VIP de notre fête de Noël familiale. »

Une autre personne importante dans la lite de Kim en ce moment est le fou Mel Smith, la co-star du single à succès Rocking Around The Christmas Tree de Kim. Le disque a été fait pour collecter des fonds pour le Comic Relief Appeal, qui a eu un succès No I l’année dernière avec Living Doll de Cliff Richard et The Young Ones.

« Comic Relief essayait de trouver des idées pour le single de cette année », explique Kim, « et ils étaient désireux de faire équipe avec un chanteur et un comédien à nouveau. Ils ont essayé toutes sortes de gens, mais tout ce qu’ils ont pu trouver, c’est Mel et moi. Je ne sais pas lequel d’entre nous était le chanteur et lequel était le comédien ! Utiliser le nom Mel & Kim était un peu effronté – mais les autres Mel & Kim ont été tenus pleinement informés de ce qui se passait, et cela ne les dérangeait pas. »

Ainsi s’achève l’année 1987 pour notre Love Blonde.