Kim Wilde en 1985

Après noël, Kim s’est envolée pour un court séjour sur la côte nord-est de l’Afrique, avec son petit ami Gary Barnacle, sauf qu’elle était attendue pour l’enregistrement d’une émission de télé sur la chaîne anglaise BBC1, et tout le monde était très inquiet. Kim a seulement laissé une note griffonnée à un ami disant simplement : « Gone away ». Pour se justifier auprès du producteur de l’émission, son manager Neil Ferris a déclaré : « Elle voulait juste partir en vacances, mais je suis sûr qu’elle va bien ». Mais le producteur ne l’entend pas de la même manière, et a précisé : « Kim est prévue pour être présentatrice-invitée sur l’émission The Oxford Road Show, la semaine prochaine. Nous avons beaucoup de choses à régler, et je vais devoir trouver un remplaçant si elle ne revient pas bientôt ».

Le 1er janvier, le magazine Numéros 1 N° 22 publie un article qui s’intitule : La saga des Wilde.

bravo-10-janvier85-100En janvier également, Kim a aussi remporté le prix Otto Wahl ‘84, lors du vote de fin d’année organisé auprès des ses lecteurs par le magazine Allemand Bravo. Elle a obtenu 32,9% des votes, devant Cindy Lauper avec 22,7%, et Tina Turner avec 12,5 %.
bravo-85Pour l’occasion, Oliver, un fan allemand de 16 ans, et lecteur du magazine, a eu la chance de gagner une rencontre avec Kim Wilde à Londres, où il se rendit pour la première fois. Le photographe de Bravo, Zill Didi l’a accompagné pour cet événement.
Kim est arrivée à l’heure convenue, à midi, dans le studio-photo Londonien du magazine Bravo, juste à côté du célèbre opéra de Covent Garden. Elle portait une veste en cuir noir avec un pantalon assorti, et un pull noir, et  était plus nerveuse qu’Oliver lui-même. Quand il lui a donné l’Otto d’or, au nom des lecteurs de Bravo, elle a rougi comme une écolière, et a déposé un baiser sur sa joue en remerciement. Il lui a ensuite posé quelques questions :
bravo-85-2Oliver : « Comment écrivez-vous vos chansons ?
Kim Wilde : J’aime chanter dans la baignoire, car je pense alors à des mélodies que je peux jouer sur le synthé plus tard.
bravo-85-1Oliver : Vivez-vous avec votre copain ?
Kim : Non, je ne vis pas avec mon petit ami Gary, mais nous passons beaucoup de temps ensemble…
Oliver : Aimeriez-vous faire des films, comme Marilyn Monroe ?
Kim : Je suis d’abord et avant tout une chanteuse, pas une actrice. Mais filmer ma nouvelle
vidéo pour le single ‘The Touch’ a été très amusant – peut-être que je ferai un vrai film un jour.

Oliver : Qu’est-ce que vous aimez faire le plus ?
Kim : Je préfère dormir beaucoup, et quand je suis éveillée j’aime écouter de la musique ».
Jusqu’à la fin de la session-photo, qui a durée environ deux heures, Oliver a joué à l’assistant : il a aidé Kim à choisir les vêtements qu’elle porte pour les différents plans. Il l’a même conseillée sur son maquillage.
bravo-85-4Oliver : « En fait vous n’en avez pas besoin de beaucoup car votre peau est superbe ».
Au cours de la mise en place des décors, Oliver a été heureux d’aider, juste pour être près de Kim tout ce temps.
bravo-85-3Kim : « Oliver, apportez-moi la mini-jupe qui est dans ma voiture. Où est mon sèche-cheveux ? Zut, j’ai oublié le rouge à lèvres coordonné ».
Ces commentaires sont venus de la salle d’essayage de Kim. Oliver était toujours heureux de donner un coup de main.
Après la séance photo, Kim a emmené son invité Allemand au marché de Covent Garden, à proximité des studios. Elle lui a montré quelques stands avec des articles curieux, et lui a montré quelques drôles de boutiques. Elle a même voulu le faire monter sur un manège, sous le ciel bleu. Mais, alors qu’elle voulait monter sur un cheval de bois, vingt ou trente fans sont venus vers elle pour lui demander un autographe. Et pour finir, elle a aussi invité Oliver dans sa BMW bicolore, blanche avec un toit noir, et l’a amené voir les lieux et monuments célèbres de Londres : la place du Parlement, Big Ben, les ponts de la Tamise, Buckingham Palace, ou bien encore Oxford Street.

Le 18 janvier, Kim participe comme prévu à l’émission The Oxford Road Show, sur la chaîne BBC1. Elle interprète un nouveau titre extrait de l’album Teases & dares, qui sortira plus tard en single, intitulé Rage to love. Puis elle interviewe Glenn Gregory (Heaven 17) qui interprète également deux chansons ainsi que d’autres personnalités.

En janvier encore, dans le magazine Anglais Daily Record, Kim se raconte dans une interview :
Kim Wilde : « La carrière de mon père s’est pratiquement terminée quand je suis née. The Beatles sont arrivés et ont tout changé. Donc, je n’ai jamais vu papa comme une star du Rock and roll ou comme un sex-symbol. Quoi qu’il en soit, qui voit son père comme un sex-symbol ? Ou alors, c’est que vous êtes assez pervers, croyez-moi ! Pour moi, il était simplement… mon papa, et c’est tout. De même, j’ai toujours été connue à l’école comme étant la fille de Marty Wilde, et les mamans demandaient à leurs filles qu’elles obtiennent son autographe. Les enfants venaient et me disaient : Je ne sais pas qui est ton papa, mais ma maman l’adore ! Cela devenait ennuyeux, mais j’aimais la façon dont mon père était jeune et leurs papas étaient vieux. À l’heure où leurs pères pensaient à aller à se coucher, le mien sortait et donnait un concert ».
Je pense que n’importe quelle fille doit faire attention à elle, et surtout si elle vit seule, comme je le fais. J’ai un système d’alarme personnel à mon domicile. Et j’ai des voisins à l’étage, parce que je vis dans un appartement. J’ai envisagé de vivre dans une maison au lieu d’un appartement, parce que j’aime faire beaucoup de bruit. Mais j’ai réalisé que je ne me serais pas réellement sentie en sécurité, dans un endroit où je ne pourrais pas crier au secours et être certaine que quelqu’un m’entende !
Les gens ne m’accostent pas souvent dans la rue, je n’ai donc pas vraiment à faire beaucoup d’efforts pour me déguiser ces jours-ci. Mais avant j’avais l’habitude d’être un peu plus sur la défensive. J’avais l’habitude d’être très prudente, par exemple, quant il fallait donner mon numéro de téléphone pour les sociétés de taxi. Cela frisait la paranoïa ! Et cela m’a vraiment rendue très malheureuse. Mais heureusement, j’ai fait la part des choses.
Je ne suis pas une ivrogne, mais j’aime le bon vin. Cela vient du fait d’avoir été gâtée au cours des cinq dernières années, et de manger dans des restaurants coûteux – que je n’aime pas particulièrement – mais au moins cela m’a donné le goût du bon vin. Je ne supporte pas de boire tout ce qui est sucré. Le vin bon marché ne me dérange pas, mais il doit avoir du caractère. Je préfère le rouge car il a moins d’additifs. J’essaie d’avoir à l’esprit quelques exemples de chaque type, de sorte que si je dois en acheter, je sais quoi choisir. Je déteste être perdue dans le supermarché.
Il y a quelques mois, maman a découvert qu’elle était à nouveau enceinte et, très honnêtement, si elle a encore envie d’avoir des enfants, ce n’est pas du tout mon cas ! J’ai un petit frère de 2 ans, appelé Marty Jr, et une soeur de 6 ans, appelée Roxanne. J’ai été comme une sorte de maman pour eux, donc je suppose que c’est ça qui m’a empêché d’avoir envie d’avoir des enfants. Ce n’est pas facile pour maman d’avoir des enfants – elle est passée par un moment difficile quand elle a recommencé. Mais elle est incroyablement forte, peut-être parce qu’elle était danseuse. Mon frère Ricky, qui a 24 ans, vient juste d’avoir un enfant aussi. Nous nous reproduisons comme des lapins ! Mais je ne suis pas pressée. Après tout, maman a commencé à avoir des enfants à nouveau à 38 ans, donc je sais que j’ai le temps pour tout ça.
Je n’ai pas de petit copain. Pas un seul. J’ai beaucoup d’amis, mais je n’ai pas actuellement quelqu’un qui traîne avec moi tout le temps. Vous savez, quelqu’un qui me demande où j’étais, et pourquoi je sors avec mes copines tout le temps ? Pourquoi je porte ces vêtements ? Pourquoi je… ? Et ainsi de suite !
Une chose à propos de ma carrière que je n’aime pas beaucoup, c’est la volonté des gens de me dorloter. Je trouve toujours cela un peu déplaisant. Je l’ai remarqué en particulier sur ma première tournée, lorsque j’ai eu des gardes du corps qui me suivaient pas-à-pas, et qui incitaient presque à la violence rien qu’en restant là avec leurs regards méchants. Cela me rend folle, voire furieuse, quand les gens font tout un plat de moi, parce que je suis célèbre, ou parce que je les paye, ou parce que je suis une femme. Ils sont tous de mauvaises foi. Vous ne devriez pas lécher les bottes de votre patron, et vous ne devriez pas gâter quelqu’un, juste parce qu’il est célèbre. Je ne respecte pas cela. Je préfère les gens qui disent ce qu’ils pensent plutôt que d’être à mes pieds – ce qui est le cas en général. Malheureusement, il y en a quelques-uns – surtout des gens qui travaillent avec moi.
Je suis allée camper l’été dernier, bien que ce ne fût pas exactement dans une tente. J’ai pris un camping-car avec quelques copines et un gars, et nous sommes descendus dans le sud de la France, dans un camping, et avons eu un temps merveilleux. Beaucoup de gens s’étonnent à ce sujet. Je ne vois pas pourquoi. Je pense juste que c’est génial ! La partie la plus embarrassante, bien sûr, fut quand je bronzais seins nus, et les hommes qui passaient par là disaient : « Ouh la la, Keem ! », et sortaient leurs appareils photos. Il doit y avoir quelques photos de moi très embarrassantes dans certains appareils photos, quelque part au fin fond du sud de la France ! ».

poprocky-0185En janvier également, dans le magazine Allemand Pop Rocky, Kim présente ses musiciens : Richard Blanshard (saxophone), Christopher North (batterie), Steve Joel Shone (Basse, claviers) et Steve Bird (Guitare, claviers) :
Kim Wilde : « Richard a remplacé Gary Barnacle peu avant la fin de ma tournée précédente, parce que Gary a commencé un nouveau projet. L’humour de Richard est sans égal, il est notre comique de la maison. Et quand il ne raconte pas de bêtises, ou joue du saxophone, il fait le photographe. C’est aussi un as dans ce domaine, et il a été demandé, par exemple, pour prendre des photos de Paul McCartney pour son album ‘Give my regards to Broad Street’. Richard est vraiment multi-talentueux.
Christopher : c’est fantastique, qu’il soit de retour. Il faisait déjà la batterie sur mon premier LP. Mais après, il a fait divers projets. Ce fut une coïncidence que Chris soit disponible au printemps dernier lorsque je préparais l’album Teases And Dares. Je n’ai pas hésité une minute parce que Chris n’est pas seulement un grand batteur, mais aussi un grand ami !
Steve Joel : Je ne sais pas grand-chose à propos de Steve encore, pour être honnête, parce qu’il nous a rejoint depuis peu. Mais une chose que j’ai remarqué, c’est que Steve est un tourbillon fou, qui va garder le rythme pendant la tournée !
Steve est déjà comme un membre de la famille. Il était là lors de mes tous premiers concerts. C’est le pilier du groupe, mais quand il a une guitare dans les mains, il devient un rocker bien allumé. Mais Steve n’est pas seulement un as de la guitare électrique et acoustique. Pour les nouvelles idées, c’est lui le meilleur. Ses excellentes idées ont beaucoup contribué à la réussite de l’album Teases & dares.
Avec toutes les personnes impliquées dans la tournée, il y a des moments où je me sens un peu seule parmi tous ces hommes, mais cela ne veut pas dire que j’ai des problèmes avec les gars de mon groupe. L’ambiance est trop bonne, notamment grâce au succès du dernier album Teases & dares ».
Kim se réjouit de la tournée à venir, qui commencera en Mars, et qui sera la plus grande qu’elle n’ait jamais faite. Après quelques dates en Europe de l’Est, incluant des concerts en Tchécoslovaquie, en Hongrie, et en Pologne, Kim voyagera à travers le reste de l’Europe, jusqu’à ce qu’elle parte en tournée aux États-Unis pour la première fois. (Fin de l’interview).

En janvier à nouveau, dans le magazine anglais Jackie, Kim parle de ces vêtements et accessoires fétiches :
Kim : « Je dois admettre que j’ai porté quelques vêtements plutôt étranges et merveilleux, récemment, mais je pense que lorsque vous apparaissez à la télévision, vous devez vraiment sortir de l’ordinaire ! Cependant, lorsque je fréquente mes amis, je ne porte pas des choses qui piquent les yeux à ce point ! ».
jackie-0185-2Kim : « Avant que je devienne chanteuse, j’étais étudiante dans une école d’art, et mes amis et moi expérimentions des tenues assez extravagantes, et des combinaisons de couleurs. Nous nous téléphonions le soir d’avant pour planifier nos associations de couleurs pour le lendemain ! Cependant, je pense que
vous devez être dans un état d’esprit bien particulier pour porter certains vêtements, et je me suis souvent sentie très bien en portant seulement un simple t-shirt et un jean, donc je suppose qu’il était tout naturel pour moi de porter cette tenue quand j’ai commencé à chanter. Ce n’était vraiment pas une image planifiée, jackie-0185-1c’était juste ce que j’aimais porter à l’époque. En ce moment, je suppose que je m’intéresse à des teintes plus audacieuses comme cette blouse gitane, qui est certainement une de mes favorites actuellement ! ».
« Les gens me posent toujours des questions à propos de ces gants : ils sont le cadeau d’anniversaire d’un bon ami, et je peux honnêtement dire que je n’ai aucune idée d’où ils viennent, mais je vais vous dire une chose :  ils sont vraiment pratiques ».
jackie-0185-6« J’aime vraiment les bijoux en strass, car ils sont bon marché et ajoutent un peu d’éclat à vos tenues. La broche est de  » Miss Selfridge  », et j’ai trouvé le collier sur un drôle de petit étal, au marché de Camden Lock à Londres. J’ai toujours aimé les choses qui brillent. Je pense que dans une vie antérieure, j’ai dû être une pie ! ».
jackie-0185-5« J’aime aussi les gilets d’hommes. En fait, j’aime tous les vêtements d’hommes ! Quand j’étais jeune, j’étais un peu garçon manqué, et j’empruntais toujours les vêtements de mon père et de mon frère, à leur grande contrariété. Mais maintenant ils m’obligent à sortir pour m’acheter les miens ! ».
« Cette veste en cuir est définitivement le vêtement favori que je possède. C’est comme un vieil ami qui jackie-0185-4aurait voyagé partout dans le monde avec moi. Je l’ai ramassée sur un marché aux puces pour 18 £, à Carnaby Street. Encore une fois, c’est une veste d’homme, mais ils n’arrivaient pas à la vendre parce que c’était une très petite taille, d’où le petit prix ».
jackie-0185-3« Je possède seulement deux badges, mais ils sont tous les deux très spéciaux pour moi. Le premier est de Billy Fury, qui était un chanteur et un ami de mon père. L’autre est d’Elvis Costello, qui a la réputation d’être très difficile à supporter, bien que je l’ai trouvé très charmant, tout en étant un grand chanteur et un grand auteur-compositeur ».

okej-fevrier85-100Le 1er février, Kim confie dans le magazine Suèdois, Okej, qu’elle prépare sa prochaine tournée :
Kim Wilde : « Nous avons des plans pour commencer une tournée en mars. J’ai monté un groupe, et quand je serai rentrée chez moi, nous préparerons le plan de la tournée et nous commencerons les répétitions ».
Elle est également interviewée sur sa relation avec son petit ami.
Kim : « Mais oui, j’ai un copain, et cela depuis des années. J’ai essayé de ne pas rendre cela public, mais il serait stupide de le nier. Mon petit ami est l’un des plus talentueux saxophonistes d’Angleterre. La presse a énormément spéculé sur notre relation, car nous avons parfois rompu, et nous nous sommes parfois remis ensemble. Et elle continue à affirmer que nous vivons ensemble – mais ce n’est pas le cas ! Je préfère rester seule un certain temps ».
L’interview se poursuit avec ses pratiques sportives.
Kim : « C’est tellement agréable parfois de se détendre en se vidant l’esprit, et c’est quand je pratique un sport que j’y arrive le mieux. En ce moment, j’aime nager et j’essaie d’apprendre la plongée. Mais c’est si dur, je patauge ! Le ski est aussi quelque chose qui me fascine. Parfois, je rêve de vivre dans un chalet à Montreux, quelque part dans les montagnes, où je peux aller faire du ski après le petit déjeuner et du ski nautique après le déjeuner. J’ai aussi commencé à jouer au squash, c’est bon pour l’endurance ».
Mais le plus important pour Kim, c’est d’écrire de nouvelles chansons.
Kim : « J’ai besoin d’écrire régulièrement pour le faire bien. Vous ne pouvez pas le faire une ou deux heures de temps en temps, il faut le faire tous les jours ! ». (Fin de l’interview).

hitkrant-0285Le 2 février, le magazine Néerlandais Hitkrant publie un mini face-à-face de Kim et Nik Kershaw :
Nik Kershaw : « Tu avais sans doute beaucoup de garçons autour de toi à l’école, n’est-ce pas Kim ?
Kim Wilde : Pas du tout Nik, même si j’aurais bien voulu. Non, en fait je n’étais pas très jolie à l’époque. J’avais des boutons, j’étais un peu potelée, et je ne m’habillais pas à la mode, et toi ?
Nik : J’étais encore pire. Je ne parlais pas aux filles parce que j’étais sûr que je n’avais aucune chance. Comme tu le sais je ne suis pas très grand, et cela m’a donné un complexe d’infériorité assez rapidement.
Kim : C’est dommage que nous ne soyons pas allés dans la même école, parce que nous serions probablement tombés amoureux ! ».

bravo-0285-100Le 14 février, le magazine Allemand Bravo annonce la prochaine tournée de Kim et de sa bande, à travers l’Europe. Celle-ci débutera le 15 mars en Allemagne, avec seize dates au total, dont trois en France. Son album Teases & dares, ainsi que les singles The second time et The touch marchent très bien dans toute l’Europe, et The second time, qui est appelé Go for it aux États-Unis, est même déjà entré dans les charts Américains. Kim vise d’ailleurs plus de succès là-bas. Elle prévoit aussi la sortie d’un troisième single en Europe, afin d’être bien équipée pour la tournée. Son programme pour cette tournée contient principalement des chansons de son album Teases & dares, mais des anciens titres comme Kids in America et House of Salome seront également de la partie.

Le 17 février, Kim et sa bande sont invités sur la chaîne de télévision TF1, dans l’émission La belle vie, présentée par Sacha Distel. Kim y interprète la chanson The second time.

En février encore, à quelques semaines de la tournée, le magazine Allemand Popcorn publie un article, suite à sa visite dans le studio de Kim :
popcorn0285À une heure de route au nord de Londres, en plein Hertfordshire, se trouve le ‘centre nerveux’  de la famille Wilde. Là, père, mère, fils, fille, amis, et connaissances travaillent sous le même toit. Le fondateur de la famille, Marty Wilde, surnommé ‘Big M’, est le ‘JR’ du Hertfordshire. Avec son fils Ricky Wilde (qui va épouser sa petite amie Mandy, le 15 juin prochain, soit dit en passant), il écrit, produit, et fait tous les arrangements des singles et des albums de Kim Wilde. La mère, Joyce Wilde, s’occupe de la vente des productions, et de l’aspect financier de la société Wilde. Jeunes et vieux travaillent ici main dans la main – harmonieusement. Kim porte un jean et des chaussures noires, deux t-shirts l’un sur l’autre, une vieille veste Teddy, et une étoile de shérif. Pendant l’interview, le groupe entre dans le bâtiment pour commencer les répétitions dans le petit studio…
Popcorn : « Qui fera partie du groupe lors de la prochaine tournée ?
kim-wilde-band-1985Kim : Nous serons cinq musiciens et moi-même. Il y a toujours mon guitariste Steve Byrd, et mon joueur de claviers Jeff Hammer, et les nouveaux sont Preston Hayman à la batterie, John Edwards à la basse, et Richard Blanshard au saxophone. Il y a sept semaines, nous avons commencé les répétitions avec un groupe différent, et j’ai remarqué que les choses n’allaient pas très bien. J’ai changé le batteur et le bassiste, et maintenant tout fonctionne bien.
Popcorn : À quoi ressemblera la scène ?
Kim : Tout est basé autour du nouveau single ‘Rage to love’, une chanson vraiment Rock and roll. C’est pourquoi nous nous sommes inspirés d’Elvis Presley avec ‘Jailhouse Rock’, pour faire une vidéo promotionnelle sur scène. Et pour la tournée, nous voulions surélever la scène, sur laquelle mes musiciens et moi pourrions danser – mais cela serait probablement revenu trop cher.
Popcorn : Danserez-vous avec vos musiciens ?
Kim : Oui, je veux pratiquer une petite chorégraphie avec mon groupe – pas pour tout le spectacle, mais pour quelques chansons.
Popcorn : Avez-vous suivi des exemples d’artistes pour votre spectacle ?
Kim : Au niveau des femmes, j’aime seulement Tina Turner. Mais je me suis aussi inspirée d’Elvis et de Prince – de ce dernier j’ai d’ailleurs beaucoup appris. Lorsqu’il est sur scène avec d’autres musiciens, il crée un tableau différent pour chaque chanson – c’est un spectacle très organisé. Globalement, les Américains en font plus. Souvent, les groupes Anglais montent sur scène juste pour jouer leurs chansons – cela ne m’a jamais impressionné.
bravo-mars85-2Popcorn : Que porterez-vous sur scène ?
Kim : En tout cas pas les costumes que j’ai portés pendant mes spectacles à la télévision. J’y étais un peu à l’étroit, et je veux pouvoir me déplacer plus sur scène. Je reviendrai peut-être à mon style d’origine – jeans, vestes, et t-shirts. Lors de cette tournée, je vais changer de vêtements plusieurs fois.
Popcorn : À quoi ressemblera votre set-list ?
Kim : Nous allons évidemment jouer beaucoup de chansons du nouvel album, tous les vieux hits, et bien sûr ‘Rage to love’, le nouveau single, qui est mon titre préféré jusqu’à maintenant. Nous jouerons peut-être quelques unes de nos vieilles chansons de Rock and roll favorites – qui cadreraient bien avec les décors de la scène. Il y aura beaucoup d’action durant le spectacle, et pour cela je dois être en forme. Avant la tournée, je vais aller skier une semaine avec de bons amis, pour obtenir une bonne condition physique.
Popcorn : Etes-vous toujours avec votre copain Gary ?
Kim : Hummmm (rires).
Popcorn : Est-ce qu’il sera en tournée avec vous ?
Kim : Non, Gary sera avec moi au ski, mais en tournée je préfère être seule. Il vient juste de terminer une tournée américaine avec Elvis Costello, et a envie d’avoir un peu de paix et de tranquillité maintenant. Gary a également joué sur l’album de Tina Turner. Il fait beaucoup de choses, et nous savons tous deux que nous ne pourrions pas être ensemble tout le temps.
Popcorn : Avez-vous déjà été ennuyée par un fan masculin ?
Kim : Non, jamais, je ne me souviens même pas d’une fois (rires). Je crois que les hommes sont trop fiers et ont peur que je leur réponde non – ils ne se donnent même pas la peine de tenter leur chance.
Popcorn : Quelle a été votre plus grand concert jusqu’à présent ?
Kim : J’ai été en France pour un festival, et j’ai joué devant 25 000 personnes. Je n’étais que l’une des nombreux artistes jouant là-bas. Mais la réaction de cette masse de gens m’a donné beaucoup de confiance en moi. Comparée à cela, un concert devant 3000 personnes ressemble à un amuse-gueule. Je suis beaucoup plus à l’aise sur scène, et je n’ai plus de problèmes pour interagir avec le public. Autrefois, j’avais peur même juste pour lui dire bonjour. Dieu merci, je ne suis plus timide à ce point maintenant.
Popcorn : Pour les répétitions vous avez à nouveau déménagé dans la maison de vos parents. Mais qu’est-ce que cela fait de vivre seule dans votre ville natale ?
Kim : J’aime la liberté quand je suis à la maison – mais il y a aussi des problèmes. Récemment il y a eu de l’eau à travers le plafond, et cela s’est infiltré par la chambre. Je revenais d’une cérémonie de récompenses, et j’ai dû commencer à travailler avec des seaux et des chiffons pour nettoyer les dégâts. Cela me remet les pieds sur terre… ». (Fin de l’interview).

top16-1985trio-box-set-1985Le 1er mars, c’est la sortie en France des compilations Top 16, publiée par RAK, et de Trio box set, publiée par EMI Pathé-Marconi. Elles sont produites par Ricky.

Le 1er mars également, le magazine Podium N° 157 publie l’article : Préparez-vous, Kim Wilde… arrive !

Le 13 mars, le magazine Salut ! N° 247 publie : Suivez la mode de Kim Wilde.

Le 14 mars, le compte à rebours a commencé, puisque c’est demain que débute la tournée à Hambourg (Allemagne). Kim est très nerveuse sur la façon dont elle sera reçue par le public local. Malgré cela, elle a reçu l’équipe du magazine Allemand Bravo pour les répétitions de sa tournée, afin qu’ils assistent aux derniers préparatifs :
bravo-mars85Dans les studios Ezee à Londres, où elle travaille avec son nouveau groupe The Roaring Boys, juste à côté de Paul Young, les choses sont très mouvementées. Kim, vêtue d’un manteau noir et d’un chapeau à la Al Capone, est debout derrière le micro, et travaille sur la chanson Shangri-la, qu’elle a écrite, et qui est extraite du dernier album Teases and dares. Inspirée par ‘Rage to love’, son prochain single, elle a nommé sa tournée ‘Rage to Rock tour ’85’, et elle a choisi une tenue originale, très Rock and roll, qu’elle portera pendant la tournée. De grands manteaux au style années 1950 soulignent le thème, et elle portera aussi des jeans et des chemises.
Kim et son groupe ont passé plus de dix heures par jour dans le studio, à répéter les dix-neuf chansons, jusqu’à ce que le dernier accord et le dernier solo ne soient parfaits. « Je ne suis heureuse que lorsque tout fonctionne bien », dit Kim la perfectionniste, qui dirige ses garçons avec fermeté. Elle prend soin de la lumière, du son, et des autres problèmes techniques elle-même, et ne laisse rien au hasard. Son père Marty lui donne comme à l’habitude quelques conseils, mais ne l’accompagnera pas lors de toute la tournée, tout comme son frère Ricky.

Le 15 mars, Big M Productions publie le Tourbook de la tournée ‘Rage to rock tour ’85’. Il contient 8 pages, avec questions / réponses, articles, et biographie de Kim. Il se déplie sur un poster géant de 60 x 85 centimètres.
On y découvre également les seize dates du ‘Rage to rock tour ’85’, avec huit dates rien qu’en Allemagne : le 15 mars à Hambourg, le 16 à Francfort, le 17 à Stuttgart, le 19 à Berlin, le 20 à Hanovre, le 21 à Mannheim, le 22 à Düsseldorf, et le 24 à Munich. Mais aussi 2 dates en Suisse : le 25 mars à Frauenfeld, et le 26 à Lausanne. Puis 3 dates en France : le 27 mars au Palais des Sports de Montpellier, le 28 à Clermont-Ferrand, et le 29 mars au Zénith de Paris. Puis le 30 mars au Congresgebouw à La Haye (Pays-Bas), le 1er avril au Göta Lejon à Stockholm (Suède), et le 2 avril au Falconer Centre à Copenhague (Danemark).

 tourbook-rage-to-love

 La set-list se compose de :

– Water on glass
– Janine
– The touch
– Bladerunner
– Putty in your hands
– Shangri-la
– Suburbs of Moscow
– Is it over
– Words fell down
– Fit in

— 
– View from a bridge
– Love blonde
– Young heroes
– Cambodia
– The second time
– Thought it was goodbye
– Kids in America
– Rage to love
– Chequered love

Le magazine Allemand Bravo publie un résumé du concert donné à Hambourg :
Les premiers fans sont déjà regroupés près de l’entrée à 18h45, bien que le concert ne commence qu’à 21h. Armés de carnets d’autographes, ils viennent vers Kim, qui marche vers son bus à travers la neige, vêtue d’une longue veste rouge. Elle appelle sa mère Joyce pour lui dire qu’elle est juste à l’heure. Les perspectives sont excellentes, la salle est comble comme dans toutes les autres villes. Est-ce que tout ce qui a été répété en studio à Londres va fonctionner ?
bravo-hambourg1Deux heures plus tard, elle n’est plus assise là si tranquillement, et préférerait s’enfuir. Le fait que sa mère Joyce, son père Marty, et son frère Ricky lui souhaitent bonne chance, ne l’aide même pas.
21h : elle est accompagnée par un groupe de cinq personnes, dont Steve Byrd à la guitare. Le décor est une photo agrandie de l’album Teases & dares.
Notes de synthé claires, lumières rouges, Kim court sur scène en veste blanche Rock and roll. Water on glass, sa première chanson de la tournée, commence par un bang : à droite et à gauche de la batterie, des bombes fumigènes explosent, leur fumée passe dans les faisceaux lumineux des projecteurs : rouge, vert, bleu, et violet recouvrent Kim et son groupe comme des graffitis.
Les fans ont attendu ce moment. Comme s’ils étaient télécommandés, ils se ruent vers la scène, jusqu’à ce que les photographes se retrouvent entourés et impuissants. Kim – habillée entièrement en noir sous sa veste de couleur – a beaucoup appris depuis sa première tournée en Allemagne.
Sûre d’elle, elle traverse la scène, s’empare du micro lors de The touch, saute sur la batterie lors de Words fell down, et chante Bladerunner d’une voix claire tandis que le saxophoniste Richard Blanshard a sorti sa flûte traversière. Pendant Love blonde, elle est en équilibre sur une barre invisible, puis soudain se lance dans une furieuse bataille avec le guitariste Steve Byrd. Kids in America, est la dernière chanson de Kim avant le rappel. Elle sait qu’elle a déjà réussi son concert et est complètement détendue.

popcorn0385Le magazine Allemand Popcorn publie aussi un résumé du concert donné à Stuttgart :
La scène symbolise une cage à quatre côtés, parsemée de lumières colorées et changeantes pendant ce concert de quatre-vingt-cinq minutes. Au milieu de celle-ci : le spectacle de Kim, bourré d’action.
À 21 heures précises, il commence. La scène est d’abord sombre, puis deux flashs partent brusquement à gauche et à droite de la batterie. De la fumée monte, puis soudainement, derrière le batteur Preston Heyman, Kim apparaît et crie : « Hé, Stuttgart », et court vers le bord de la scène. Le guitariste Steve Byrd joue les premières notes de Water on glass, et Kim commence son marathon, en tourbillonnant d’un bout à l’autre de la scène.
Après ce premier acte fort, le veston bleu de Kim tombe au sol. Elle porte un simple t-shirt en dessous, ainsi qu’un jean moulant avec une ceinture à rivets. Le spectacle continue ! Kim dévoile ses dernières productions scéniques. Les titres Janine, The touch, et Blade runner suivent. Kim prouve que l’idole Pop, timide et réservée, s’est muée en une vraie dame du Rock. Le spectacle voit ensuite son tempo s’accélérer : pendant Suburbs of Moscow, des fleurs volent dans les airs vers la scène. Le public brandit haut et fort des pancartes, avec le texte : « Kim, we love you ». Kim attrape ses cheveux et secoue sa tête de gauche à droite, puis court vers le guitariste Steve Byrd, qui vient de commencer un solo. Son style musical caractérise le nouveau son live de Kim Wilde.
Après Is it over et Words fell down, Kim prend sa première pause, et se place derrière les claviers avec Jeff Hammer. Puis, vient Fit in, composition personnelle de Kim. La scène se recouvre de plus en plus de brouillard, et elle est éclairée par un projecteur rouge de manière frappante. Le public lève des briquets en l’air. La tempête se déchaîne à nouveau. Kim attrape une serviette et essuie la sueur de son front. Le public acclame Kim lorsqu’elle joue ses anciens hits : View from a bridge, Love blonde, Cambodia, The second time et Kids in America. Puis elle s’éclipse, s’éloignant des hurlements du public. Après les rappels, pendant lesquels elle chante Rage to Love et Chequered love, elle dit finalement au revoir à ses fans enamourés.
Kim avait dit que son modèle musical féminin est la reine Américaine de la soul, Tina Turner. Et en fait, Kim a le même genre d’énergie que Tina Turner : une présence scénique assez érotique, sans perdre son propre charme. Malheureusement, cela ne cache pas les problèmes de son. Certaines chansons sonnaient bien trop fort, et par conséquent semblaient très similaires. Souvent, la voix de Kim n’était pas assez forte pour porter les chansons, et elle devait lutter contre le trop gros son des instruments. Malgré cela, il n’y avait aucun problème d’ambiance.

ok-n-480-100Le 25 mars, Kim fait la couverture du magazine OK ! N° 480, avec un article intitulé : Kim Wilde se lance dans les affaires !

Le 29 mars, c’est le concert du Zénith, à Paris. J’y étais, et c’était mon tout premier concert de Kim ! Quel show grandiose ! (Voir mon résumé).

Le 1er avril, le magazine Allemand Bravo publie encore un article sur la tournée Allemande :
Onze jours en Allemagne, huit concerts dans de grandes villes avec de grandes salles, des centaines de kilomètres de bus, et aussi un nombre incalculable d’interviews.


bravo-tourneeÀ Munich, Kim est fatiguée après les dernières notes de Kids in America, mais très heureuse. Elle n’aurait pas cru à l’avance que sa deuxième tournée en Allemagne serait un tel succès. Plus de 20.000 spectateurs l’ont applaudie lors de ces huit concerts. Mais celui qui croit qu’après cela, Kim se reposera sur ses lauriers a bien tort. Après l’Allemagne, elle ira chanter en Suisse, puis en France, et aussi aux Pays-Bas.
Dans ses bagages, Kim a ses vêtements noirs préférés, qu’elle a retrouvés depuis qu’elle avait banni les supers mini-jupes de sa garde-robe. Et aussi des manteaux de couleurs vives. Non seulement sa garde-robe, mais aussi son groupe, ont passé le test avec succès. Le guitariste Steve Byrd, avec lequel Kim apparaît sur le devant de la scène pendant Love blonde, et le saxophoniste Richard Blanshard, faisaient aussi partie de son groupe précédent. Les nouveaux membres, John Edwards à la basse, Jeff Hammer aux claviers, et Preston bravo-tournee3Heyman à la batterie, dont les rythmes faisaient sauter Kim partout sur scène, ont été populaires auprès des fans dès leurs débuts sur scène à Hambourg, jusqu’à l’étape finale de Frauenfeld.
Sa mère Joyce, son père Marty, et son frère Ricky étaient certains soirs en coulisses, pour lui souhaiter bonne chance, comme à Hambourg, Francfort, et Stuttgart. Kim était très nerveuse, comme elle l’a reconnu par la suite : « Bien que j’adore jouer devant mes fans, je préfère m’éloigner juste avant de monter sur scène. Mais après j’ai besoin d’action. C’est la même chose avec mes vidéos. J’aime les enregistrer, mais je ne les regarde jamais car je les trouve presque ennuyeuses. Il y en a tellement de nos jours, qu’elles ne se distinguent plus de la masse ».

poprocky-tournee-4Le magazine Allemand Pop Rocky, qui a suivi la tournée, publie quelques anecdotes sur la tournée en Allemagne :
Après huit concerts donnés, les deux camions et le car de luxe, avec Kim et ses garçons dedans, sont allés en Suisse, en France, et en Hollande. Ils ont laissé des fans enthousiastes dans leur sillage, entre la première date à Hambourg et la suite de la tournée à Lausanne. Ce que Kim avait déjà prouvé lors de sa tournée l’année dernière, elle l’a réaffirmé cette fois : soutenue par un très bon groupe, Kim montre son vrai visage sur scène. Elle dissipe les préjugés d’être une belle blonde, avec quelques hits simples… et comment ! Kim en live est un spectacle de Rock total !
Un fan crie : « Baisse ton pantalon ! ».
Berlin – 19 mars : « Bonjour Berlin », hurle Kim dans le micro, « Est-ce que ça va ? ». Un tonnerre de « Yeah ! » jaillit de la salle. Une séquence qui est devenue ordinaire au cours de ses concerts de Rock. Mais une chose à laquelle les fans ne s’attendent pas, se produit : malgré le bruit tonitruant des haut-parleurs sur scène, Kim n’a pas seulement entendu le chœur hurlant des fans, mais aussi des individus qui crient : « montre-nous tes fesses, Kim ». Elle précise lors de l’interview : « J’étais juste à l’angle gauche de la scène, quand j’ai soudain entendu quelqu’un crier : « Montre-nous tes fesses, Kim ». « Je suis allée le voir et lui ai demandé ce qu’il avait dit. Il se tenait là au milieu de la foule. Je lui ai montré mes fesses, mais sans enlever le jean, bien sûr ! ».
Un ours en peluche vole la vedette !
poprocky-tournee2aMunich – 24 mars : alors que Kim se retire derrière les baffles, le guitariste Steve Byrd commence la chanson Love blonde. Kim dit : « J’aurais dû marcher sereinement sur scène lors de l’intro de Love blonde, mais j’avais à peine atteint le bord de la scène que j’ai reçu un ours en peluche sur la tête. J’ai éclaté de rire, et tout était fini pour le rôle de ‘la blonde cool’, que je devais jouer. Mais ce fut très amusant ».
Les membres du groupe de Kim créent une atmosphère.
Éviter le stress pour Kim, alors qu’elle est en tournée avec une bande d’hommes, est géré par… les hommes. « Les garçons dans mon groupe sont toujours en train de préparer quelque chose », rit Kim. « Nous sommes tous déchaînés quand nous sommes ensemble. Je suis heureuse d’être en tournée avec eux, parce que dans chaque situation il y a matière à s’amuser ».
Dépression nerveuse en raison d’un manque de lait ?
poprocky-tournee2bbus85Pendant la tournée, Kim et son groupe dorment la plupart du temps dans un luxueux bus, tout en se déplaçant d’une ville à l’autre. Kim en parle : « Je ne dors pas très bien quand je suis dans le bus, simplement parce qu’il est trop étroit et qu’il y a trop de monde, mais mis à part ça toute cette organisation me va très bien. Nous avons une vidéo, un bar, et il y a même un petit studio quatre pistes ». Malgré cela, il y a souvent des moments avec des étincelles. Kim poursuit sur le même sujet : « Il y a ces petites choses qui me tapent sur les nerfs. Comme lorsque le chauffeur du bus a oublié d’acheter du lait, et que j’en ai presque perdu les pédales. Du thé sans lait, du café sans lait – J’étais vraiment en colère. Un peu plus tard, j’ai réalisé que je me comportais un peu bizarrement. Je me suis dit : « Kim, tu perds la raison pour quelque chose d’insignifiant ». Faire une dépression nerveuse parce qu’il n’y a pas de lait ! Ce n’est pas possible ! J’ai dû rire de moi. Mais je crois que les gens ont ce genre de réaction bizarre lorsqu’ils sont en tournée. Ce sont des moments que vous ne pouvez pas oublier facilement ! ».

Le magazine Néerlandais Muziek Parade publie un résumé du concert du 30 mars à La Haye, aux Pays-Bas :
muziekaÀ 21h15, Kim est monté sur scène, vêtue d’un long manteau blanc, avec un pantalon stretch, et un t-shirt noir, soit les mêmes vêtements qu’elle porte dans la vidéo de Rage to love. Elle a ouvert le show avec Water on glass, et il était évident dès le départ que sa voix est devenue plus forte et sa présentation sur scène plus assurée. Elle est fraîche et heureuse. Kim était aussi à la hauteur parce que sa sœur et quelques autres membres de sa famille étaient venus voir la petite Kim ‘au travail’. Le groupe a été excellent, et même si le son était très fort, il est resté très bon. Le concert était très puissant, et Kim a joué beaucoup de chansons de ses deux derniers albums.
Is it over a été magnifique, et elle a joué du piano pendant Fit in. Il y a eu beaucoup de réaction du public pour la chanson Putty in your hands. Pendant View from a bridge, Kim a enlevé son manteau blanc et le public s’est levé. Les hits se sont enchaînés, et les membres du fan club de Kim, totalement déchaînés, se sont placés au bord de la scène. Kim y a serré un muziek2nombre incalculable de mains, et a reçu beaucoup de cadeaux : fleurs, colliers, et nounours. Les vigiles, très rapides, ont parfois eu besoin d’extraire Kim du public.
Avec les hits Cambodia et Kids in America, Kim a pu vérifier sa popularité aux Pays-Bas, et ses fans ont chanté tous les refrains à haute voix. Après un rappel, elle termine le concert avec Chequered Love, sachant qu’elle a donné au public ce qu’il était venu chercher : de la ‘Power Pop Classy’ sur un tempo élevé, un bon nombre de hits, et une Kim  » poupée Barbie  » Wilde dans une forme parfaite, qui a permis aux gens de jouer avec elle, et fut tirée en arrière par les vigiles, avant que le public ne l’engloutisse. Le public était, comme l’a dit Kim après : Putty in your hands, toute la soirée.

fan-club-vol4-n3-100Le 1er avril, sort le magazine Kim Wilde fan club Vol 4 N° 3.

rock-news-n2-100Le 1er avril également, Kim fait la couverture du magazine Rock News N° 2. Ce livret de 8 pages consacre l’article : Kim Wilde, la moue toujours la moue, et contient un poster géant au verso.

Quelques jours après la fin de sa tournée, Kim est interviewée pour le magazine Anglais Daily Record :
Elle vient de terminer une tournée Européenne couronnée de succès, où elle a trouvé sa popularité étrange, mais passionnante. Maintenant, elle envisage de rester dans son appartement, et de travailler sur quelques nouvelles chansons.
Kim Wilde : « J’ai un appartement avec deux chambres, et l’une d’elle a été transformée en une salle de musique. Elle est remplie de gadgets que je n’avais jamais pensé arriver à faire fonctionner un jour ».
Les racines Rock de Kim ont été transmises par sa famille – elle porte même une des vestes drapées de son père dans ses concerts. On dirait bien que papa, l’ex-rock star Marty Wilde, a conservé son propre mini-musée de la mode des années 1950 et 1960.
Kim : « Il y a un immense loft dans la maison, plein de vieux vêtements. J’ai découvert cette veste rouge là-bas, et je la lui ai piquée. J’adore ce genre de look ».
Elle a finalement abandonné sa très médiatisée ‘nouvelle image glamour’, et est revenue aux vêtements dans lesquels elle se sent le plus à l’aise – les jeans et les pantalons.
clareKim : « Pendant un moment j’ai porté toutes les tenues destinées aux médias, à la vidéo, les vêtements, les chaussures, le battage médiatique tout entier. J’ai vite perdu tout intérêt, tout cela est trop chronophage. Vous seriez surpris du nombre d’offres que j’ai eu pour créer des lignes de produits de maquillage ou de produits capillaires – et même des soutiens-gorge pour adolescentes. Ma nouvelle image est l’œuvre de ma meilleure amie Clare, que je surnomme Smitty. Elle m’accompagne en tournée et prends soin de tout : de mes vêtements, du maquillage, du thé, et même des repas, qui sont préparés dans le grand bus pour la tournée. Je ne sais pas ce que je ferais sans elle ».
Kim a également une relation stable avec son petit ami depuis environ deux ans, mais dit qu’elle ne veut absolument pas partager son appartement avec quelqu’un.
Kim : « Je suis trop égoïste pour me partager avec quiconque. J’aime avoir des amis autour de moi, mais s’il y en a trop je n’arriverai jamais à me mettre au travail ».
Peut-elle vraiment s’y tenir ?
Kim : « Je ne sors pas beaucoup faire la fête le soir. Je bois surtout du vin ou du champagne, mais ce n’est pas extravagant – je reçois beaucoup de duty-free ! Je surveille ce que je mange, et évite soigneusement la malbouffe – même si ce n’est pas facile quand je suis en tournée. Je crois qu’il est important de manger de bons aliments ».
Son blouson drapé bleu-vif de Carnaby Street – oui, le commerce y est toujours florissant – est loin de prendre sa retraite. Mais cela n’aurait pas d’importance si elle avait porté un vieux sac – tout le monde est fou de Kim.

85tv-10Le 13 avril, Kim apparaît sur la chaîne anglaise Channel 4, pour l’émission The Pocket Money Programme, présentée par des enfants. Elle est interviewée au sujet de son propre fan-club, et les fan-clubs en général :
Un enfant : « Quel contrôle avez-vous sur votre fan-club ?
Kim Wilde : J’ai beaucoup de contrôle sur lui, en fait. J’ai conçu certains des magazines moi-même dans les premiers temps, et maintenant j’ai quelqu’un qui le fait pour moi. Elle a 16 ans et s’appelle Edwina. Elle gère le fan club, mais je garde le contact avec elle tout le temps.
Un enfant : Comment trouvez-vous le temps de garder un oeil sur le fan club, vous devez être très occupée ?
Kim : Je suis assez occupée, mais c’est un devoir, vous savez. Si ce n’était pas le cas, alors beaucoup de choses ne seraient pas faites, comme les questions et réponses que je fais, la lettre qu’on me force à écrire chaque, chaque… nous le faisons quatre fois par an. Le magazine sort quatre fois par an, donc il y a vraiment beaucoup de choses à faire.
Un enfant : Comment pensez-vous que les fan-clubs d’artistes Pop pourraient rapporter plus d’argent ?
Kim : Donner aux fans la possibilité d’acheter des choses qu’ils ne pouvaient pas acheter autrement, peut-être à des prix plus avantageux, et aussi des choses comme des billets de concert, ou bien un artiste pourrait offrir des billets pour certains spectacles avant qu’ils ne soient mis en vente pour le grand public. Ou peut-être faire des concerts spécialement pour eux, vous savez, les concerts où on invite juste les membres du fan club. Il y a beaucoup d’opportunités, vraiment.
Un enfant : Après ce qui nous est arrivé en essayant de joindre certains fan-clubs, pensez-vous qu’ils en valent la peine ?
Kim : Je pense que cela dépend, bien évidemment. Vous avez eu des expériences différentes avec les fans clubs que vous avez tentés de rejoindre. En parlant de mon fan-club, je pense que vous en avez vraiment pour votre argent, et je suis sûre qu’il y en a beaucoup d’autres comme cela. Mais j’ai vraiment le sentiment que ce que vous avez fait est une bonne action en les contactant, car ces gens vont vraiment devoir s’occuper de ce qui se passe : quand on reçoit de l’argent et qu’on ne fournit pas la marchandise attendue, alors on s’aventure sur un terrain très dangereux. Je pense qu’ils devraient prendre exemple sur mon fan-club ». (Fin de l’interview).

kim wilde rage to loveLe 15 avril sort le single Rage to love, avec Putty in your hands en face B, et il est produit par Ricky. Les deux chansons sont écrites par Ricky et Marty. Sur ce single, le morceau Rage to love est une version différente de l’album, car il a été remixé par Dave Edmunds.
Ce même jour, c’est aussi la sortie de la vidéo. Elle a été tournée à l’Electric Ballroom, une salle située à Londres, dans Camden High Street. Cette vidéo, réalisée à nouveau par Mike Mansfield, a été faite en un jour, de 8 h du matin jusqu’à minuit, et beaucoup d’amis de Kim étaient présents pour le tournage.

En avril également, Kim est invitée pour un quizz, sur le plateau de Canal+ dans l’émission 4C+, présentée par Marc Toesca et Alain Chabat. La vidéo de Rage to love est diffusée pour l’occasion.

boys-et-girls-n-279-100Le 2 mai, le magazine Boys et Girls N° 279 publie l’article : Se marieraient-ils avec Kim Wilde ?

Le 2 mai également, Kim apparaît sur la chaîne de télévision TF1, dans l’émission Côte d’amour, où elle interprète The second time et Rage to love.

Le 18 mai, le magazine Anglais Record Mirror, publie un article où Kim est interviewée sur ses souvenirs de vacances :

Record Mirror : « Où alliez-vous quand vous étiez jeune ?

recordmirror85-2aKim Wilde : Nous ne sommes pas partis en vacances en famille jusqu’à mes 8 ou 9 ans. Parfois j’allais à Blackpool, parce que mon père s’y produisait en saison estivale. J’adorais cela. Il me semblait que tout était magique. J’aimais jouer avec seaux et pelles, coquillages, algues, et trouver des trucs dans les rochers. Les étés semblaient toujours plus chauds, j’avais toujours l’impression de cuire.
Record Mirror : N’avez-vous jamais passé des vacances en famille à l’étranger ?
Kim : Avec ma famille, et des amis à mes parents, nous avons été en vacances à travers la France, dans les Pyrénées, et en Espagne. C’était de bonnes vacances pour les jeunes enfants. J’ai pensé que c’était super, mais ma mère dit que c’était les pires – cela devait être difficile de surveiller tous ces enfants. La situation sanitaire est ce dont je me rappelle le plus. Les toilettes me dégoûtaient. C’était bien dans les grandes villes, mais nous traversions beaucoup de villages dans la campagne, et tout ce qu’ils avaient était des trous dans le sol. Il fallait faire attention où vous mettiez vos pieds. On faisait un peu comme les animaux. Mais j’ai aimé courir dans la mer, manger du poisson frais, de la paella, et d’agréables sucettes glacées au chocolat. J’ai adoré dormir dans des endroits étranges. Évidemment, j’ai acheté la robe tachetée typique espagnole, le sombrero, et l’éventail. Nous restions entre nous, et ce ne fut que bien plus tard que j’ai fait connaissance avec des gens du pays.
Record Mirror : Êtes-vous déjà allée en vacances en camping ?
Kim : Nous y sommes allés avec mon école primaire, quand j’avais environ 9 ou 10 ans. C’était un camp d’été à Cuffly, dans le Hertfordshire. J’ai vraiment aimé l’extérieur sauvage. J’ai aimé faire des feux, boire du chocolat chaud, marcher à travers les forêts, et me glisser dans un sac de couchage. C’était ma première sortie, mais je ne m’ennuyais pas de ma famille. Tout était fait pour que vous vous sentiez bien. J’ai adoré toute cette nourriture. Je n’ai jamais été quelqu’un qui se plaint des repas scolaires. Avec un papa du sud de Londres et une maman de Liverpool, vous apprenez à ne pas être difficile. Alors les oeufs et le bacon gras au feu de camp étaient formidables. N’importe quoi, pourvu que ce ne soit pas de la semoule. La rivière avait séché cette année-là. Nous avons suivi le lit à sec en amont dans une forêt, et trouvé où il avait été bloqué. Nous l’avons débloqué et gratté le lit de la rivière jusqu’à ce qu’elle descende jusqu’à notre camp, et ensuite nous avons construit un barrage afin qu’elle y reste. Le grand truc était de se faufiler dans les tentes des autres à minuit, pour manger des bonbons et des boissons gazeuses. J’ai même eu un petit bisou sur la joue de la part d’un garçon nommé Roger. Je l’adorais à l’époque.
Record Mirror : Avez-vous déjà eu des vacances seule à l’étranger ?
recordmirror85bKim : Dans notre école secondaire, nous sommes allés en vacances de ski. Ce sport m’a plu immédiatement. J’aimais partir loin. Mon école de filles partait avec une école de garçons, car un de leurs professeurs était marié à notre directrice. Ils nous emmenaient toujours en janvier quand le temps était mauvais. C’était toujours juste après que vous ayez été déçu qu’il n’ait pas neigé à Noël en Angleterre. C’était magique de voler vers les Alpes Italiennes. Les hôtels étaient horribles. Ils étaient très austères et ressemblaient à un dortoir, à six par chambre. Ils avaient l’habitude de vous servir la soupe devant vous, avec brusquerie. Personne ne s’est jamais blessé. Il y avait toujours les mêmes personnes chaque année. Nous ne nous sommes pas découragés, et nous y allons chaque année depuis. Nous y sommes allés en mars de cette année.
Record Mirror : Est-ce encore amusant ?
Kim : C’est une sensation formidable de partir en vacances avec des gens avec lesquels vous avez l’habitude de partir depuis que vous avez 12 ans. Mais si vous me voyiez skier, vous ne croiriez jamais que j’y vais depuis si longtemps. C’est tout un calvaire pour y arriver. Les billets sont réservés à l’avance, de sorte que vous devez être l’aéroport à 6h. Je me sens comme une gamine chaque année. Nous passons beaucoup de temps à nous redécouvrir les uns les autres, et à nous demander comment s’est passée l’année écoulée. Certains d’entre eux amènent de nouvelles personnes comme des fiancé(e)s ou leurs épouses. Mais nous nous débrouillons. Il y a toujours une ruée vers le photomaton. Vous avez besoin de photos pour votre forfait de ski pour utiliser les remontées-mécaniques. Le trajet depuis l’aéroport dure sept heures en raison de la circulation. Il est difficile d’obtenir du conducteur de s’arrêter pour aller aux toilettes ou de prendre un repas. Quand nous finissons par nous arrêter, il y a une file d’attente pour manger, parce que tous les autres conducteurs se sont arrêtés au même endroit. Ensuite, vous avez à faire la queue pour louer les skis. Après cela, le plus dur est fait. On peut prendre des leçons ou se débrouiller tout seul. Cela peut être frustrant de savoir skier et en même temps de devoir apprendre à le faire à un partenaire. Nous faisons toujours notre propre cuisine. La nourriture est trop chère pour manger dehors, et c’est plus agréable de cuisiner pour nous-mêmes. C’est agréable de faire les magasins et d’acheter des fromages locaux et du salami. Le seul problème, c’est que les cuisiniers sont très différents. Certains sont vraiment mauvais. Il y en a une pour qui je vais insister pour qu’elle ne cuisine pas l’année prochaine. Elle a essayé mais… je ne sais toujours pas ce qu’elle était censé cuisiner. Nous rions beaucoup. Tout semble drôle ou hystérique. Cela doit être lié à l’altitude et à l’alcool. Les seuls dangers viennent des moniteurs de ski qui se pavanent dans leurs costumes de ski moulants. Mais parce que nous voyageons avec nos mecs, leur présence tient en général les loups à distance.
Record Mirror : Qu’en est-il des vacances d’été ?
Kim : Je pars de moins en moins l’été parce que je travaille. Mais j’ai passé quelques vacances sur la route en France. J’aime la sensation d’indépendance quand on a une voiture. Nous descendons jusqu’à la Riviera. Je n’aime pas les bains de soleil. J’essaie de ne pas utiliser d’huile bronzante parce que j’aime prendre soin de ma peau, donc je reste à l’écart de tout ce qui fait bronzer. J’utilise un écran solaire. Je dois être prudente parce que je prends des coups de soleil très facilement. J’essaie de rester à l’intérieur autant que possible.
Record Mirror : Un autre endroit à recommander ?
Kim : Je suis allée pendant une semaine à New York. C’était formidable. J’ai vraiment aimé le Musée d’Art Moderne. Il était plein de choses des plus fantastiques, superbement bien présentées. Je suis sortie en pensant « waouh ». Je voulais tout acheter là-bas. Étonnamment, dans la bibliothèque et les librairies du musée lui-même, il n’y a pas grand chose à acheter en matière de souvenirs. Je suis allée au World Trade Center. C’était incroyable. C’est l’endroit le plus haut de Manhattan. J’ai adoré marcher autour de Greenwich Village. J’ai bien aimé la nourriture et la télévision là-bas. J’ai même aimé l’odeur de l’endroit – un mélange de nourriture et des ordures. C’est un endroit incroyable. J’aime aussi la Tunisie. J’aime manger. Ils font du couscous – de la semoule cuite à la vapeur, puis ils ajoutent un légume racine comme le navet ou la carotte, et ils le servent avec de l’agneau ou du poisson et une sauce merveilleuse. Vous pouvez en avoir des quantités et ce n’est pas cher. Ils ont un faible niveau de vie, mais une nourriture de haut niveau là-bas. J’ai trouvé cet endroit stupéfiant ». (Fin de l’interview).

Le 31 mai, Kim apparaît sur la chaîne de télévision TF1, dans l’émission Le jeu de la vérité, où elle interprète The second time.

les-nuits-sans-kim-wildeLe 1er juin, c’est la sortie, non pas d’un nouveau single de Kim, mais du single d’un fan de Kim, le chanteur français Laurent Voulzy, qui s’intitule Les nuits sans Kim Wilde. Kim y prononce même quelques mots en Anglais et en Français, à la fin. Le titre est issu de l’album ‘Belle île en mer, Marie Galante’.

Le 1er juin également, le magazine anglais Melody Maker annonce le grand retour de Kim dans les charts, avec son single Rage to love. Kim y parle de sa carrière, de sa popularité, et de son prochain album :
Kim Wilde montre une compréhension globale de l’industrie musicale, et de ses intrigues, garde un contrôle serré sur autant d’aspects que possible de sa carrière, est déterminée à être acceptée pour la qualité de sa contribution à une industrie, et pourrait, si elle le voulait, survivre par de nombreux autres moyens.
Kim Wilde : « J’ai appris quelques leçons depuis que je suis dans le business. Au début, j’avais cette idée que chacun a la réponse. Je pensais que si quelqu’un était censé être photographe, il ferait des photos, et s’il était censé être réalisateur, il ferait des vidéos. On finit par réaliser au bout d’un certain temps qu’il ne faut pas trop leur faire confiance, et qu’ils ne font pas exactement ce qu’il y a de marqué sur leur étiquette. C’est comme mettre votre confiance dans les promesses de Margaret Thatcher. Il faut se méfier quand on place des choses qui nous sont importantes dans les mains d’autres personnes. On ne peut pas se montrer nonchalant à ce sujet, et dire : « Je suis vraiment occupé, débrouillez-vous ». Parce que beaucoup de ces personnes ne font tout simplement pas le travail correctement, et on se retrouve dans l’embarras. On apprend très vite. On doit devenir indépendant, prendre beaucoup plus de décisions, s’occuper d’un maximum de choses, à partir du moindre détail. Naturellement je suis chanceuse parce que ma famille m’aide, mais même ainsi ils ne sont pas un bouclier contre tous les problèmes qui peuvent survenir. J’aime être indépendante de la maison de disques. Nous avons notre propre organisation familiale, nous traçons notre propre route, et nous avons notre propre studio que nous avons construit à Knebworth, dans le Hertfordshire. Je pense que cela nous donne notre propre individualité, une sorte de personnage. Ce n’est pas juste un groupe quelconque qui a signé avec une maison de disques quelconque, un producteur à la mode, et bing, voilà, merci madame ».
Contrairement à certaines des chanteuses de sa connaissance à ses débuts, Kim a été mis au courant des pièges particuliers qui pouvaient l’attendre.
Kim : « Ma mère ne me permet pas d’être ridiculement manipulée. Et cela s’est vu au cours des dernières années. Je suis toujours là, et j’ai un nouveau hit : Rage to love. Beaucoup d’autres filles sont manipulées et ont eu des ennuis terribles. Elles en ont bavé beaucoup plus que moi. Hazel O’Connor a vécu des moments terribles. Les gens autour d’elle l’ont quasiment empêchée de travailler pendant une longue période. Il y a eu des occasions où les choses ne se sont pas bien passées pour moi, mais je suis encore là ».
Kim Wilde est la première à convenir que son air séduisant a été un facteur important de son histoire à succès, depuis le début.
Kim : « Mon sexe n’a jamais été un obstacle pour moi. Je m’en suis d’ailleurs servie, et je n’ai jamais ressenti de discrimination. Je n’ai jamais senti que je n’avais pas les mêmes droits. J’ai beaucoup de respect pour le mouvement des femmes qui a obtenu le droit de vote. Mais je ne peux pas me mettre en colère au nom de la cause féministe, car je n’ai jamais ressenti que j’avais moins de possibilités qu’un homme. Vous devez lutter à partir de votre expérience personnelle. Je n’ai jamais souhaité lutter pour d’autres causes que les miennes. Mais je suis totalement pour que les femmes s’imposent plus. J’aimerais voir plus de femmes assises dans des fauteuils de dirigeants. Je détesterais une situation où une femme obtiendrait un emploi juste parce qu’elle est une femme, ou un homme qui n’obtiendrait pas un emploi parce qu’il n’est pas une femme. Je suis très consciente de la force des femmes, cependant. Ma mère est une personne très forte et sa force est admirable ».
Depuis un certain temps, entre sa première vague de hits, et son retour récent à Top of the pops, nous avons entendu très peu de choses de la part de Kim, ou à son sujet. Elle a été déçue, durant cette période, que sa popularité au Royaume-Uni soit apparemment en déclin, mais y jette maintenant un regard plus positif.
Kim : « Cela a permis à tout le monde de prendre un peu de recul, et de regarder ce qui se passait. Nous avons décidé que nous avions besoin de nous focaliser un peu plus sur les choses que nous voulions, moi en particulier. J’ai commencé à écrire. Deux de mes chansons sont sur le dernier album. Et il devrait y en avoir plus sur le prochain qui devrait sortir en Septembre ».
Kim Wilde se montre étonnamment animée lorsqu’on lui parle de l’écriture des chansons, enthousiaste sur ‘l’accomplissement’ qu’elle en retire, et les possibilités que cela lui ouvre.
Kim : « Je ne veux pas avoir l’air de rajouter une chanson un peu ringarde qui fera la face B d’un disque. Je ne le fais pas juste pour obtenir quelques petites tapes dans le dos ou mendier quelques piécettes. En fait, cela ne me suffisait pas de rester sagement assise, d’avoir l’air belle, et faire de très bons disques Pop, bien que cela m’ait beaucoup plu à l’époque. J’ai l’intention d’écrire des compositions complètes. Je ne veux pas me défiler et écrire des paroles comme  » je t’aime et les flammes montent de plus en plus haut « . Mes paroles sont très personnelles, mais pas au point qu’elles en deviennent embarrassantes. J’écoutais Carole King et Joni Mitchell, dont les textes étaient très personnels. J’ai toujours été très réticente à révéler beaucoup de ma vie privée. J’évite de parler de mon petit copain du moment, ou de mes opinions politiques. Je ne suis pas de nature à tout révéler de la dernière épopée de Kim Wilde ».
Il est presque étonnant qu’elle soit systématiquement capable d’esquiver les recherches permanentes des fouille-merde professionnels de la presse nationale. Dans le cas de Kim, ils l’ont forcée à s’accommoder du peu qu’ils ont trouvé.
Kim : « J’aimerais avoir des explications avec ces journaux. Ce n’est pas un gros problème pour moi, les gens ont des problèmes beaucoup plus importants dans leur vie de tous les jours, mais cela devient un peu irritant, surtout lorsque vous lisez des choses qui donnent une image biaisée de ce que vous êtes, mais qui ont quand même l’air assez crédibles. J’encaisse bien, cependant. On finit par devenir résistant. On s’endurcit ».
Kim Wilde et son groupe seront en tournée Britannique plus tard dans l’année. Déjà établie à l’étranger comme une bête de scène, elle prend avec philosophie le fait d’avoir encore à conquérir le public de son pays natal.
Kim : « Cela ne me dérange pas vraiment. Un très grand nombre d’artistes Britanniques sont populaires en Europe, et je suis l’une des plus populaires. Ils m’adorent vraiment. Ici, c’est une tout autre paire de manches. C’est juste assez drôle de penser que vous êtes célèbre dans des pays dont vous ne parlez pas la langue, où les gens achètent vos disques, vous écrivent des lettres, et vous soutiennent éperdument. C’est très étrange, et c’est une chose formidable de faire partie du monde, et pas seulement de votre propre pays. C’est un sentiment agréable de savoir que vous êtes aussi une petite partie d’autres pays ». (Fin de l’interview).

fanclub-volume-4-n-4-100Le 1er juin encore, sort le magazine Kim Wilde Fan Club News Vol 4 N° 4.

beeb-1985-100Le 4 juin, Kim fait la couverture du magazine Anglais Beeb. Elle répond à diverses questions sur :
Ses loisirs : « Je ne fais rien à titre régulier. J’aime acheter des disques. Je suis très intéressée par la photographie – j’ai un appareil photo Pentax. Mes photos sont toutes des choses simples. J’aime conduire, aller à des fêtes, rencontrer des amis, et sortir dîner ».
La télévision : « Je ne suis pas une grande accro de la télé. Les seules choses que je regarde sont ‘Spitting Image’ (émission de télévision satirique diffusée sur la chaîne ITV, de 1984 à 1996, qui mettait en scène des marionnettes en latex caricaturant des personnalités) et ‘Ski Sunday’ (émission hebdomadaire sur la BBC, couvrant les sports d’hiver) ».
Ses vêtements : « Je ne vais pas faire du shopping aussi souvent que je le voudrais. D’une certaine manière, je suis contente parce que les vêtements peuvent devenir plus importants que ce qu’ils devraient être. À Londres, je vais à des endroits comme ‘Hyper-Hyper’ à Kensington, ainsi qu’à ‘Kensington Market’, ‘Kings Road’, ‘Chelsea’, et ‘Sloane Street’ ».
Ses boissons : « J’aime l’eau minérale Évian, le champagne avec du cassis, du jus d’orange frais, et du thé Earl Grey ».
Son alimentation : « Je pourrais être une grosse mangeuse, mais je dois surveiller mon alimentation. J’aime la nourriture Vietnamienne – c’est comme le restaurant Chinois, mais ils ajoutent des plats qui sont différents. J’aime aussi Japonais, Italien… Je pourrais continuer encore et encore ».
Sa voiture : « J’ai une vieille BMW. Elle tombe toujours en panne mais je l’aime ».
Son domicile : « J’ai un appartement dans le nord de Londres. C’est spacieux et décoré de manière pratique et simple. J’ai aussi une grande collection de disques ».
Ses films préférés : « J’aime me planter au milieu de Leicester Square, où se trouvent tous les grands cinémas de Londres, et trouver quelque chose qui me plaît. J’ai récemment vu ‘Micki and Maude’, le nouveau film de Dudley Moore, qui était assez divertissant. J’ai aussi beaucoup aimé ‘This is Spinal Tap’ – un film parodique au sujet d’un groupe de Hard Rock ».
Ses disques préférés : « Je suis récemment sortie acheter le single de Go West, intitulé  ‘We close our eyes’, et un album du groupe Rock Los Lobos. Je suis toujours captivée par la chanson ‘Clouds across the moon’ de Rah Band. J’aime aussi Madonna et Chaka Khan ».
L’écriture : « Je n’ai commencé à écrire des chansons que récemment, sur mon dernier album Teases and dares, et j’ai été assez surprise par les bonnes critiques qu’il a reçu. J’ai pris l’habitude d’écrire régulièrement maintenant, et c’est devenu une partie de ma vie ».
Son coiffeur : « Je n’y suis pas allée depuis un bon moment, mais je vais habituellement dans un salon de coiffure à Londres, appelé ‘Smile’, pour me faire faire une couleur – je la fais toujours faire par un professionnel. La plupart du temps je coupe moi-même mes cheveux, ou je demande à un ami de me les couper ! ».
Son maquillage : « J’ai beaucoup de gens qui me le font, mais généralement je me l’applique moi-même. Je passe beaucoup de temps au nettoyage et à l’hydratation. Je dois prendre soin de ma peau, alors je passe plus de temps à me démaquiller qu’à le mettre ».
Sa santé : « J’avais l’habitude d’utiliser des poids et des équipements d’entraînement ‘Nautilus’, et lorsque j’ai été en tournée cela m’a tenue en forme. Je fais beaucoup de footing, de natation, et je joue au squash. Je prends aussi des cours de danse moderne dans le style Jazz-Rock ».
Ses ambitions : « Je voudrais écrire une chanson à succès pour quelqu’un d’autre, et aussi écrire la musique d’un film ».

sosracismeLe 15 juin, Kim participe au concert SOS Racisme, organisé en France au Bourget. Accompagnée de son groupe, elle interprète Suburbs of Moscow.

Le 1er  juillet, Big M Productions publie quatre livrets disponibles via le fan club. Ils contiennent chacun toutes les paroles des chansons des quatre albums : Kim Wilde, Select, Catch as catch can, et Teases and dares.

Le 26 juillet, le magazine Néerlandais Story publie un article troublant :
Kim Wilde est traquée depuis des mois par un homme qui se fait appeler Dracula. Une fois, elle l’a regardé droit dans les yeux. L’homme avait des yeux effrayants, injectés de sang. Sa crainte est si grande qu’elle a demandé une protection policière. Ils soupçonnent que c’est un fan qui veut effrayer Kim. Récemment, ‘Dracula’ a échappé aux gardes du corps et s’est caché dans une armoire. Quand Kim est passée devant, fatiguée après un concert, l’homme est soudainement apparu. Les hurlements hystériques de Kim l’ont fait fuir à nouveau. Il a disparu dans l’obscurité. La crainte de Kim est maintenant si grande qu’elle ne sait pas s’il est en quête de son sang. Selon les mythes, le véritable Dracula pourrait être exterminé avec l’ail, des miroirs, et des crucifix. Par précaution Kim prend tout ça quand elle voyage.

Le 2 août 1985 sort le film « Weird Science ». Kim interprète Turn in On sur la bande originale.

arena85En août, à l’occasion de la tournée Arena ’85 en France, Kim et son groupe accompagnent le groupe Français Téléphone, lors de quatre dates : le vendredi 9 août aux Arènes de Béziers, le samedi 10 aux Arènes de Nîmes, le dimanche 11 aux Arènes de Fréjus, et le mercredi 13 aux Arènes de Dax.

Lors du concert de Fréjus, Kim est interviewée sur ces vacances pour le magazine Néerlandais Hitkrant :
Il y a de l’agitation en coulisses. Mais on nous annonce que Kim a un peu de temps pour discuter avec nous. À peine avons-nous reçu le message que la blonde chanteuse vient vers nous. Vêtue d’un jeans serré et d’un chapeau de cow-boy, elle ressemble à Brigitte Bardot dans sa meilleure période.
hitkrant85Kim Wilde : « Bonjour, comment allez-vous ?
Hitkrant : Qu’avez-vous fait pendant vos vacances ?
Kim : Qu’est ce que j’ai fait ? Hé bien, j’ai juste pris quelques vacances. Pour me détendre, et aussi penser à mon avenir en tant que chanteuse. J’ai voyagé autour du monde au cours des derniers mois. J’ai passé quelque temps à New York, une ville que j’ai vue pour la première fois. Elle fourmille d’activité, mais j’ai beaucoup aimé. J’ai particulièrement aimé le Musée d’Art Moderne. Et ces quartiers Italiens, vraiment génial ! New York sent bon aussi, et tout peut arriver dans les rues. Manger, danser, et rencontrer des gens. Pour y vivre ? Non, je ne voudrais pas. Je préfère la Tunisie.
Hitkrant : Qu’avez-vous fait là-bas ?
Kim : J’ai surtout mangé du couscous, la spécialité locale. Vous devriez l’essayer chez vous. Savoureux et pas cher du tout. Je n’ai pas eu l’habitude d’avoir des grandes vacances. Mon père était dans le show-business, et il devait travailler chaque jour. Nous n’avions pas beaucoup de temps pour la vie familiale. Pendant les mois d’été, je pouvais aller à Blackpool, dans le sud de l’Angleterre. Il y donnait des spectacles tous les jours. L’après-midi, nous le passions sur la plage. Un jour où je jouais avec les autres enfants, j’ai perdu mon père de vue. Oh, quel désastre ! De peur, je suis allée voir un policier qui savait où était l’hôtel de mon papa. On racontait toujours cette histoire lors des fêtes familiales, et ça a duré longtemps.
Kim semble un peu gênée quand on parle de sa longue absence de la scène. Il n’y avait aucun signe de miss Wilde dans les charts, ni en Angleterre, ni dans le reste du monde.
Kim : Vous savez j’ai été très soutenue par mon frère et mon père, au début de ma carrière. Les chansons que j’ai chantées sont les leurs, et Ricky faisait également la production. Je voudrais changer cela maintenant. Je m’assois derrière un piano plus souvent pour composer moi-même. Ce n’est pas facile, mais je fais des progrès tous les jours.
Hitkrant : Avez-vous eu un manque d’inspiration ?
Kim : Non, pas du tout. La semaine dernière, j’ai fait une chanson sur une histoire d’amour de vacances oubliée. Pourquoi ? Hé bien un jour j’ai reçu une lettre d’un garçon dont je ne me souvenais pas, jusqu’à ce que j’y réfléchisse pendant un moment. Un Italien que j’avais rencontré lors de vacances au ski. À partir de ce genre de souvenirs je fais des chansons. Et qui ne se reconnaîtrait pas dans de telles aventures ? Nous avons tous eu des amours de vacances, non ? Avec des larmes, de la tristesse, et tout ça…
Hitkrant : Quand pourrons-nous vous revoir dans notre pays ?
Kim : Je travaille dur sur un nouvel album, et il devrait être fort – je ne le sortirais même pas si ce n’était pas le cas. Lorsque ce disque sera une réussite, nous pourrons penser à une tournée. Et un nouveau groupe, un nouveau spectacle, ainsi qu’une nouvelle Kim Wilde ». (Fin de l’interview).

fanclub-volume-5-n-1-100Le 1er septembre, sort le magazine Kim Wilde Fan Club News Vol 5 N° 1.

Le 1er septembre également, le magazine Cool N° 8 publie un court article sur Kim, intitulé : Kim Wilde la féline.

Le 11 septembre, le magazine Salut ! N° 260 publie l’article suivant : Le triomphe Français de Kim Wilde.

Le 10 octobre, Kim est interviewée sur son hygiène de vie dans l’émission Don’t break your heart, diffusée sur la chaîne BBC 1 :
Kim Wilde : « J’ai arrêté de fumer surtout parce que j’ai eu très peur. Je trouvais que je devenais faible. Ma poitrine m’a toujours fait souffrir, mais je me rendais compte que je tombais malade tous les mois, et il me semblait que j’étais en train d’attraper une bronchite récurrente. Et c’était aussi vraiment pénible en studio, parce que j’étais obligée d’éclaircir ma gorge, et cela prenait un temps fou. Cela me faisait également perdre un ton dans mon octave supérieur, ainsi que dans mon octave inférieur. Et de manière générale, cela avait de mauvaises conséquences sur mon travail. Donc, pour ces deux raisons : les conséquences effrayantes sur ma santé parce que j’avais beaucoup trop de tension artérielle, ce que je ressentais, et aussi à cause de ma carrière professionnelle, je me suis décidée à arrêter. Mais vous savez, les bénéfices de l’arrêt ont été brillants. Je veux dire que je n’ai plus tous ces problèmes de bronchite. Je n’en ai pas eu depuis que j’ai arrêté de fumer il y a deux ans, et ma peau va beaucoup mieux, elle ne me pose plus de problème. Le tabagisme fait beaucoup de dégâts à votre peau, et la mienne était vraiment en mauvais état à cette époque.
J’ai aussi réduit ma consommation d’aliments gras. Je prends du lait écrémé maintenant. Il faut juste un peu de temps pour s’y habituer, mais ensuite on n’a pas envie de revenir en arrière. Pareil pour le sucre, j’ai arrêté d’en prendre depuis environ un an maintenant, car j’avais l’habitude d’en prendre deux tout le temps. Idem pour le pain, je n’en achète presque plus, mais si je le fais c’est toujours du pain de qualité, du pain complet, celui qui est marron… et les légumes, j’achète des légumes frais parce que, vous savez, vu la vie que je mène, je pourrais me retrouver à ne manger que de la nourriture de fast-food, manger trop vite, trop souvent, tous les jours. Il n’y a rien de mal à manger ce genre d’aliments, pourvu qu’on les équilibre avec une nourriture quotidienne convenable. Si vous calculez votre ration alimentaire sur un an de ce que vous avez réellement avalé, cela fait beaucoup.
Je fais aussi très attention à me maintenir en forme. En été, je fais du vélo. Je vis à Londres et je fais du vélo autour de la ville, ce qui est bon et mauvais parce que vous respirez toutes les fumées, mais je pense quand même que cela vaut mieux. Je nage beaucoup, je joue au squash, et je soulève des haltères à l’occasion. Il est bon de s’essouffler aussi régulièrement que possible, de la manière qui vous convient le mieux ». 

Le 1er novembre, c’est la sortie de la vidéo pour Les nuits sans Kim Wilde, la chanson de Laurent Voulzy. Elle a été tournée au Studio d’Arcueil, par le producteur et réalisateur Georges Berman. Kim y réveille Laurent, qui croyant rêver tout éveillé retombe dans les bras de Morphée. Kim fredonne alors quelques mots : « Laurent… Laurent… il est l’heure de dormir maintenant, enlève tes lunettes ».

Le 18 novembre, le magazine OK ! N° 514 publie l’article : La chanson de Laurent Voulzy ? J’aime ! Et je suis très flattée.

salut-265-100fanclub-volume-5-n-2-100Le 20 novembre, Kim et Laurent font la couverture du magazine Salut ! N° 265 : Tout sur la rencontre Kim Wilde et Laurent Voulzy.

Le 1er décembre, sort le magazine Kim Wilde Fan Club News  Vol 5 N° 2.

En cette fin d’année, Kim continue à écrire des chansons pour son prochain album dans son appartement, et elle passera noël en famille.

Ainsi s’achève l’année 1985 pour notre Love Blonde !

Il était une fois… 1986